La Faim du Tigre
René Barjavel




Chaque fleur est un sexe. Y avez-vous pensé quand vous respirez une rose?


Tu y es à ta place, avec ta forme à toi, et ta fonction, que tu ignores. Tu travailles, tu dors, tu respires sans te préoccuper. Tu existes. Comme le grain de sable sur la plage.


L'amour, c'est l'oubli de soi.


Le nom de Dieu a trop servi.


Mais qu'est-ce que c'est, la Nature?
Cette entité, à laquelle se réfèrent les esprits rationalistes pour expliquer l'inexplicable, ressemble beaucoup, à un dieu auquel on n'ose pas dire son nom, et qu'on a amputé de toute volonté et de tout esprit d'initiative.


La vie telle que nous la vivons, telle que nous la connaissons, c'est d'abord la souffrance et le meurtre.


Pourquoi tuer?
Pour survivre.
Et pourquoi survivre? Pour tuer?


Un dé à coudre rempli de tourbillons de rien: c'est l'humanité.


Le monde est infini non seulement dans toutes les directions de l'espace, mais aussi dans ses vérités.


Si la vie existe en dehors de la planète terre, s'il existe quelque part ailleurs des êtres vivants, ce serait un bien grand hasard, une bien étrange coïncidence, qu'ils soient dotés des mêmes sens que nous... Imaginez qu'ils arrivent, qu'ils nous conquèrent, qu'ils nou goûtent et qu'ils nous trouvent bons!


Le naturel est miraculeux.


Le hasard ne conçoit pas, n'ajuste pas, n'organise pas. Le hasard ne fait que de la bouillie.


Alors d'où viennent l'oreille et la marguerite? IL Y A QUELQU'UN. Il y a quelqu'un sous le lit, dans l'armoire! Il y a quelqu'un dans notre vie, dans notre chair. Quelqu'un qui nous a faits et qui fait de nous ce qu'il veut.


Nul ne sait plus ce que signifie le nom de Dieu.


L'adorer ou le haïr est pareillement infantile.


On ne hait pas, on n'adore pas un je-ne-sais-quoi.


Le Dieu-papa que nous proposent les religions leucémiques est une tentative aussi dérisoire et aussi cocasse d'apaiser notre soif que l'octroi d'une goutte de sirop à un déshydraté.


L'homme en train de devenir géant serre contre son coeur l'arme de suicide. L'actionnera-t-il avant d'avoir escaladé le ciel?


Rien ne justifie la guerre. Jamais.


La guerre est un processus d'automutilation déclenché au sein de l'espèce humaine par la violation de la loi d'équilibre du monde vivant.


Ni la loi ni l'espèce ne se soucient des individus.
Mais ce sont les individus qui vont griller.


Pauvres petits curés joueurs de ballon, pauvres pasteurs bêlants, que sont-ils capables d'expliquer, eux qui non seulement ignorent tout du Créateur et de la Création, mais ne comprennent rien à la créature?


Dieu n'est pas bon non plus. Il suffit de jeter un coup d'oeil sur le monde pour se rendre à l'évidence. C'est la contradiction entre cette évidence et le bon Dieu vanté par des propagandistes puérils qui multiplie les incroyants.


Je suis profondément convaincu, que la vérité de Dieu n'est pas plus mystérieuse que la vérité scientifique. Mais nous sommes intoxiqués par les fumées d'encens dressées comme un rideau stratégiques entre Dieu et les hommes.


Le prêtres ont reçu la clé de l'alphabet et la mission de la transmettre. Malheureusement, ils l'ont perdue en chemin.


Il faut que vienne le temps de l'évidence. Dieu doit nous être montré comme deux et deux font quatre.


Vous l'avez vu, vous, le Constructeur?


Il est entier dans chaque créature.
Attention! Il est en toi, tout entier!
Il est dans moi!
Nous voilà bien avancés...
Tu le sens, toi?
Zéro...


Dieu n'est plus accessible qu'aux aventuriers.


Quand les églises prétendent que Dieu n'est ni montrable ni démontrable, elles ne démontrent que l'ignorance où elles sont tombés.


On ne quitte pas un maison qu'on trouve sale. On la nettoie.


Rien ne justifie la souffrance des innocents. Le Tout n'est pas assez pour payer un agneau égorgé.


Ce-qui-crée crée sa Création.


C'est l'oeil qui fait la lumière.


Merci à Johnny Accot

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