Prévert en comparaison avec d’autres artistes du courant surréaliste

La poésie a longtemps négligé le quotidien, rejetant la banalité pour s’évader dans l’imaginaire. C’est avec des poètes comme Prévert, Vian et Cadou qu’est apparu ce style d’écriture. Ils ont pris le parti de la simplicité, en puisant leurs thèmes dans la vie quotidienne ce qui, rejoint un plus vaste auditoire.

 
Il s’intéresse à la vie des humbles, au bonheur tranquille des amoureux, aux scènes de la rue. Il évoque le travail, notamment dans la "  Chanson des sardiniers " ou la "  Chanson des cireurs de souliers ", qui était, jusqu’à présent, considéré comme un thème antipoétique.

 
Cadou, pour sa part, fait partager au lecteur des sentiments que tout le monde peut éprouver, comme le chagrin provoqué par la mort d’un père ou l’amour ressenti pour le conjoint. Queneau, quant à lui, écrit son autobiographie en vers alors que sa vie est toute simple. Boris Vian évoque dans L’Écume des jours l’angoisse d’un mari devant la maladie de sa femme. Ces poètes du quotidien (surréalisme) souhaitent atteindre une simplicité dans le langage. On traite de choses qui touchent les gens, qui leur ressemblent, qui sont près d’eux : le quotidien. Ils n’ont pas le même style calligraphique, mais tous ces auteurs transfigurent le quotidien par le regard personnel qu’ils portent sur la réalité. Dans le cas de Cadou, Vian et Prévert, ils n’ont pas recours à l’écriture automatique ( typiquement du mouvement surréaliste ) et refusent d’écrire une poésie qui ne soit pas lisible pour tous. Mais ils ont été marqués par le souffle de liberté qu’on fait passer les surréalistes sur la vie et sur la poésie. Tout comme eux, ils ont glorifié l’amour passion, ils ont fait reculer les limites du langage poétique. Comme ils voulaient libérer la vie, ils ont libéré la poésie des anciennes contraintes formelles.
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