Jataka du bouddha


L'histoire de Klakanni

Klakanni Jataka

L'histoire de Klakanni n° 83



L'histoire de Klakanni


Le bouddha raconta cette histoire alors qu'il se trouvait au vihara de Jetavana, au sujet d'un des amis d'Anathapindika dénommé " La poisse "…

Ensemble ils avaient joué étant enfants et ils avaient fréquenté la même école. Au fil des ans, pourtant, cet ami devint extrêmement pauvre et était incapable de subvenir à ses besoins par lui-même quel que soit ce qu'il entreprit. En désespoir de cause il sollicita Anathapindika qui l'accueillit chaleureusement et l'embaucha pour s'occuper de ses propriétés et de ses affaires. Depuis ce moment, il était courant d'étendre quelqu'un appeler " La poisse " à chaque fois qu'un membre de la maisonnée parlait de lui.

Un jour, des amis et des connaissances d'Anathapindika vinrent le trouver et lui dirent : "Trésorier Anathapindika ne laissez pas ce genre de chose se produire dans votre propre maison. Il n'est pas auspicieux de prononcer perpétuellement des paroles telles que " vient ici La poisse ", " vient dîner La poisse ", " assied toi La poisse ". Cet homme est un pauvre misérable poursuivi par la malchance et la déveine.  Il n'est pas de votre milieu. Pourquoi avez-vous à vous occuper de lui ? "

" Tout ceci n'a aucune importance, répliqua Anathapindika, repoussant tous ces discours. " Un nom ne qualifie jamais une personne. Les hommes sages et avisés ne se fondent pas sur le nom des autres. C'est chose stupide que de redouter une superstition sur les consonances de certains noms. Je n'abandonnerai jamais mon ami avec qui j'ai fait des batailles de boue du simple fait que son nom signifie " La poisse ".

Peu de temps après, Anathapindika partit avec un grand nombre de ses serviteurs, visiter un village dont il assurait la direction Il laissa donc à son ami la charge de garder sa propriété. Ayant eu connaissance de son départ, une bande de voleurs décida d'aller cambrioler la maison. Cette nuit là, la bande armée jusqu'aux dents encercla la maison. La poisse restait vigilant car il se doutait que des aigrefins profiteraient certainement de l'absence de toute la maisonnée pour tenter un coup. Dès qu'il s'aperçut que des voleurs étaient en embuscade à l'extérieur, il courut bruyamment animant toutes les pièces de la maison. Il cria des ordres multiples, demanda à l'un de sonner la conque et à un autre de battre le tambour. Bientôt, il semblait que la maison était remplie de toute une armada de serviteurs et de gens.

Quand les voleurs entendirent ce remue ménage, ils se dirent " La maison n'est pas vide quand nous le pensions. Le maître de maison doit être déjà revenu ". Ils abandonnèrent leur attirail et partirent.

Au matin, les armes et outils furent retrouvés gisant éparpillés tout autour de la maison. Quand les gens de la ville réalisèrent ce qui s'était passé, ils portèrent La poisse en triomphe. " Si la maison n'avait été gardée par un homme aussi malin, les voleurs auraient certainement pénétré dans la maison et auraient pu se servir comme bon leur semblaient. Anathapindika a bien de la chance d'avoir un si bon ami La poisse ".

Aussitôt qu'Anathapindika s'en revint de son voyage, ils lui apprent ce qui s'était passé, ce à quoi il répondit  : " Mes amis, cet homme de confiance c'est celui là même que tous me demandaient de renvoyer ". Si j'avais suivi vous conseils et l'avait éconduit, je serai bien plus pauvre aujourd'hui. Ce n'est pas le nom mais le fond qui fait l'homme ". En remerciement pour le service rendu par son ami il augmenta même ses émoluments.

Pensant que c'était là une belle histoire à raconter au bouddha, Anathapindika alla voir le maître et lui en fit un récit. " "Ce n'est pas la première fois, Monsieur ", dit le bouddha " qu'un homme nommé La poisse a sauvegardé ses amis d'attaques de voleurs. La même chose s'est produite il y a bien des années. " Alors, sur la demande d'Anathapindika, le bouddha raconta cette histoire du passé.

Il y a bien, bien longtemps, quand Baranasi régnait à Baranasi, le bodhisatta était trésorier. Il était très connu et avait un mai appelé La poisse. Ici, tout s'est déroulé comme dans l'histoire d'Anathapindika. Quand le trésorier revint de la campagne et apprit la nouvelle, il dit à ses amis, " Si j'avais écouté les avis des uns et des autres, et renvoyé mon ami, je serai devenu un clochard à présent " Un ami est quelqu'un qui se dévoue pour vous apporter de l'aide.

Ce discours étant achevé, le bouddha identifia les naissances en disant ; "A ce moment Ananda était La poisse, et moi-même était le trésorier de Baranasi ".





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Cette page a été créée le 6 avril 2002


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