V.J.M.J

V.J.M.J.

12 avril 1838, Paris, Missions étrangères, rue du Bac, nº 120.

Paris, a 12 de abril de 1838, Misiones Extranjeras, Rue du Bac, nº 120.

Mon bien cher frère,

Mi muy querido Hermano:

J 'ai reçu hier soir votre lettre et je m'empresse d'y répondre. M. Ardaillon ne faisait que d'arriver. Je pense me rendre à l'Hermitage le 28 du présent mois, à moins que quelque obstacle imprévu vienne encore me retarder, dans ce cas je vous écrirai de nouveau. Je vais, ces jours ci faire les commissions que vous me donnez et terminer les autres que j'ai déjà.

Recibí ayer tarde su carta y me apresuro a responder a ella inmediatamente. El Sr. Ardaillon acaba de llegar. Pienso dirigirme al Hermitage el 28 del presente mes, a menos que algún obstáculo imprevisto venga todavía a retrasarme, en cuyo caso le escribiré de nuevo. Voy estos días a hacer los encargos que usted me da y terminar los otros que ya tengo.

Nos affaires concernant notre autorisation sont toujours en bonne marche, je veux dire qu'elle n'éprouvent d'autres difficultés qu'une lenteur accablante, malgré tout ce qu'on peut faire. Continuons nos prières, c'est l'unique moyen.

Los trámites concernientes a nuestra autorización llevan marcha, quiero decir que no experimentan más dificultades[1] que una abrumadora lentitud a pesar de no escatimar esfuerzos. Continuemos orando; es el único modo de lograrla.

Je pense, mon bien cher Frère, qu'à mon arrivée à la maison, vous ne vous contenterez de me dire de mémoire les différentes particularités qui ont formé le tout afin que je puisse continuer, aidé de vos conseils et  de ceux des autres membres à gouverner la maison. Il est important que vous ayez une note, jour par jour, depuis mon départ. Entendez vous avec le cher Frère Stanislas, Jean Marie et les autres Frères employés, Frère Bonaventure, une note aussi pour ce qui les regarde. Je n'entends pas seulement les Frères qui sont dans la maison, mais même ceux des établissements: les demandes faites, en un mot, tout ce qui interesse ou doit interesser un superieur de communauté.

Creo, mi muy querido Hermano, que a mi regreso a casa no se contentará usted con decirme de memoria las diferentes particularidades que han podido tener lugar durante mi ausencia. Es muy importante que yo esté muy bien informado de todo, a fin de que pueda continuar, ayudado de sus consejos y los de los demás miembros, gobernando la casa. Es importante que tenga usted nota día a día desde mi partida. Entiéndase con el querido H. Estanislao, Juan María y los otros Hermanos empleados. Al H. Buenaventura, una nota igualmente por lo que le atañe. No me refiero solamente a los Hermanos que están en casa, si también a los de los establecimientos: las peticiones hechas, en una palabra, cuanto interesa o deba interesar a un superior de comunidad.

Ma santé est toujours bonne, je n'ai presque point éprouvé des maux d'estomac. Si je ne sentais pas que ma présence est demandée par plusierus affaires, je ne presserais pas tant mon départ. J'espère d'ailleurs que notre importante affaire n'en souffrira rien étant trop avancée. Frere Jean Marie me presentera les comptes, je l'espere, aussi bien en regle.

Mi salud sigue bien; casi no he experimentado dolores de estómago. Si no me diese cuenta de que mi presencia es exigida por varios asuntos, no tendría prisa en partir. Espero por lo demás que nuestro gran problema no sufrirá nada, estando como está demasiado adelantado. El H. Juan María me presentará las cuentas bien en regla; así lo espero.

Le départ de ma lettre est retardé jusques aux 13 avril. A Dieu, mon bien cher Frère, je prends bien part à la peine qu'a pu vous causer la mort de votre frère. Mille choses à Mr. Matricon, Besson et à tous les bons Frères qui ont fait des voeux perpetuels et aux autres que j'embrasse dans les Sacrés Coeurs de Jésus et de Marie, en attendant que je les embrasse de corps. Vous aurez encore le temps de m'ecrire ici à Paris, s'il est necessaire.

La salida de mi carta se retrasó hasta el 13 de abril. Adiós, mi querido Hermano; me uno al dolor que le ha podido causar la muerte de su hermano[2]. Mil saludos a los señores Matricon y Besson y a todos los buenos Hermanos que han hecho votos perpetuos[3] y a todos los demás, a quienes abrazo en los Sagrados Corazones de Jesús y de María, hasta que les pueda abrazar físicamente. Todavía tendrá usted tiempo de escribirme aquí a París si fuera necesario.

Il fait froid aujourd'hui à Paris.

Hace frío hoy en París.

Votre tout dévoué, CHAMPAGNAT

Suyo, con afecto, CHAMPAGNAT