Archevêché de Bordeaux.

Arzobispado de Bordeaux.

Bordeaux, le 24 Xbre 1864

Bordeaux, 24 de diciembre de 1864.

[1] J’ai lu, mon très cher Frère, avec une immense édification la vie de votre excellent et toujours si regrettable [regretté] fondateur; nous étions presque compatriotes et il a fait tout son séminaire avec moi, et placé, soit dans la classe de théologie, soit dans le corridor où se trouvaient nos cellules, tout à fait encore à côté de moi; c’était, comme le dit l’auteur de la Vie, un des hommes les plus dignes à tous égards. Il m’avait souvent le confident de ses pensée les plus intimes. Rien donc dans l’histoire de sa vie ne m’a étonné. Je ferai lire cette Vie au réfectoire de mon grand séminaire à la prochaine retraite pastorale. Il en résultera un grand bien.

[1] Mi querido Hermano, he leído con gran edificación la vida de su excelente y siempre llorado fundador; éramos casi copaisanos[1]; hizo su seminario conmigo; su colocación, sea en la clase de teología o en el corredor donde se encontraban nuestros cuartos, era siempre la de vecino mío. Tal como lo describe su biógrafo, era un hombre digno de todo elogio. Con frecuencia me comunicaba sus pensamientos más secretos. Así pues, nada en la narración de su vida me ha chocado. Haré leer su biografía en el comedor del seminario mayor durante el próximo retiro pastoral. Producirá mucho fruto.

[2] Je crois qu’il serait bon de retrancher, non ce qui regarde M. Courveille, mais de ne donner que l’initiale de son nom. M. Champagnat n’est point entré au grand séminaire en 1812, mais le 1er. novembre 1813. Monsieur de Saint Trivier n’a été pour rien dans la fondation des frères de St. Sauveur. L’honneur en est tout entier à la famille Colomb de Gaste. M. de Saint Trivier a beaucoup fait pour l’école de Bourg-Argental, de concert avec M. de Pleyné, gendre de M. de Sablon et qui était alors maire de ma petite ville natale. Vous ne trouverez pas mauvais que je revendique ma part dans ces deux créations: ayant conservé des rapports de vieille amitié avec le père Champagnat dans les diverses positions que la Providence m’a faites, c’est sur mes instances et celles des autorités locales qu’il consentit à donner ses premiers frères à St. Sauveur et au Bourg et à nous envoyer, de concert avec le père Colin, lui aussi mon ancien frère d’armes du grand séminaire en 1813, 14, 15 et 17, une colonie de pères maristes dans mon diocèse en 1838. Le Père Chanut a été le premier supérieur des missionnaires de Verdelais, établissement qui est devenu un de plus considérables de la Compagnie.

[2] Me parece que sería conveniente retocar lo referente al P. Courveille, no dando el nombre completo, sino sólo sus iniciales. El P. Champagnat no ingresó en el Seminario Mayor en 1812, sino el lº de noviembre de 1813[2]. El Sr. de St. Trivier nada tuvo que ver con la fundación de la escuela de los Hermanos en St. Sauveur. Todo el mérito del asunto recae sobre la familia Colomb de Gaste[3]. El Sr. de Saint Trivier hizo muchísimo por la escuela de Bourg-Argental, junto con el Sr. de Pleyné, suegro del Sr. de Sablon, alcalde por ese entonces de mi pueblecillo natal. Ud. no encontrará fuera de lugar el que yo reivindique mi contribución en ambas fundaciones: habiendo conservado nuestros lazos de vieja amistad con el P. Champagnat, a lo largo de las diversas encomiendas que me ha dado la divina Providencia, se debió a mis instancias, y a las de la autoridad local, que [el P. Champagnat] accedió a concedernos Hermanos a St. Sauveur y a Bourg[4]; y a que se nos enviara, de común acuerdo con el P. Colin, viejo compañero de armas él también allá por los años 1813, 14, 15 y 17, una colonia de padres maristas para mi diócesis, en 1838[5]. El P. Chanut fue el primer superior de los misioneros de Verdelais. Esta casa ha llegado a ser una de las más importantes de la Compañía.

[3] Je suis entré, mon très-cher frère, dans tous ces détails pour que vous n’ayez plus le courage de nous refuser des frères pour la paroisse de Gironde.

[3] Entro, mi queridísimo hermano, en todos estos detalles para que usted no tenga el coraje de rehusarnos hermanos para la parroquia de Gironde.

[4] Je suis non seulement un des meilleurs amis de votre ordre, mais presque un de ses fondateurs. J’avais prédit au P. Champagnat les mauvais tours que lui jouerait M. Courveille.

[4] Yo soy uno de los mejores amigos de su Orden, es más, casi uno de sus fundadores. Le había predicho al P. Champagnat la mala jugada que le haría el P. Courveille[6].

J’avais apaisé plus d’une fois M. Bochard. Je vous avais rendu favorable Mgr. de Pins et j’avais, averti par M. Cholleton, déjoué quelques unes des conspirations de M. Cattet et fait tomber les préventions qu’on avait inspirées à M. Dervieux, curé de St. Pierre, contre l’ordre tout entier, dont, à un certain moment, il ne voulait pas plus entendre parler que M. Allirot de Marlhes. J’ai encore la lettre que m’écrivit M. Dutreuil, son successeur, qui fut mon vicaire à Villefranche en 1828, sur les derniers moments du P. Champagnat. M. Dutreuil regarde comme un de ses plus touchants souvenirs les derniers moments de votre fondateur. “La scène dont je viens d’être témoin dans une cellule de la Maison Mère de l’Hermitage, me disait-il, restera gravée dans mon coeur en caractères ineffaçables”.

Había calmado más de una vez al P. Bochard[7]. Incliné en su favor a Mons. de Pins[8]; y además me tocó deshacer, advertido por el P. Cholleton, algunas de las conspiraciones del P. Cattet[9] y hacer caer las prevenciones que se habían inspirado al P. Dervieux, Párroco de St. Pierre, contra la Orden en su conjunto[10], de la que nada quería saber, al igual que lo hacía el P. Allirot en Marlhes[11]. Aún conservo la carta que me escribiera el P. Dutreuil, su sucesor, y que había sido mi coadjutor en Villefranche, en 1828, y en la que me narra los últimos momentos del P. Champagnat. El P. Dutreuil considera como uno de los recuerdos más conmovedores esos últimos instantes de la existencia de su fundador. “La escena que me tocó presenciar en uno de los cuartos de la Casa Madre del Hermitage, me decía, se me va a quedar grabada en mi corazón con caracteres imborrables.”