La femme
musulmane : malheureuse ?
Je
suis une femme musulmane...
Mais je ne suis pas terroriste, je ne suis pas non plus la femme
malheureuse condamnée à la prison ferme au foyer conjugal, et à
un surcroît de prison sociale par le port obligatoire du foulard !
N'êtes-vous
pas un peu curieux de savoir ce qui se passe dans la tête de cette
femme "malheureuse" ?
En
fait, cette femme est la plus fortunée des femmes du monde : elle a
retrouvé ce qu'elle veut, en tant qu'être humain et en tant que
femme. - Ce qu'elle veut ?! Ah ! une femme de ce monde a
retrouvé enfin ce qu'elle veut ! N'est-ce pas là un miracle ?!
L'islam a fait de mon âme une quêteuse de tout ce qui est bon (et
non pas de tout ce qui est délicieux). Or, tout ce qui est bon est,
autrement dit, tout ce qui rapproche de mon Créateur. Mon âme
cherche au fur et à mesure à être bonne, tant envers soi-même
qu'envers le monde entier. Le désir de s'améliorer est à jamais
inassouvi. N'allez pas trop loin ! La bonté en islam n'a pas une définition
autre que la vôtre. La bonté du coeur, du caractère, des actes,
c'est une notion universelle. Les philosophes n'ont rien à dire là-dessus
; ça se sent au tréfonds de notre conscience sincère.
L'islam a fait de mon esprit un adepte du Vrai (et non pas un rhinocéros
qui suit aveuglément les autres). A chaque étape de ma vie, à
chaque situation, j'ai des choix à faire ; mais aussi j'ai mes critères
! Allah avait tout fixé dans le Coran, sinon en donnant
l'explication détaillée, ce serait en traçant les grandes lignes
duVrai, du Juste et du Bien . Rien n'est plus simple alors pour moi.
Reste l'effort d'adaptation à quelque Vrai qui aurait allé à
l'encontre de mes désirs qui, se reconnaissant irrécupérables, ne
tardent pas à se reformuler.
L'islam a fait de mon corps - le seul domaine de distinction d'avec
l'homme - un sanctuaire (et non pas un jardin public). Le sanctuaire
est aussi beau que le jardin, ses ressources sont mêmes plus
largement investies et concentrées en faveur de leur visiteur
unique. D'ailleurs, le sanctuaire est protégé comme un diamant !
Mais le jardin public ne peut jamais se prétendre l'intime de
quelqu'un en particulier, il doit plaire à tout le monde...
Et
grâce à cette conception de mon être, je me sens plus humaine,
plus libre et plus saine...