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La non-connaissance ~ avijja ~
"Ne pas connaître dukkha, ô ami, ne pas connaître l'origine de dukkha, ne pas connaître la suppression de dukkha, ne pas connaître le chemin qui mène à la suppression de dukkha : voilà, ô ami, ce que l'on appelle la non-connaissance." (Majjhima Nikaya).
"Une limite antérieure de l'ignorance, ô bhikkhus, ne peut pas se découvrir, telle qu'auparavant l'ignorance n'aurait pas existé et serait née ensuite. Si les choses ne se passent pas ainsi maintenant, ô bhikkhus, néanmoins on découvre que l'ignorance a été produite par une cause" (Anguttara Nikaya)
"Les choses, ô Sariputta, n'existent pas de la façon que le pensent, dans leur attachement à elles, les hommes ordinaires et ignorants qui n'ont pas reçu l'enseignement à ce sujet". Sariputta dit alors : "Comment donc existent-elles, ô Bhante ? Le bouddha répondit : "Elles n'existent, ô Sariputta, qu'en tant qu'elles n'existent pas en réalité. Et en tant qu'elles n'existent pas, on les nomme avijja, c'est-à-dire non connaissance. C'est à ces choses que s'attachent les hommes ordinaires et ignorants qui n'ont pas reçu l'enseignement à ce sujet. Ils se représentent toutes choses comme existant, alors qu'en réalité aucune n'existe." (Prajanpamita)
Les choses et états conditionnés ~ samkhara ~
"Toutes les choses et les états conditionnés sont instables : si le sage voit cela dans sa sagesse, il se détourne de dukkha. Tel est le chemin qui mène à la suppression de dukkha. Toutes les choses et les états conditionnés sont dukkha : si le sage voit cela dans sa sagesse, il se détourne de dukkha. Tel est le chemin qui mène à la suppression de dukkha. Toutes les choses et les états conditionnés sont non-moi : si le sage voit cela dans sa sagesse, il se détourne de dukkha. Tel est le chemin qui mène à la suppression de dukkha." (Dhammapada)
"L'apparition se produit, la disparition à lieu, pendant l'existence se montre l'évolution; tels sont les trois indices de la formation de ce qui est formé. Aucune apparition ne se produit; aucune disparition n'a lieu, aucune évolution ne se montre, tels sont les trois indices de la non-formation de ce qui n'est pas formé." (Anguttara Nikaya)
"Si un être soumis à la non-connaissance forme en soi une formation de pureté, sa conscience devient pure. S'il forme en soi une formation d'impureté, de même sa conscience devient impure. S'il forme en soi une formation d'indifférence, de même son existence obtient une formation indifférente. Mais si un bhikkhu s'est affranchi de la non-connaissance et a obtenu la science, alors il forme en lui, grâce à son affranchissement de l'ignorance et grâce à son savoir, une formation qui n'a pour but ni la pureté, ni l'impureté, ni l'indifférence." (Samyutta Nikaya)
La conscience (ou connaissance) ~ viññânakkhandha ~
"Il y a six éléments, ô bhikkhus, l'élément de la terre, l'élément de l'eau, l'élément du feu, l'élément du vent, l'élément de l'espace, l'élément de la connaissance." (Anguttara Nikaya)
"La conscience, l'innombrable, l'infinie, celle qui éclaire tout, en elle, ni l'eau, ni la terre, ni le feu, ni l'air ne trouvent de place, en elle grandeur et petitesse, faiblesse et force, beauté et laideur, en elle nom et corps cessent complètement." (Digha Nikaya)
Les noms et corps (énergies mentales et physiques) ~ nama-rûpa ~
"De même que deux bottes de roseau inclinées l'une contre l'autre se tiennent debout, de même aussi la conscience provient des nom et corps, les nom et corps proviennent de la conscience." (Samyutta Nikaya)
"Si, ô Ananda, la conscience n'avait les nom et corps comme point d'appui, est-ce que, dans la suite, naissance, vieillesse et mort, origine et développement du dukkha, viendraient à se manifester ?
"Il n'en serait rien, Bhante"
"Donc, ô Ananda, voici la cause, le fondement, origine, la base de la conscience : ce sont les nom et corps." (Digha Nikaya)
"Que faut-il pour qu'existent nom et corps ? D'où viennent les nom et corps ?
"Il faut qu'il y ait conscience pour qu'il y ait conscience pour qu'il y ait nom et corps, c'est de la conscience qu'elles proviennent"
"Et que faut-il pour que la conscience existe ? D'où vient la conscience ?"
"Il faut qu'il y ait nom et corps pour qu'il y ait conscience, car elle provient des noms et corps."
"Et alors, ô bhikkhus, Vipassi pensa, réciproquement, la conscience dépend des nom et corps; la série ne va pas au delà". (Digha Nikaya)Les six domaines des sens ~ salâyatana ~
"Les sens de la vue, le sens de l'ouïe, le sens de l'odorat, le sens du goût, le sens du toucher, le sens de l'esprit : c'est d'eux que le désir apparaît, en eux qu'il réside".
"Les choses vues, entendues, senties, goûtées, touchées, gardées dans l'esprit : c'est d'elles que le désir apparaît, en elles qu'il réside".
"Ce qui stimule la vue, l'ouïe, l'odorat, le toucher, la sensation née de l'esprit, c'est de là que le désir s'élève, et là qu'il réside".
"La perception des choses visibles, des choses audibles, des choses odorantes, des choses savoureuses, des choses tangibles, des choses gardées dans l'esprit : c'est d'elles que le désir s'élève, en elle qu'il réside."
"La convoitise, la préoccupation ou les discussions à propos de ce qui peut être vu, entendu, senti, goûté, touché ou pensé par l'esprit, telles sont les choses du monde auxquelles nous tenons et qui nous sont agréables : c'est d'elles que le désir s'élève, en elles qu'ils réside." (Digha Nikaya)
"De l'oeil et des corps visibles naît une connaissance relative à l'oeil. De la combinaison des trois naît le contact. Du contact surgit la sensation" (Samyutta Nikaya)
"La sensation se développe du contact comme du rapprochement et frottement de deux morceaux de bois se produit la chaleur et engendre le feu". (Majjhima Nikaya)
Le désir et l'attachement ~ tanhâ ~
"En vérité, c'est le désir qui a le pouvoir de faire renaître, et qui est accompagné de convoitise et d'indulgence pour soi-même, cherchant satisfaction ici et là : c'est le désir de la vie des sens, le désir d'éternité, le désir de biens matériels".
"Et ce désir, où prend-t-il naissance ? Où demeure-t-il ? Dans tous les biens matériels auxquels nous tenons et qui nous sont agréables. C'est là que le réside le désir". (Digha Nikaya)"Celui qu'elle dompte, la soif qui attache fortement à ce monde, de celui-là dukkha croît comme l'herbe croît. Celui qui la dompte, cette soif, à la quelle il est difficile d'échapper en ce monde, de celui-là dukkha se détache comme la goutte d'eau de la fleur de lotus". (Dhammapada)
Le devenir (naissance, vieillesse et mort) ~ samsâra ~
"- Si un homme, ô grand roi, allumait une lumière, ne brûlerait-elle pas toute la nuit ?"
" - Oui, Bhante, elle brûlerait toute la nuit."
" - Or donc, ô grand roi, la flamme pendant la première veille de la nuit est identique à la flamme pendant la moyenne veille de la nuit ?
" - Non, Bhante."
" - Or donc, ô grand roi, la flamme pendant la première veille de la nuit est identique à la flamme pendant la moyenne veille de la nuit ?
" - Non, Bhante."
" - Eh qui, ô grand roi, la flamme pendant le première veille de la nuit est-elle une, et pendant la moyenne veille une autre, et pendant la dernière veille de la nuit encore une autre ?"
" - Non, Bhante, elle a brûlé toute la nuit en s'attachant au même aliment."
" - De même aussi, ô grand roi, se ferme la chaîne des éléments de l'être, l'un naît, l'autre disparaît. Sans commencement, sans fin, le cercle se ferme. C'est pour cela que ce n'est ni le même être ni un autre être, celui qui atteint la dernière phase de sa connaissance." (Milindapanha)
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