Tu me disais
l'été passé
que nous nous
aimerions
à tout jamais sur
les prés
et que le
printemps ne finirait
que le jour où
nous mourrions.
Et te voilà déjà
partie
pour des joies
volages
dans d'autres
lits
ne sachant plus
qui tu es
et qui et quoi
aimer.
Se peut-il que
pour toi
il te faille
mille amants
et que pour toi
je ne sois
qu'un brin de
paille dans le vent
une ombre pour
passer le temps?
A chaque fois que
tu me vois
je suis pour toi
primevère et
pervenche
et quand vers moi
tu te penches
je vois la
perfidie de tes hanches.
Tu me disais tout
bas
près des lilas
que tu aimais te
réveiller
avec l'aube et la
rosée
toute nue dans
l'herbe de mai.
Ame primesautière
femme altière
tu es la source
de nos vingt ans
tu es le vin qui au
printemps
fait bouillonner
notre sang.
Dans ces
battements de coeur
qui tremble et
qui frissonne
et où se trempe
le malheur
entends-tu le
temps qui moissonne
les graminées du
bonheur?
Claudio