Sur l'avortement et la contraceptionvoir le texte complet de la question
Réponse :Texte complet de la questionJe ne sais pas qui adresse cette question et cette demande et dans quel but cette question est formulée.
Il s'agit d'une question beaucoup trop générale et il me semble que les bouddhistes n'ont pas une réponse unique à cette question. Les bouddhistes ne forment pas une entité unique et ne sont pas assujettis à une idéologie unique en matière de problèmes qui touchent aux contraintes sociales, à l'économie domestique, à la reproduction, et à d'éventuelles considérations plus abstraites sur ce sujet.
Il me semble que nous sortons du champ de compétence du bouddhisme. Le bouddhisme ne prétend pas à avoir et à imposer des réponses à toutes les questions, et en particulier aux questions de société. Le bouddhisme considère que la société jouit de sa propre autonomie et de sa propre capacité à apporter des réponses aux questions d'ordre social qu'elle se pose. Dans la mesure où le bouddhisme n'est pas un théisme, cette question peut tout à fait être traitée par la société. Cette question ne peut faire l'objet d'aucune extrapolation à partir de la pensée ou de la philosophie bouddhiste.
Dans ce domaine comme dans les autres, les bouddhistes auront tendance à considérer que chacun doit voir selon ses convictions et ses obligations, le type de décision le plus adapté à la difficulté rencontrée.
Aucune idéologie ne marque cette question pour les bouddhistes. Et il n'est évidement pas question d'imposer aux autres un point de vue qui serait forgé au titre d'une quelconque autorité (quelle soit morale, éthique ou autre...), si tant est qu'une quelconque autorité s'exprime sur cette question dans la sphère bouddhique.
Il n'est pas opportun et il n'est pas judicieux de considérer que le bouddhisme puisse avoir une réponse toute faite et tout prête à ce type de question. C'est mal comprendre le sens de la démarche bouddhique.
Si vous le souhaitez, vous trouverez un tableau dans une étude récente qui précise la position des bouddhistes sur différentes questions de société. (Cf. ETIENNE Bruno & LIOGER Raphaël, "Etre bouddhiste en France aujourd'hui, Hachette", 1997. Je vous recommande de voir la note 12 de la bibliographie rédigée au sujet de cet ouvrage et de certains des tableaux comparatifs proposés).
Je ne souscris absolument pas aux mentions de ce tableau, ni aux prétentions supposées que les bouddhistes auraient eu à répondre à ces questions. Les auteurs n'ont pas précisé auprès de quelles instances ils avaient obtenu ces réponses et par quel processus ils considéraient que ces réponses représentaient la pensée des bouddhistes sur ces questions. En outre, il me semble que les auteurs ne sont pas bouddhistes eux-mêmes et que les réponses qu'ils ont mentionné n'engagent qu'eux mêmes.
Après recherche j'ai trouvé une réponse du dalaï lama sur cette question. Cet illustre personnage est bombardé de questions de toutes sortes par des personnes qui recherchent des réponses non pas par le moyen de leur propre expérimentation, mais par le moyen de l'expérience supposée que certains autres (des personnages comme le dalaï lama) sont susceptibles d'avoir acquis à leurs yeux. Le principe de ces questions (interview, débat public, conférences dans de stades, etc ) est évidemment d'y répondre. Je considère pour ma part que les réponses apportées par le dalaï lama sur ces questions sont modestes pleines de réserve et de retenue. De plus, il fait largement référence par rapport aux conseils qu'il donne, au principe de réincarnation, qui, comme il a été expliqué sur ce site, est aussi bien un grand principe social et culturel, partagé de très nombreuses cultures d'Asie et un élément qui peut faire partie de la doctrine bouddhique d'une manière plus ou moins centrale, ou plus ou moins périphérique. Dans la doctrine de bouddhisme theravâda, cette donnée n'est pas aussi centrale qu'elle peut l'être chez les tibétains.
Enfin, sans vouloir être désobligeant, je ne suis pas sur que le dalaï lama soit le mieux placé en matière d'avortement et de contraception. Il me semble que c'est exactement la difficulté qu'il intègre consciemment dans le type de réponse qu'il a formulé.
J'espère avoir répondu à votre question.
Je fais une recherche sur le bouddhisme et j'aimerais savoir ce que les bouddhistes pensent de l'avortement et de la contraception.
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