Je suis fort étonné des petites difficultés dont les frères m'ont fait part au sujet de votre établissement. Il me semble qu'après toutes les peines que vous vous êtes données pour le fonder, vous êtes aussi intéressé que nous à le soutenir et à le faire prospérer. Vous sentez cependant que pour arriver à ce but il faut que nos frères puissent vivre aux Roches, pourvoir à leur entretien et, comme tous les autres instituteurs, ménager quelque chose pour leurs vieux jours. Bien loin, toutefois que les frères aient pu obtenir l'année dernière un tel résultat, ils sont, au contraire, restés en arrière de 150 fr. sur ce qui est le plus strictement obligé pour la maison mère. Je n'ai pas manqué de faire observer aux frères que peut-être ils avaient trop fait de dépenses. Ils m'ont répondu qu'ils s'étaient tenu à leur règle, que leur jardin ne leur fournissant rien, ils sont obligés d'avoir continuellement recours aux épiciers et que tout y est fort cher.

Me sorprenden mucho las pequeñas dificultades de que dan cuenta los Hermanos relativas a su establecimiento. Me parece que después de todos los trabajos que usted se ha tomado para fundar, está usted interesado como nosotros en sostener la fundación y hacerla prosperar. Usted se da cuenta no obstante que para llegar a esa finalidad es preciso que nuestros Hermanos puedan vivir en Les Roches, proveer a su manutención y, como cualquier maestro, ahorrar algo para su vejez. Está muy lejos, sin embargo, que los Hermanos hayan podido obtener el último año tal resultado; al contrario, han quedado con un atraso de 150 francos en lo que les corresponde entregar a la casa madre. No dejé de llamar la atención a los Hermanos por si acaso se han excedido en gastos. Me contestan que se han atenido estrictamente a la Regla, que su huerta no les produce nada. Se ven obligados continuamente a acudir a los proveedores y todo está muy caro.

M. le Curé, vous êtes trop raisonnable et trop généreux, les choses étant sur ce pied là, pour nous faire des difficultés sur quelque rétribution qu'on ne nous dispute nulle part et qui ne peuvent être qu'un bien faible supplément à la modicité du traitement que nous exigeons. Je ne me rappelle nullement, M. le Curé, de vous avoir dit que les enfants des communes environantes seraient dans la même catégorie que ceux des Roches, et que les rétributions en provenant seraient à votre profit. J'ai d'autant moins lieu de croire vous avoir fait cette concession que partout ailleurs nous suivons un usage contraire. Le f. Visiteur vous a expliqué la plupart de nos motifs, mais le plus fort de tous, celui que est indépendant de tout arrangement et de toute convention, c'est que d'une part ou de l'autre, il faut que nos frères puissent vivre, ce qui ne paraît pas possible avec le traitement rigoureusement fixé à 1.200 francs pour trois frères. J'espère donc, Monsieur le Curé, que vous acquiescerez à nos justes représentations et que, pour le bien et la prospérité de votre ouvre, bien loin de disputer aux frères le faible dédomagement qu'ils peuvent tirer des enfants des communes voisines, vous chercherez au contraire à l'augmenter en favorisant, autant que possible, l'admission de ces enfants.

Señor Cura, es usted demasiado razonable y demasiado generoso, estando las cosas así para crearnos dificultades por una retribución que en ninguna parte nos niegan y que no puede ser más que un sencillo suplemento al reducidísimo sueldo que exigimos. No recuerdo, Sr. Cura, haberle dicho que los niños de las parroquias vecinas estarían en la misma situación que los de Roches y que las retribuciones correspondientes serían en su provecho. Tengo tanto motivo para creer que no le hecho esa concesión cuanto que en todas partes seguimos exactamente lo contrario. El H. Visitador le ha explicado la mayor parte de nuestros motivos, pero el mayor de todos, el que es independiente de todo arreglo y de todo convenio es el que tanto de una parte como de otra es preciso que los Hermanos puedan vivir, lo que no parece posible con presupuesto rigurosamente fijo de 1,200 francos para tres Hermanos al año. Espero, pues, señor Cura que estará usted de acuerdo con nuestra justa observación y que por el bien y la prosperidad de su obra, lejos de disputar a los Hermanos el insignificante beneficio que puedan sacar de los niños de los municipios vecinos, tratará usted por el contrario de aumentarlo favoreciendo en lo posible la admisión de esos niños.

Je ne vous parlerai pas du pensionnat primaire que vous pourriez établir dans la maison des frères, quoique, à mon avis, ce fut un excellent moyen d'en assurer le succès et de procurer à votre établissement cette juste et raisonnable aisance qui fait bien aller une maison d'éducation. La plupart des communes en sentent fort bien les avantages et sont les premières à nous offrir le local convenable. Nous sommes d'ailleurs dans l'usage, lorsqu'ils les perçoivent les mois, de leur accorder un prélèvement convenable sur les enfants de la commune même qui se mettent pensionnaires. Quant aux autres, ils sont à la charge et au profit des frères.

No le voy a hablar del internado primario que usted podría establecer en la casa de los Hermanos, aunque me parece que sería un buen medio de asegurar el éxito y el de procurar a su establecimiento esa justa y razonable comodidad que tanto ayuda en la marcha de una casa de educación. La mayor parte de los municipios se dan perfecta cuenta de sus ventajas y son los primeros en ofrecer local conveniente. Cuando ellos cobran la mensualidad, tenemos la costumbre de permitirles sustraer la cantidad conveniente aún de los niños del propio municipio que se inscriben como internos. En cuanto a los demás, están a cargo y provecho de los Hermanos.

Vous verrez dans votre sagesse, M. le Curé, ce qu'il vous sera possible de faire à cet égard. Veuillez etc...

Usted verá en su prudencia, Sr. Cura, lo que le es posible hacer respecto a ello. Sírvase, etc...

CHAMPAGNAT

CHAMPAGNAT