BEAULIEU, René: Les voyageurs de la nuit, nouvelles de science-fiction, 1997, [127 p.]

illustration ©Claude Beaulieu 1997


L'éternité est une lente pulsion de pierre dans mes veines, dans tout mon corps.
Un regard aux alentours. Juste pour bien vérifier que rien n'a changé, que rien ne changera jamais.
Sous mes pieds, tout autour de moi, la Lame, avec sa nuit brillante et métallique à la surface de laquelle je distingue presque parfois le reflet mat de l'espace profond et celui à peine plus scintillant des étoiles.
Aussi loin que mon oeil peut voir, l'immense Lame, lisse et noire.
Mais je ne suis pas seul sur la Lame.
Il y a aussi les autres. Tous les autres. Une infinité d'autres.
Ils sont là, hommes, femmes et enfants, de tous les âges et de toutes les couleurs nuancées de l'humanité, chacun à une intersection des lignes de vie, toutes vibrantes d'énergie harnachée. Ils sont là, chacun dans son aura dorée à l'épaisseur imperceptible, étranges et inconnus.
Ils sont là, voyageurs effarés de l'infini, compagnons de l'univers immense.
Ils existent encore, étonnés de respirer, étonnés de vivre.
Ils sont là, tous, les derniers êtres humains.

« L'univers de Beaulieu est personnel et original, autant par ses thèmes que par son ambiance. ... (Son) oeuvre (...) se veut riche d'enseignements sur l'amour, sur l'amitié et sur les rapports humains... »; Claude Janelle, Solaris.
« On sent à lire Beaulieu son besoin de créer des personnages humains, complexes. ... L'insistance est mise sur les sentiments... »; Jean Pettigrew, imagine...
« Beaulieu a tout d'un styliste accompli. »; Roland C. Wagner, Quatrième Vague: Bientôt la Marée.
« Beaulieu est un conteur-né doublé d'un poète. Le style est clair, précis et attachant. (Ses) personnages sont émouvants. »; Michel Truchon, Le Soleil.

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