Barre de séparation.

Des influences.

Barre de séparation.

Si la première contribution de Dostoïevski à la littérature est une traduction de "Eugènie Grandet" de Balzac, il n'est cependant certainement pas innocent de constater que Fédor commence à écrire à un moment ou Gogol est à son apogée.

Gogol est alors, grâce aux "âmes mortes" (1843) , son oeuvre maîtresse, "Le grand guide de la Russie sur la voie du progrès et de la connaissance".

Dostoïevski est un admirateur de Gogol, et ses premiers personnages sont échappés de l'oeuvre de son aîné, mais il lui faudra attendre bien longtemps avant d'atteindre le degré de maîtrise du sarcasme et de l'ironie du grand Gogol.

Mais le petit monde du "double" n'a pu qu'être inspiré des nouvelles fantastiques "Le nez" et "le manteau" de Gogol.

Si donc Dostoïevski livrera sur ses dernières années un vibrant témoignage sur Pouchkine "Le grand poète de Petersbourg", ce dernier aura finalement peu inspiré Dostoïevski, tout au moins pas dans sa peinture sociale.

On sait également que Dostoïevski eu, dans sa jeunesse, une fervente admiration pour les romantiques "Brigands" de Schiller.

Le romantisme de Schiller, de Hoffmann ou de Walter Scott, un genre très apprécié par le jeune Dostoïevski, mais un genre dans lequel il donnera assez peu. On exceptera peut-être à ce sujet ses "Nuits Blanches".

Il est d'ailleurs assez intéressant, puisque l'on parle des Nuits blanches de constater qu'il n'y a que dans cette oeuvre que l'on trouve une épigraphe de Tourgueniev.

Il faudra que je vérifie plus avant, mais il me semble.

Non, Dostoïevski a peut-être un moment admiré le style léger de Tourgueniev mais il ne l'aimait pas. Karmazinov, le songe-creux intéressé des "Démons", c'est lui, Tourgueniev.

Mais Tourgueniev était très occidentalisé, et il faut peut-être aussi chercher par là l'inimitié de Fédor pour lui, et ça n'est de toute façon pas le sujet.

On pourra ensuite mentionner comme source d'inspiration et de plaisir pour Dostoïevski, les lectures de Dickens ou de George Sand, voire de Paul de Kock, cet auteur qui n'a pas eu le bonheur de passer à la postérité.

Il faudrait passer beaucoup plus de temps et sans nul doute, il faudra compléter ce petit essai, citons alors en vrac Fourier, Biélinski ou Victor Hugo.

Merci d'ailleurs de ne pas chercher un quelconque lien entre ces derniers.

Je reviendrai sur tout cela soit dans mes lectures personnelles (si je prends le temps d'écrire quelque chose de valable), soit directement sur cette page. Tout ceci est un premier jet...


Je n'ai pas eu la joie de lire chacun des auteurs précédemment cités et je me contenterais donc de conseiller les ouvrages, qui à mon sens sont incontournables.

Ainsi,

-- "Les âmes mortes" voire "Le nez" de Gogol,

-- "Les brigands" de Schiller,

-- "La comédie humaine" de Balzac,

-- "La dame de pique" ou "La fille du capitaine" de Pouchkine,

-- "Les misérables" de Victor Hugo,

sont toutes des oeuvres à même de vous faire entrevoir le petit monde de Dostoïevski.

Ils sont trouvables dans toute bibliothèque digne de ce nom et en vente à peu près partout dans des éditions parfois très particulières...

Ainsi, il y a un test de mémoire à la fin du "Nez" et du "Manteau" de Gogol dans la collection que je possède, et mes "Brigands" de Schiller sont en édition bilingue.



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(c) Philippe Royet 1996.

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