Belley, 3 octobre 1835.

Belley, a 3 de octubre de 1835

Mon cher Frère Marie,

Mi querido H. María:

[1] J'ai reçu votre lettre dans laquelle vous me demandez si vous devez faire des voeux perpétuels. Si vous connaissez bien l’entendue et la nature des voeux, je vous laisse libre d'en faire de perpétuels. Mais, ne vous y trompez pas, par le voeu d’obéissance, vous renoncez à votre propre volonté; vous vous engagez par là même à contrarier vos inclinations pour faire en tout les volontés de vos Supérieurs. Vous savez que vous tenez encore parfois à suivre vos goûts naturels plutôt que l'obéissance. Par le voeu de pauvreté vous renoncez à tout; vous vous condamnez au travail; car il ne faut pas croire que l'état religieux doit être un état d'un oisif repos. Mon avis serait que vous ne fissiez des voeux que pour un temps déterminé; du reste, cependant, suivez l'avis de M. Champagnat et faites ce qu'il vous dira.

[1] He recibido su carta en la que me pregunta si debe hacer los votos perpetuos. Si conoce bien la comprensión y naturaleza de los votos, le dejo en libertad de hacer los perpetuos. Pero, no se engañe al respecto, por el voto de obediencia, renuncia a su propia voluntad; se compromete por eso mismo a contrariar sus inclinaciones para hacer en todo la voluntad de sus Superiores. Sabe que está inclinado todavía en alguna ocasión a seguir sus gustos naturales antes que la obediencia. Por el voto de pobreza renuncia a todo; se condena al trabajo; porque no vaya a creerse que el estado religioso debe ser un estado de descanso ocioso. Mi consejo sería que no hiciera los votos sino por un tiempo determinado; por lo demás, sin embargo, siga el consejo del Sr. Champagnat, y haga lo que le diga[1].

[2] Pour ce qui est des Frères Maristes ou de Frères Joseph, il suffit que vous sachiez que le même frère peut dans le même jour être frère Mariste et frère Joseph; il est Frère Mariste dans le moment où il s'occupe de l'instruction des enfants; il est frère Joseph dans le moment où il s'occupe à la forge ou à la cuisine, et cela même à l'Ermitage. Vous voyez donc que c'est l'emploi seul qui fait la distinction.

[2] En cuanto a la diferencia entre Hermanos Maristas y Hermanos José, basta con que Ud. sepa que un mismo Hermano puede ser durante un mismo día Hermano Marista o Hermano José. Es Hermano Marista cuando se ocupa de enseñar a los niños; es Hermano José cuando se ocupa de la forja o de la cocina. Y esto aún estando ahí mismo en el Hermitage. Como Ud. puede bien darse cuenta, el [tipo de] empleo, y nada más, determinan la diferencia[2].

[3] Nous avons besoin ici de vous pour régler des comptes et tirer parti des instruments que vous avez laissez. Priez M. Champagnat de vous laisser de suite et de vous avancez l’argent nécessaire pour votre voyage. Plus tard, si vous continuez à désirer faire la classe, je favoriserait votre inclination. Mes respects à M. Champagnat. Au moment de votre arrivée, le Frère Andrée ira vous remplacer à l'Ermitage.

[3] Por acá tenemos necesidad de que Ud. venga para arreglar las cuentas y sacarle provecho a la herramientas que nos dejó usted. Ruéguele al P. Champagnat que le deje venir de inmediato y de proporcionarle el dinero necesario para el viaje. Posteriormente, si Ud. continúa con el deseo de dar clases, yo secundaría su inclinación[3]. Mis saludos para el P. Champagnat. Cuando Ud. llegue por acá, el Hermano Andrés ira a reemplazarlo en el Hermitage.

[4] Recevez l’assurance de mon entier dévouement. Votre très affectionné serviteur,

[4] Reciba la seguridad de mi completa dedicación. Vuestro muy afectuoso servidor,

COLIN

COLIN.