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Conjoncture Politique

 

LE PARA MILITARISME EN TANT QUE POLITIQUE CONTRE-RÉVOLUTIONNAIRE DE L'ETAT.

 

Par la suite , nous publierons un extrait du document que les FARC-EP ont donné au gouvernement d'Andres Pastrana qui montre clairement l'origine et le développement du phénomène du para militarisme, qui est une extension de la guerre sale de la part des forces armées officielles.

 

 

D'abord ils furent connus comme les "oiseaux" ou les "churingas", ils sont apparus dans les années 50 et avaient pour but de intimider et prendre de l'avantage par rapport à leurs adversaires, le parti libéral , ils  voulaient prendre le contrôle des terres qu'ils avaient pris aux paysans.
Ainsi ils ont démarré une vague de violence à l'encontre des paysans du parti libéral, ils voulaient consolider leur hégémonie.
Mais après l'assassinat du lieder libéral Jorge Elieser Gaitan en 1948 une guerre s'est déchaîné, cette guerre a laissé 300 mil morts et 2 millions de déplacés dans les campagnes.

La lutte entre libéraux et  conservateurs n'a été qu'une excuse pour l'expansion du latifundium, des grandes tares tel que les cacique, les propriétaires fonciers et des autorités politiques qui ont profité du pillage..
C'est ainsi que le pouvoir dans ce pays n’a pas été conquis noblement avec des principes ,et de la démocratie, mais avec de l'argent, dont la quantité a fixé proportionnellement le degré de pouvoir.
Les "oiseaux" ( paramilitaires de l'époque) étaient le bras civil de l'armée.

Les militaires arrivaient d’abord dans les villages et enlevaient les armes aux paysans et à l'aube du jour suivant les "oiseaux" arrivaient et tuaient les villageois dans le but de implanter le régime de la terreur.
C'est un vieux truc de l'état colombien.

En 1960, un traité entre les deux partis (libéraux et conservateurs) conclut une loi de pardon et oubli,  le pouvoir devait changer de l'un à l'autre dans un intervalle de 4 ans.
Ainsi, l'expropriation et d'autres activités illégales furent légalisées, des milliers de paysans ont continué à être déplacés et le latifundium n'a fait qu'augmenter.

En fait, la violence para institutionnelle n'a pas pour objet la transformation de la société mais  de garantir l'obéissance et le fonctionnement adéquat des plans de l'Etat, ceci surtout lorsque le gouvernement n'est pas en état de développer ses projets d'une façon humaine, et qu'une petite touche de terreur peut suffire à atteindre ses buts.

Le terme paramilitaire sert à designer  différentes expressions tels que: groupes de justice privée, escadrons de la mort, bandes de sicaires, groupes de nettoyage social, ou des groupes d'autodéfense, qui ont été présents ces 15 dernières années.
On connaît plus de 350 noms de ces agroupassions qui apaisent et disparaissent sans laisser des traces, après avoir accompli leur objectif.
Ils s'attaquent à des larges secteurs de la société et se voient parfaitement blanchis et protégés par les forces de l'état.
Les forces armées font tout pour que les pistes qui lient les narcotrafiquants aux paramilitaires disparaissent, et ce ne sont pas les preuves qu'il faut car il y en a déjà assez, mais la volonté d'agire avec justice. ( dans les années 80 les preuves liaient des larges secteurs de l'entreprise privée et de l'armée au narcotrafiquants ).

Pour cela l'investigateur Carlos Alberto Ruiz, ose affirmer que les paramilitaires " sont nés de l'état et reflètent la disposition à obéir les directives qui leur sont données par le pouvoir. Ils montrent aussi un respect pour l'idéologie de la sécurité nationale. Les paramilitaires ont reçu des armes et de l'aide pour la rédaction de leur statut, et ont appris comment faire pour engager des mercenaires.
 L'état garantit  leur impunité, quelque soit leur crime.
Il est tout à fait incorrect de considérer que les paramilitaires sont des entités qui ont échappé à tout contrôle.

Les archives et les dépositions qui encombrent les bureaux sont remplis depuis des années avec des preuves des liaisons entre paramilitaires et militaires ainsi que de rapports des crimes qu'ils ont commis.
Les déclarations des déserteurs policiers, militaires et paramilitaires sont suffisamment explicites pour ne pas laisser des doutes sur la responsabilité dans des tels actions de hauts gradés de l'armée qui ont reçu des honneurs.

Cette pratique de violence para institutionnelle à frappé jusqu'au point de désarticuler toute l'expression organisée de la société.
Elle a produit plus de un million deux cent mil déplacés des campagnes vers les villes et vers les centres urbains le long de ces 10 dernières années. 
La plus part des terres abandonnées appartiennent maintenant à des narcotrafiquants ou à des paramilitaires.
 

 

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