V.J.M.J. Notre Dame de Lhermitage 5 janvier 1838.

V.J.M.J. Nuestra Señora del Hermitage a 5 de enero de 1838.

Mon bien cher frere,

Mi muy querido hermano,

Si vous voulez, mon bon ami, que je continue à vous avertir de vos manquements, il ne faut pas trouver mes avertissements si etranges. Vous ne sauriez pousser trop loin votre surveillance à l'égard de vos enfants; ne vous pardonnez rien là dessus. Je suis fort étonné que vous ne trouviez rien dans la règle qui défende de donner à manger aux étrangers, tandis que vous y trouver une défense de les admettre même seulement où en est l'esprit? Il est bien defendu de manger hors de la maison sans une véritable nécéssité, un besoin ordinaire ne suffit pas. Vous ne devez point sortir sans prevenir le Frère suppléant et lui dire l'endroit où vous allez. Je vous ai de mandé quelle date a la permission que je vous ai accordée pour aller à Lyon et vous ne me répondez rien là dessus.

Si usted quiere mi buen amigo, que yo continúe avisándole de sus faltas, no debe hallar mis advertencias tan extrañas. Usted nunca podrá llevar demasiado lejos su vigilancia respecto a los niños; no se perdone nada en este punto. Me sorprende mucho que no halle nada en la Regla que prohiba dar de comer a extraños mientras que sí halla una prohibición incluso de admitirlos ¿Dónde está el espíritu? Está claramente prohibido el comer fuera de casa sin verdadera necesidad, no basta una necesidad ordinaria. No debe salir sin prevenir al Hermano suplente y decirle a donde va. Le pregunté por la fecha que ostenta la autorización que le di para ir a Lyon; y Ud. no me responde nada sobre el asunto.

Vous me parlez du desir que vous auriez d'aller dans la mission de la Polinesie. Cultivez, mon cher ami, ce desir, je crois qu'il vient de Dieu; je crois que vous avec d'ailleurs des grâces et des moyens propres à cette oeuvre. Dieu a sans doute des vues sur vous, nous en avons une forte preuve par la guérison qu'il vous a accordée, ne la perdez point de vue. Visez, donc, mon cher ami, à mettre vos comptes bien en règle, afin que si vous êtes appelé pour partir, vous soyez tout prêt.

Me habla del deseo que tiene de ir a la misión de la Polinesia. Conserve, mi querido amigo, ese deseo; yo creo que viene de Dios. Creo que tiene además gracias y medios propios para esa obra. Dios tiene sin duda proyectos sobre usted; tenemos una prueba firme por la curación que le concedió[1]; no pierda esto de vista. Dedíquese, pues, mi querido amigo, a dejar sus cuentas bien en regla, a fin de que, si se le indica que parta, esté listo.

Quant au Frère Flavien, gardez-vous bien de le renvoyer, il nous serait impossible de le remplacer en ce moment. Traitez ce Frère avec beaucoup d'égard. Dites lui qu'il doit être votre suppléant, y en cette qualité, s'entendre avec vous pour concourir au bien de tous les enfants qui vous sont confiés. Dites lui encore que je ne vous vous dis pas, ni aux uns, ni aux autres, que je vous souhaite la bonne année, vous savez tous [que je ne] respire que votre bien. Il n'est aucun véritable bien que je ne vous souhaite et que je ne sois très disposé a tout faire et tout entreprendre pour vous le procurer.

En cuanto al H. Flavien, no se le ocurra enviárnoslo ahora [al Hermitage]; nos sería imposible reemplazarlo en este momento. Trate a ese Hermano con mucho miramiento. Dígale que debe ser su suplente y por lo tanto, como tal, entenderse bien con usted para trabajar en bien de todos los niños que les han sido confiados[2]. Dígale además que no digo ni a unos ni a otros que les deseo feliz año; pues saben todos que sólo respiro por su bien. No hay ningún bien verdadero que no les desee y que no esté dispuesto a hacerlo y emprenderlo todo para procurárselo.

Je sais très bon gré au bon Frère Jean de sa bonne conduite. Je l'aime aussi comme le petit neveu de M. Courbon, que j'aimais beaucoup comme mon Supérieur. Je ne perds pas de vue le bon Frère Pascal. Dieu  veuille lui conserver la santé qu'il a bien voulu lui rendre dans son infinie misericorde. Vous êtes bien convaincu, au moins vous devez l'être, que je vous aime tous bien tendrement. Je veux, je désire ardamment que nous nous aimions les uns les autres comme enfants du même père, qui est Dieu, de la même mère, qui est la sainte Eglise. Enfin n'est-ce pas tout dire en un mot. Marie est notre commune Mère. Pourrait-elle voir d'un oeil indifférent que nous conservions quelque chose dans le coeur contre un de ceux que Marie aime plus que nous, peut-être?

Me alegro mucho de la buena conducta del H. Juan. Lo quiero también en tanto sobrinito [que es] del Sr. Courbon, a quien quise mucho como superior. No pierdo de vista al buen Hermano Pascal. Dios quiera conservarle la salud que ha tenido a bien devolverle en su infinita misericordia[3]. Esté muy convencido, a lo menos debe estarlo, de que los amo muy tiernamente; quiero, deseo ardientemente que nos amemos unos a otros como hijos de un mismo padre, que es Dios y de la misma madre, que es la Iglesia. En fin, para decirlo en una palabra, María es nuestra común Madre. ¿Podría ver María con indiferencia que guardásemos en el corazón algo contra alguno de los que Ella, a la mejor, ama más que a nosotros?

A Dieu, mon cher frere Denis, a Dieu tous dans les Sacrés Coeurs de Jésus et de Marie.

Adiós mi querido H. Denis, adiós a todos en los Sagrados Corazones de Jesús y de María.

J'ai l'honneur d'être votre très dévoué Père en Jésus et Marie.

Tengo el honor de ser su afectuoso padre en Jesús y María,

CHAMPAGNAT, Sup(érieur)

CHAMPAGNAT, Superior.

P.S. Noubliez pas de prier pour la réussite de nos affaire concernant la Société. Quand vous aurez fini la neuvaine que vous faites, faites en commencer une autre à mon intention. Que tous les enfants la fasse[nt].

P.S. No olviden rezar por el éxito de nuestros asuntos relativos a la Sociedad. Cuando hayan terminado la novena que están haciendo, comiencen otra a mi intención. Que todos los niños la hagan.

Envoyez nous le tout, la forge et le tour, puisque vous avez acheté le tout. Faites le conduire par quelqu'un de confiance.

Envíeme todo: la herrería y el torno, puesto que lo ha comprado todo. Que lo traiga alguien de confianza.