JUGES

(commentaires bibliques)

(catalogue)

Chapitres: 3, 4, 6, 7, 8, 9, 10, 11,13, 14, 15, 16,

CHAPITRE 2

1, 2. Un véritable réveil.

Le peuple s’inclina devant Dieu dans la contrition et la repentance. Il offrit des sacrifices et ils se confessèrent à Dieu et les uns aux autres. Les sacrifices qu’ils [les Israélites] offrirent n’auraient eu aucune valeur s’ils n’avaient pas montré une véritable repentance. Leur contrition fut réelle. La grâce de Christ opéra dans leur coeur lorsqu’ils confessèrent leurs péchés et offrirent des sacrifices, et Dieu leur pardonna.

Le réveil fut sincère. Il provoqua une réforme parmi le peuple. Il resta fidèle au pacte qu’il avait fait. Le peuple servit le Seigneur pendant toute la vie de Josué et pendant toute la vie des anciens qui survécurent à Josué, et qui avaient vu les grandes actions du Seigneur. Il se repentit de ses péchés et il fut pardonné, mais la semence du mal qui avait été semée se développa jusqu’à donner des fruits. La vie d’intégrité immuable de Josué prit fin. Aucune voix de reproche et d’avertissement ne se fit plus entendre. Une par une, les fidèles sentinelles qui traversèrent le Jourdain déposèrent leur armure. Une nouvelle génération monta sur la scène de l’action. Le peuple se sépara de Dieu. Son culte se mélangea à des principes erronés et à l’orgueil ambitieux (RH 25/9/1900).

2 ( 2 Cor. 6 :14 –18). Les effets maléfiques de l’association avec le monde.

Les chrétiens qui choisissent la compagnie de ceux qui n’ont pas de relation avec Dieu et dont la conduite est désagréable pour Lui, ne sont pas en sécurité. Cependant, combien de soi-disant chrétiens osent pénétrer en terrain interdit. Beaucoup invitent chez eux des parents qui sont vaniteux, frivoles et impies ; et fréquemment, l’exemple et l’influence de ces visiteurs irréligieux produisent des impressions durables dans l’esprit des enfants du foyer. L’influence ainsi exercée est similaire à celle qui résulta de l’association des Hébreux avec les Cananéens impies.

Dieu considère comme responsables les parents qui désobéissent à ses ordres de se séparer avec leur famille de ces influences profanes. Bien que nous ayons à vivre dans le monde, nous ne devons pas être du monde. Il nous est interdit de nous conformer à ses pratiques et ses modes. L’amitié des impies est plus dangereuse que leur inimitié. Elle en égare et en détruit des milliers, qui par un exemple correct et saint, auraient pu être induits à devenir des enfants de Dieu. L’esprit des jeunes se familiarise ainsi avec l’irréligion, la vanité, l’impiété, l’orgueil et l’immoralité, et graduellement, le coeur qui n’est pas protégé par la grâce divine se corrompt. Presque imperceptiblement, la jeunesse apprend à aimer l’atmosphère corrompue qui entoure les impies. Les mauvais anges se regroupent autour d’eux, et ils perdent le plaisir de ce qui est pur, raffiné et ennoblissant.

Les parents soi-disant chrétiens rendent les plus grands hommages à leurs invités mondains et irréligieux, tandis que ces mêmes personnes –que l’on traite avec tant de courtoisie- égarent leurs enfants en les séparant de la tempérance et de la religion. Les jeunes peuvent essayer de suivre une vie religieuse, mais les parents ont invité le tentateur à entrer dans leur foyer, et celui-ci tisse son filet autour de leurs enfants. Jeunes et vieux deviennent absorbés par des amusements douteux et par l’excitation des plaisirs mondains.

Beaucoup sentent qu’ils doivent faire quelques concessions pour plaire à leurs parents et amis irréligieux. Comme ce n’est pas toujours facile de tracer une ligne de division, une concession prépare le chemin à une autre, jusqu’à ce que ceux qui furent autrefois de vrais disciples de Christ se conforment dans leur vie et leur caractère aux coutumes du monde. La relation avec Dieu est brisée. Ils ne sont chrétiens que de nom. Quand l’heure de l’épreuve arrive, on voit que leur espérance n’a pas de fondement. Ils se sont vendus eux-mêmes et ont vendu leurs enfants à l’ennemi (ST 2/6/1881).

L’amitié du monde ou la crainte de Dieu ?

Parmi le peuple préféré de Dieu il y des hommes à des postes de responsabilité qui sont contents de rester dans un état de froideur et d’apostasie. Leur piété s’évanouit quand la tentation s’approche. Pour gagner l’amitié des mondains ils se risquent aux conséquences de perdre la faveur de Dieu. Le Seigneur éprouve son peuple de la même façon qu’on le fait avec l’argent. L’épreuve minutieuse se fait chaque fois plus sévère jusqu’à ce que le coeur se soumette complètement à Dieu ou s’endurcisse dans la désobéissance et la rébellion (ST 2/6/1881).

CHAPITRE 3

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9. Othniel nommé juge.

Israël oublia Dieu dans sa prospérité, comme il fut avertit qu’il le ferait ; mais les revers arrivèrent. Les Hébreux furent asservis au roi mésopotamien et furent maintenus sous un joug pesant pendant huit ans. Dans leur angoisse, ils découvrirent que les idolâtres avec lesquels ils étaient en relation ne pouvaient pas les aider. Alors, ils se souvinrent des oeuvres admirables de Dieu, ils commencèrent à crier à Lui, et le Seigneur suscita un libérateur : Othniel, le frère cadet de Caleb. L’Esprit du Seigneur fut sur lui, et il partit pour la guerre, et le Seigneur livra entre ses mains le roi de Mésopotamie.

Quand Othniel fut désigné comme étant l’homme que Dieu avait choisi pour guider et libérer Israël, il n’a pas refusé d’assumer la responsabilité. Avec la force de Dieu, il commença immédiatement à réprimer l’idolâtrie comme le Seigneur le lui avait ordonné, et il rendit la justice et éleva la norme de la moralité et de la religion. Quand Israël se repentit de ses péchés, le Seigneur lui manifesta sa grande miséricorde et il agit pour sa libération.

Othniel gouverna Israël pendant quarante ans. Durant cette période, le peuple resta fidèle à la loi divine, aussi put-il jouir de la paix et de la prospérité ; mais quand son contrôle salutaire et judicieux cessa à sa mort, les Israélites retombèrent dans l’idolâtrie. Et, le récit de l’apostasie et du châtiment, de la confession et de la libération, se répéta encore et encore de la même façon (ST 9/6/1881).

CHAPITRE 4

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6. Dieu instruisit Débora pour qu’elle appelle Barak.

Le Seigneur communiqua à Débora son dessein de détruire les ennemis d’Israël, et il lui ordonna d’envoyer chercher un homme appelé Barak, de la tribu de Nephthali, pour qu’elle lui fasse connaître les instructions qu’elle avait reçues. Elle fit donc appeler Barak, et lui ordonna de faire réunir dix mille hommes de la tribu de Nephthali et de Zabulon pour qu’ils luttent contre les armées du roi Jabin (ST 16/6/1881).

8, 9. Barak n’avait pas confiance en Israël.

Barak savait que les Hébreux étaient dispersés, découragés et désarmés, et il connaissait aussi la force et l’habileté de ses ennemis. Bien qu’il avait été désigné par le Seigneur lui-même comme l’élu pour libérer Israël, et qu’il avait reçu la certitude que Dieu irait avec lui et asservirait ses ennemis, il était timide et plein de méfiance. Il accepta le message de Débora comme l’ordre de Dieu, mais il avait peu de confiance en Israël, et il craignait qu’il n’obéirait pas à son appel. Il refusa d’entreprendre une affaire douteuse à moins que Débora ne l’accompagnât et soutînt ses efforts par son influence et son conseil (ST 16/6/1881).

12-14. Les Israélites, pauvrement équipés, vont au Mont Thabor.

Barak mit en ordre de bataille une armée de dix mille hommes, puis il marcha au Mont Thabor comme le Seigneur le lui avait indiqué. Immédiatement, Sisera rassembla une immense force bien préparée, en espérant encercler les Hébreux et faire d’eux une proie facile. Les Israélites étaient très mal préparés pour cette rencontre et contemplèrent avec terreur la vaste armée déployée dans la plaine au-dessous d’eux, équipée de tous les instruments de guerre, et pourvue des terribles chars de fer, construits pour causer une terrible destruction. De larges couteaux en forme de faux étaient fixés aux essieux, de façon que, lorsque les chars entraient dans les rangs ennemis, elles les coupent comme le blé devant la faux (ST 16/6/1881).

17-22. La mort de Sisera aux mains de Jaël.

Au début, Jaël ignorait le caractère de son hôte, et elle résolut de le cacher ; mais quand elle sut qu’il était Sisera, l’ennemi de Dieu et de Son peuple, elle changea d’idée. Tandis qu’il dormait devant elle, elle vainquit sa répugnance naturelle devant un tel acte, et le tua en lui enfonçant dans les tempes un pieu qui pénétra dans le sol. Quand Barak passa par là à la poursuite de ses ennemis, Jaël l’invita à entrer et à voir, à ses pieds, l’orgueilleux capitaine mort par la main d’une femme (ST 16/6/1881).

CHAPITRE 6

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15. (Prov. 15 : 33 ; 18 :12). L’humilité précède l’honneur.

Gédéon sentit profondément sa propre insuffisance pour accomplir la grande oeuvre qui était devant lui. ..

Le Seigneur ne choisit pas toujours les hommes de grands talents pour son oeuvre, mais il choisit ceux qu’il peut le mieux utiliser. Des individus qui pourraient accomplir un bon service pour Dieu, sont peut-être laissés dans l’obscurité pour un certain temps, apparemment inaperçus de leur Maître et inutilisés par lui ; mais s’ils réalisent fidèlement les devoirs de leur humble charge, entretenant une disposition à travailler et à se sacrifier pour Dieu, au moment voulu, Il leur confiera des responsabilités plus grandes.

L’humilité précède l’honneur. Le Seigneur peut utiliser plus efficacement ceux qui sont conscients de leur propre indignité et inefficacité. Il les enseignera à exercer le courage de la foi. Il les rendra forts, en unissant leur faiblesse à sa force, et sages en unissant leur ignorance à la sagesse divine (ST 23/6/1881).

23. Le même Sauveur compatissant.

Ces paroles de miséricorde furent prononcées par le même Sauveur compatissant qui dit aux disciples tentés sur la mer en furie : « Rassurez-vous, c’est moi ; n’ayez pas peur ! » ; Celui qui apparut aux affligés dans la chambre haute prononça des paroles identiques à Gédéon : « Sois en paix ». Le même Jésus qui chemina humblement comme un homme parmi les fils des hommes, vint vers son ancien peuple pour le conseiller et le diriger, pour lui donner des ordres, pour l’encourager et le reprendre (ST 23/6/1881).

CHAPITRE 7

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2, 3 (Deut. 20 :5-8). Christ prend en compte les liens de famille.

Quelle illustration vivante de l’amour tendre et compatissant de Christ ! Celui qui institua les relations de la vie et les liens de parenté, prit une mesure spéciale pour qu’ils ne soient pas rompus à l’excès. Il fit que personne n’aille à la bataille contre sa volonté. Cet ordre présente avec force l’influence qui peut être exercée par un homme manquant de foi et de courage, et il montre aussi l’effet de nos pensées et de nos sentiments sur notre propre conduite (ST 30/6/1881).

4 . Les qualités nécessaires aux soldats de Christ.

Le vrai caractère chrétien est marqué par un seul objectif, une volonté indomptable qui refuse de se laisser influencer par le monde, qui ne vise rien d’autre que la norme biblique. Si les hommes consentent à se décourager en servant Dieu, le grand adversaire leur présentera d’abondants motifs pour les dévier du sentier clair du devoir vers un autre plus commode et sans responsabilités. Ceux qui peuvent être soudoyés ou séduits, découragés ou terrorisés, ne serviront à rien dans la guerre chrétienne. Ceux qui mettent leur affection dans les trésors ou les honneurs mondains, ne participeront pas activement à la bataille contre les dominations, contre les autorités, contre les esprits méchants dans les lieux célestes.

Tous ceux qui veulent être soldats de la croix de Christ doivent être ceints de l’armure et se préparer pour le conflit. Ils ne devront pas être intimidés par les menaces, ni terrorisés par les dangers. Ils doivent être prudents dans le danger, et cependant être fermes et courageux pour affronter l’ennemi et combattre pour Dieu. La consécration du disciple de Christ doit être complète. Père, mère, épouse, enfants, maisons, terres, tout doit être considéré comme secondaire devant l’oeuvre et la cause de Dieu. Il doit être disposé à supporter patiemment, gaiement et joyeusement toute chose, qu’il peut, dans la providence de Dieu, être appelé à supporter. Sa récompense finale sera de partager avec Christ le trône de gloire immortelle… [on cite Juges 7 :4], (ST 30 /6/1881).

7. Priez et vous ne serez jamais surpris.

Le Seigneur est disposé à faire de grandes choses pour nous. Nous ne gagnerons pas la victoire grâce au nombre, mais par un abandon total de l’âme à Jésus. Nous devons avancer par sa force, en nous reposant sur le puissant Dieu d’Israël.

Il y a une leçon pour nous dans le récit de l’armée de Gédéon…

Aujourd’hui aussi, le Seigneur est disposé à agir au moyen des efforts humains, et à réaliser de grandes choses par les faibles instruments. Il est essentiel d’avoir une connaissance intelligente de la vérité, car de quelle autre façon pourrions-nous faire face aux opposants astucieux ? On doit étudier la Bible non seulement pour les doctrines qu’elle enseigne mais pour ses leçons pratiques. Vous ne devriez jamais être surpris, vous ne devriez jamais être sans votre armure ajustée. Soyez préparés pour toute urgence, pour n’importe quel appel au devoir. Attendez, veillez sur chaque opportunité pour présenter la vérité ; soyez versés dans les prophéties, familiarisés avec les leçons de Christ. Ne vous confiez pas aux arguments bien préparés. Un seul argument n’est pas suffisant. Dieu doit être recherché à genoux ; vous devez sortir pour rencontrer les personnes avec le pouvoir et l’influence de son Esprit.

Agissez rapidement. Dieu veut que vous soyez toujours prêts comme le furent les hommes qui composèrent l’armée de Gédéon. Très souvent les ministres sont trop méticuleux, trop calculateurs. Tandis qu’ils se préparent pour accomplir un grand travail, ils laissent passer les opportunités de faire une bonne oeuvre. Le ministre agit comme si tout le fardeau reposait sur lui, pauvre homme limité, alors que Jésus se charge de lui et de son fardeau. Mes frères, confiez-vous moins dans le moi, et plus en Jésus (RH 1/7/1884).

7, 16-18. (Jos. 6 :2-5). Les voies de Dieu ne sont pas les nôtres.

Il est dangereux pour les hommes de résister à l’Esprit de vérité, de grâce et de justice, parce que ses manifestations ne sont pas en accord avec leurs idées et qu’elles ne rentrent pas dans le moule de leurs plans d’action. Le Seigneur agit à sa façon et en accord avec ses propres plans. Que les mortels prient pour qu’ils puissent se dépouiller du moi et être en harmonie avec le ciel. Qu’ils prient : « Non pas ce que je veux, mais ce que tu veux , ô Dieu !» Que les hommes prennent en compte que les voies de Dieu ne sont pas les leurs, ni ses pensées leurs pensées, car il dit : « Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos pensées. » Dans l’instruction que le Seigneur donna à Gédéon quand il était prêt à se battre contre les Madianites –qu’il sortît contre leurs ennemis avec une armée de trois cents hommes qui sonneraient de la trompette et porteraient des cruches vides dans les mains, et crieraient : « Epée pour l’Eternel et pour Gédéon ! »- ces hommes méticuleux, méthodiques et formels n’y auraient vu que de l’inconsistance et de la confusion. Ils auraient pu reculer avec des protestations décidées, en offrant de la résistance ; ils auraient pu argumenter amplement pour montrer l’inconséquence et les dangers de combattre d’une façon si risquée et, avec leur jugement limité, qualifier cette stratégie de complètement ridicule et déraisonnable. Ils auraient pu penser que les manoeuvres de Josué et de son armée lors de la prise de Jéricho manquaient de science, est étaient inconséquents (RH 5/5/1896).

CHAPITRE 8

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1-3. Une réponse prudente apaise la colère.

La réponse humble et prudente de Gédéon apaisa la colère des hommes d’Ephraïm, et ils retournèrent en paix dans leur foyer. Combien de difficultés, qui existent aujourd’hui dans le monde, émanent des mêmes mauvais traits de caractères qui firent agir les hommes d’Ephraïm, et combien de maux auraient été évités, si tous ceux qui sont accusés ou censurés injustement manifestaient l’esprit humble et désintéressé de Gédéon ! (ST 21/7/1881).

24-27. Satan provoque Gédéon pour égarer Israël.

Satan n’est jamais oisif. Il est plein de haine contre Dieu, et il est continuellement en train de séduire les hommes pour qu’ils commettent des erreurs. Le grand adversaire est surtout actif quand les armées du Seigneur ont gagné une victoire remarquable. Il se présente déguisé en ange de lumière et comme tel, il s’efforce de démolir l’oeuvre de Dieu. Il suggéra donc, à l’esprit de Gédéon, des pensées et des plans qui égarèrent Israël (ST 28/7/1881).

Les dirigeants peuvent égarer les autres.

Ceux qui occupent les postes les plus élevés peuvent égarer les autres, surtout s’ils pensent qu’il n’y a pas de danger. Les plus sages errent ; les plus forts se fatiguent. L’excès de prudence est souvent suivi d’un excès de confiance. Pour avancer sans trébucher nous devons avoir la certitude qu’une main toute puissante nous soutiendra, et qu’une pitié infinie sera exercée envers nous si nous tombons. Dieu seul peut entendre, en tout temps, notre appel à l’aide. C’est une pensée solennelle que le fait d’ôter une sauvegarde de la conscience, échouer dans l’accomplissement d’une bonne résolution ou former une mauvaise habitude, peuvent non seulement nous conduire à notre propre ruine mais aussi à celle de ceux qui ont mis leur confiance en nous. Notre seule sécurité est de suivre le chemin que les pas du Maître nous indiquent, et de nous confier implicitement dans la protection de Celui qui dit : « Mes pas sont fermes dans tes sentiers, mes pieds ne chancellent point. » (ST 28/7/1881).

CHAPITRE 9

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Les principes doivent régir, pas la politique.

Si les Israélites avaient préservé une claire perception du bien et du mal, ils auraient vu le sophisme du raisonnement d’Abimélec et l’injustice de ses prétentions. Ils se seraient rendus compte qu’il était plein d’envie et qu’il agissait poussé par l’ambition vile de s’exalter lui-même au moyen de la ruine de ses frères. Nous ne devons pas nous fier en ceux qui sont dominés par la politique plutôt que par les principes. De telles personnes pervertiront la vérité, cacheront des faits et interpréteront les paroles des autres pour leur faire dire ce qu’ils n’ont jamais voulu dire. Ils utiliseront des paroles flatteuses, alors qu’il y a du venin d’aspic sous leur langue. Celui qui ne cherche pas avec ferveur la direction divine sera trompé par leurs paroles douces et leurs plans astucieux (ST 4/8/1881).

CHAPITRE 10

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1, 2. Thola restaure l’ordre, la loi et la justice.

Après la mort d’Abimélec, l’usurpateur, Dieu appela Thola pour juger Israël. Son règne pacifique fit un heureux contraste avec les scènes tumultueuses à travers lesquelles la nation dut passer. Il n’eut pas à guider des armées à la bataille et remporter des victoires sur les ennemis d’Israël comme les gouverneurs précédents l’avaient fait, mais son influence produisit une union plus étroite parmi le peuple, et il établit le gouvernement sur une base plus ferme. Il restaura l’ordre, la loi et la justice.

A la différence de l’orgueilleux et envieux Abimélec, le grand désir de Thola ne fut pas d’obtenir des postes et des honneurs pour lui-même, mais d’améliorer la condition de son peuple. Etant un homme de grande humilité, il comprit qu’il ne pourrait réaliser aucune grande oeuvre, mais il se proposa d’accomplir avec fidélité son devoir envers Dieu et envers son peuple. Il appréciait beaucoup le privilège du culte divin, et il choisit de vivre près du tabernacle pour pouvoir assister plus souvent aux services religieux qui s’y déroulaient (ST 11/8/1881).

3-6. Jaïr tenta de maintenir le culte de Dieu.

Thola gouverna Israël pendant vingt-trois ans et Jaïr lui succéda. Ce gouverneur craignait aussi le Seigneur et il s’efforça de maintenir son culte parmi le peuple. Dans ses fonctions de gouverneur, il fut aidé par ses fils, qui exercèrent la magistrature, en allant de lieu en lieu pour administrer la justice.

Jusqu’à un certain point, pendant la dernière partie du gouvernement de Jaïr, et surtout après sa mort, les Israélites tombèrent à nouveau dans l’idolâtrie (ST 11/8/1881).

CHAPITRE 11

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23 (Gen. 15 : 16). Un temps de grâce pour les nations.

Dieu est lent à la colère. Il donna un temps de grâce aux nations impies pour qu’elle puissent se familiariser avec Lui et avec son caractère. Pour avoir refusé de recevoir la lumière et choisi leur propre voie plutôt que celle de Dieu, elles furent condamnées en rapport avec la lumière donnée. Dieu donna la raison pour laquelle il ne déposséda pas immédiatement les Cananéens. L’iniquité des Amoréens n’était pas arrivée à son comble. A cause de leur iniquité, ils s’étaient graduellement placés eux-mêmes à un point où la patience de Dieu ne pouvait plus être exercée, et où ils seraient exterminés. Tant qu’ils ne parviendraient pas à ce niveau et que leur iniquité ne serait pas à son comble, la vengeance de Dieu serait retardée. Toutes les nations eurent une période de temps de grâce. Celles qui annulèrent la loi de Dieu s’enfoncèrent toujours plus dans l’impiété. Les enfants héritèrent l’esprit rebelle de leurs parents et ils furent pires qu’eux, jusqu’à ce que la colère de Dieu tombe sur eux. Le châtiment ne fut pas moindre pour avoir été différé (MS 58, 1900).

CHAPITRE 13

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2-5. Une leçon pour les mères.

Beaucoup de ceux que Dieu aurait pu employer comme ses instruments furent disqualifiés dès leur enfance à cause des mauvaises habitudes pratiquées dans le passé par leurs parents. Quand le Seigneur voulu susciter Samson pour libérer son peuple, il prescrivit à la mère des habitudes de vie correctes avant la naissance de son fils…

En instruisant cette mère, le Seigneur donna une leçon pour toutes celles qui seraient mères jusqu’à la fin des temps. Si l’épouse de Manoach avait suivit les coutumes dominantes, son organisme se serait affaibli par la violation des lois de la nature et son fils aurait souffert avec elle le châtiment de la transgression (GH Fév., 1880).

2-23. Manoach rencontre Christ.

Manoach et son épouse ne savaient pas que Celui qui leur parlait était Jésus-Christ. Il le considérèrent comme le messager du Seigneur, mais ils ne parvenaient pas à déterminer si c’était un prophète ou un ange. Désireux d’être hospitaliers avec leur hôte, ils le supplièrent de rester pendant qu’ils préparaient un chevreau ; mais ignorant qui il était en réalité, ils ne savaient pas s’ils devaient lui l’offrir en holocauste ou le placer devant lui comme un aliment.

L’ange répondit : « Quand tu me retiendrais, je ne mangerais pas de ton mets ; mais si tu veux faire un holocauste, tu l’offriras à l’Eternel. » Se sentant sûr que leur invité était un prophète, Manoach dit : « Quel est ton nom, afin que nous te rendions gloire, quand ta parole s’accomplira ? »

La réponse fut : « Pourquoi demandes-tu mon nom ? Il est merveilleux. » Discernant le caractère divin de son hôte, « Manoach prit le chevreau et l’offrande, et fit un sacrifice à l’Eternel sur le rocher. Il s’opéra un prodige, pendant que Manoach et sa femme regardaient. Le feu sortit du rocher, et consuma le sacrifice, et comme la flamme montait vers le ciel « l’ange de l’Eternel monta dans la flamme de l’autel. A cette vue, Manoach et sa femme tombèrent la face contre terre. » Il n’y avait plus de doute quant au caractère de leur visiteur. Ils savaient qu’ils avaient contemplé le Saint qui, voilant sa gloire dans la colonne de nuée, avait été le Guide et l’Aide d’Israël dans le désert.

La stupéfaction, la crainte et la terreur remplirent le coeur de Manoach ; et il ne put que s’exclamer : « Nous allons mourir, car nous avons vu Dieu ». Mais sa compagne eut plus de foi à cette heure solennelle. Elle lui rappela que le Seigneur avait accueilli avec faveur leur sacrifice et qu’il leur avait promis un fils qui devrait commencer à libérer Israël. C’était une preuve de faveur plutôt que de colère. Si le Seigneur s’était proposé de les détruire, il n’aurait pas effectué ce miracle et ne leur aurait pas fait une promesse qui n’aurait pas pu s’accomplir s’ils avaient péri (ST 15/9/1881).

5. La simplicité conduit à l’empressement à servir.

Celui qui cultive la simplicité dans toutes ses habitudes, restreignant l’appétit et contrôlant les passions, peut préserver la force, l’activité et la vigueur de ses facultés mentales. Celles-ci seront promptes à percevoir toute chose faisant appel à la réflexion ou à l’action, elles seront vives à discerner entre ce qui est saint et ce qui ne l’est pas, et elles seront prêtes à s’engager dans toute entreprise à la gloire de Dieu, et au bénéfice de l’humanité (ST 29/9/1881).

CHAPITRE 14

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1-4. Un espion dans le camp.

Par sa Parole, le Seigneur a instruit clairement son peuple pour qu’il ne s’unisse pas avec ceux qui n’ont pas l’amour et la crainte de Dieu. De tels conjoints seront rarement satisfaits de l’amour et du respect qui leur revient en toute justice. Constamment, ils tenteront d’obtenir de l’épouse ou du mari craignant Dieu une faveur impliquant un mépris des commandements divins. Pour un homme pieux, et pour l’église à laquelle il appartient, une épouse mondaine ou un ami mondain est un espion dans le camp, qui cherchera chaque opportunité pour trahir le serviteur de Christ et l’exposer aux attaques de l’ennemi (ST 27/9/1910).

CHAPITRE 15

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14-19. Samson reconnaît sa dépendance.

Des milliers d’Israélites furent témoins de la déroute des Philistins aux mains de Samson, et cependant, ils n’élevèrent aucune voix de triomphe jusqu’à ce que le héros, rempli d’orgueil par son merveilleux succès, célébrât sa propre victoire. Mais il se loua lui-même au lieu d’en attribuer la gloire à Dieu. A peine eut-il terminé qu’une soif très intense et douloureuse lui rappela sa faiblesse. Il avait été exténué par sa besogne gigantesque et il n’avait pas à portée de la main le moyen de satisfaire son besoin. Il commença à sentir sa complète dépendance de Dieu et à se convaincre qu’il n’avait pas triomphé par son propre pouvoir mais par la force du Tout-Puissant.

Alors il loua Dieu pour sa libération, et éleva une prière fervente à la recherche du soulagement de sa souffrance. Le Seigneur écouta sa demande et lui ouvrit une source d’eau. En signe de reconnaissance, Samson donna à ce lieu le nom de En-Hakkoré ou « la source de celui qui invoque » (ST 6/10/1881).

CHAPITRE 16

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Samson échoue, là où Joseph vainquit.

Dans le danger, Samson disposa de la même source de force que celle dont Joseph disposait. Il put choisir le bien ou le mal selon sa volonté ; mais au lieu de s’accrocher à la force de Dieu, il permit que les passions sauvages de sa nature exercent leur totale domination. Ses facultés de raisonnement furent perverties et sa moralité corrompue. Dieu avait appelé Samson à un poste de grande responsabilité, d’honneur et d’utilité, mais il devait d’abord apprendre à gouverner par un apprentissage préliminaire de l’obéissance aux lois de Dieu. Joseph était un être moral libre. Le bien et le mal étaient devant lui. Il pouvait choisir le sentier de la pureté, de la sainteté et de l’honneur, ou le sentier de l’immoralité et de la dégradation. Il choisit le chemin correct, et Dieu l’approuva. Samson, devant les mêmes tentations qu’il avait lui-même cherchées, se jeta à bride abattue dans la passion. Il découvrit que le sentier dans lequel il était entré se terminait dans la honte, le désastre et la mort. Quel contraste avec l’histoire de Joseph ! (ST 13/10/1881).

(Gal. 6 :7, 8). L’histoire de Samson : une leçon pour la jeunesse.

L’histoire de Samson contient une leçon pour ceux qui n’ont pas encore formé un caractère, qui ne sont pas encore entrés dans la scène de la vie active. Les jeunes qui entrent dans nos collèges et nos universités y trouveront toutes sortes de mentalités. S’ils désirent des divertissements et des folies, s’ils cherchent à éviter ce qui est bon et à s’unir au mal, ils peuvent le faire. Mais qu’ils se souviennent que tout « ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi. Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption ; mais celui qui sème pour l’Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle. »

4. Du temps précieux gaspillé.

Le juge d’Israël gaspilla en compagnie de cette séductrice, de précieuses heures qu’il aurait dû consacrer au bien-être de son peuple. Mais les passions aveugles –qui affaiblissent même les plus forts- avaient eu le contrôle de la raison et de la conscience (ST 13/10/1881).

Les Philistins, connaissant la loi divine, observaient Samson.

Les Philistins connaissaient la loi divine et sa condamnation de la complaisance sensuelle. Ils surveillaient attentivement tous les mouvements de leur ennemi, et lorsqu’il s’avilit par cette nouvelle relation, et qu’ils virent le pouvoir ensorcelant de la séductrice, ils décidèrent de le conduire à sa perte par son intermédiaire (ST 13/10/1881).

15-17. Samson tombe délibérément dans le filet de la traîtresse.

L’engouement de Samson semble presque incroyable. Au début, il n’était pas fasciné au point de révéler son secret ; mais délibérément, il était tombé dans le filet de la traîtresse de son âme, et ses mailles se resserrèrent de plus en plus autour de lui (ST 13/10/1881).

Samson perdit le caractère sacré de son oeuvre.

Samson, ce grand homme de courage, était sous le voeu solennel du naziréat durant toute sa vie, mais s’étant entiché des charmes d’une femme lascive, il brisa soudainement cette promesse sacrée. Satan travailla au moyen de ses instruments pour détruire ce gouverneur d’Israël, afin que le mystérieux pouvoir qu’il possédait n’intimidât plus, pendant un certain temps, les ennemis du peuple de Dieu. Ce fut l’influence de cette femme audacieuse qui le sépara de Dieu ; ses ruses provoquèrent sa ruine. Samson donna à cette femme l’amour et le service que Dieu demandait. Ce fut de l’idolâtrie. Il perdit tout sentiment du caractère sacré de Dieu et de son oeuvre, et il sacrifia à une vile passion son honneur et sa conscience et tout ce qui a vraiment de la valeur (ST 1/7/1903).

20. Un péché volontaire cause la perte de la force.

Si on avait rasé la tête de Samson sans qu’il en soit coupable, il aurait gardé sa force, mais par sa conduite, il avait montré autant de mépris pour la faveur et l’autorité de Dieu que s’il s’était lui-même coupé sa chevelure. Dieu l’abandonna donc pour qu’il souffrît les résultats de sa propre folie (ST 13/10/1881).

28. Un vrai combat entre Jéhova et Dagon.

Le combat, au lieu de se dérouler entre Samson et les Philistins, était maintenant entre Jéhova et Dagon, et le Seigneur fut donc obligé de défendre sa toute puissance et son autorité suprême (ST 13/10/1881).

30. Le dessein de Dieu concernant Samson ruiné par le péché.

Le dessein de Dieu avait été que Samson réaliserait une grande oeuvre pour Israël. C’est pour cette raison que tant de précautions avaient été prises dès le début de sa vie, afin de l’entourer des conditions les plus favorables à sa force physique, sa vigueur intellectuelle et sa pureté morale. S’il ne s’était pas risqué parmi les impies et les licencieux pendant des années, il ne se serait pas livré si ignoblement à la tentation (ST 13/10/1881).

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