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question 40

Quelle est la relation entre le non soi (anattâ) et les cinq agrégats ?

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Réponse :

Dans la partie sur les cinq agrégats, il n'est pas dit que le soi est formé de cinq agrégats. Il est simplement dit que les êtres sont formés des cinq agrégats. C'est la formule minimale qui rend compte le mieux et de la façon la plus complète de la notion d'être sans l'investir justement d'un soi.

Je pense que vous ne pouvez pas conclure de la lecture de l'Anattalakkhana Sutta que le soi n'est pas ceci ou cela. Le style discursif de ce sutta repose aussi sur le postulat de départ qu'il n'y a pas de soi, il n'y a pas de soi du tout. L'énumération du sutta est un certain style qui dit en quelque sorte : il n'y a pas de soi, il n'y a pas de soi dans la forme, la forme ne contient pas le soi, s'il y a le soi quelque part, en tout cas il ne se trouve pas la forme, et ainsi de suite pour les cinq agrégats. Ainsi, il n'y a pas de soi, il n'y a de soi ni dans la forme, ni dans les sensations, ni dans les perceptions, ni dans la conscience. On a beau chercher un soi on ne le trouve dans aucun élément, ainsi donc il n'y a pas de soi, c'est la démonstration.

Il n'y a pas de contradiction entre les différents textes, le bouddhisme défend l'idée qu'il n'y a pas de soi.

Le corollaire à la notion d'anattâ, c'est justement l'impermanence. Il y a anattâ parce que tout ce qui est, est résolument impermanent.

J'espère avoir répondu à votre question.

Texte complet de la question

J'ai de la difficulté à assembler toutes les pièces de la philosophie bouddhique ensemble, je vais tenter de bien formuler ma question. Dans la partie sur les 5 agrégats il est dit que le "soi", "l'être" est formé totalement et seulement des 5 agrégats et que ceux-ci sont impermanents. Pourtant, les textes Anattalakkhana Sutta commencent par La forme,... , n'est pas le soi ; La sensation n'est pas le soi....et ainsi de suite. Il donne une énumération des 5 agrégats comme n'étant pas le soi. J'ai donc beaucoup de difficultés à concilier les concepts de ces deux sections. Ensuite, si on se fie à la section des 5 agrégats nous sommes tous impermanents alors comment expliquer que nous subissons les conséquences de nos actions passées. Pour se faire il doit, selon moi, obligatoirement subsister quelque chose de nous qui se perpétue d'une vie à l'autre. S'il subsiste quelque chose de nous il y a donc plus que les 5 agrégats. Je voudrais que vous m'aidiez à démêler et mieux comprendre ces principes du bouddhisme.

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