Quand Jacques Prévert rencontre Louis Aragon...
 

Prévert et Aragon souhaitent, tous deux, rendre la vie meilleure ( conception du surréalisme ). Ce dernier est également un poète engagé socialement ( poésie contre la guerre, le fascisme ). Il parle constamment des problèmes sociaux. En plus de l’engagement social, la poésie d’Aragon a pour thème dominant l’amour.

Tout comme dans Le temps perdu de Prévert, Aragon aborde dans "  J’arrive où je suis étranger ",  la notion du temps et de sa précieuté : Le fait de ne pas pouvoir jouir pleinement de ce temps que nous offre la vie. Voici deux exemples tirés des oeuvres de chacun qui montrent un rapprochement au niveau conceptuel  ( Le temps est précieux ) :

"  Rien n’est précaire comme vivre, rien comme être n’est passager c’est un peu fondre pour le givre et pour le vent être léger. "                                                                             - Louis Aragon, J’arrive où je suis étranger
  " Dis donc camarade Soleil, tu ne trouves pas que c’est con de donner une journée pareille à un patron ? "                                                                                 - Jacques Prévert, Le temps perdu

 
Ces passages, illustrent la précieuté du temps, présentent une évidence. On le sait tous que la vie est passagère et que le vent est léger mais est-ce que l’on s’y arrête ? En sommes-nous conscient ? Là est toute la différence entre SAVOIR et ÊTRE CONSCIENT. Est-ce que l’on profite pleinement de cette courte période qu’est la vie ? Prévert fait aussi appel à la nostalgie pour démontrer le manque que nous inflige le fait de ne pas saisir chaque instant de la vie.

"  Et vous savez, vous savez que jamais plus vous ne jouerez comme ces enfants. Vous savez que jamais plus vous ne passerez tranquillement comme ces passants. "

 

Cet extrait du poème " Le désespoir est assis sur un banc " présente, avec une note plutôt morose, une évidence de la vie, celle du " jamais plus ". Cette triste réalité que la vie est éphémère devrait éveiller en nous le désir d’en profiter pleinement, mais trop souvent, nous ne faisons que passer sans rien observer.

 

 

 
  1