Le Conseil Général sortant, n'a pas su asseoir son "autorité". Faute de cela, Bernard LESOAVEC s'est réfugié dans des attitudes "autoritaires" qui confinaient au sectarisme.
L'Archipel et sa population ne se sont pas reconnus dans ces élus repliés sur eux-mêmes, complètement "coupés" des réalités locales, laissant à d'autres la tâche de prendre des décisions qui étaient pourtant de leur seule responsabilité.
Nous voulons rétablir cette "autorité" du Conseil Général, afin que chacun comprenne que dans la plupart des domaines, le centre des décisions, c'est le Conseil Général, autrement dit, les élus.
Le Préfet, Représentant de l'Etat, et le Président du Conseil Général, Chef de l'exécutif local sont des partenaires à part entière. Il n'y a donc aucune situation de dépendance de l'un vis à vis de l'autre. Ce principe essentiel à la bonne marche de nos institutions, nous entendons le faire respecter en tous points.
Le Conseil Général, pour mener à bien ses actions au profit de l'Archipel,a besoin d'entretenir avec le Préfet et son administration des relations étroites et constructives. Avoir une attitude autoritaire, intransigeante et sectaire, ce n'est pas donner de soi une image forte. Tout en faisant preuve de convictions, il faut au contraire accepter le dialogue.
Mais il faut aussi rompre avec cette mauvaise habitude qui consiste à disperser les centres de décisions, à un point tel que personne ne sait trop à qui s'adresser quand un problème se pose. La multiplication de ces "intermédiaires" aboutit à diluer les responsabilités tout en donnant à d'autres la possibilité de décider à la place des élus.
La population ne l'accepte pas et elle a raison.
COOPERATION ENTRE LES TROIS COLLECTIVITÉS DE L'ARCHIPEL
Dans l'intérêt général, le Conseil Général et les deux Communes doivent travailler comme des partenaires à part entière.
Or, à l'heure actuelle, nos institutions locales sont plus que concurrentes, elles s'opposent.
Pour changer ce climat, désastreux, il faut d'abord que le Conseil Général ne se comporte plus comme une assemblée dominante vis à vis des deux autres.
Quant aux Communes, il est évident qu'elles n'auront jamais les moyens humains, matériels, administratifs et financiers dont dispose le Conseil Général.
C'est donc en rupture totale avec ces pratiques néfastes que nous voulons appliquer une toute autre politique, basée essentiellement sur le partenariat. C'est en fait, un véritable contrat d'objectif que nous voulons signer avec ces deux collectivités.
Au lendemain de notre élection, nous leur proposerons
de bâtir ensemble un plan d'action pluriannuel, définissant les moyens de tous ordres que nous mettrons en commun pour développer l'Archipel, mais aussi, pour améliorer le cadre de vie de la population. Notre ambition est de conclure rapidement cette négociation afin que ce contrat d'objectif puisse être mis en œuvre en même temps et pour la durée du Contrat de Plan Etat-Conseil Général
Avec ces mêmes collectivités, des dossiers importants devront être rouverts et traités (fiscalité, urbanisme, par exemple). Marc PLANTEGENEST a fait des propositions précises et argumentées sur ces sujets. En l'absence de décisions que n'a pas voulu prendre le Gouvernement il faudra bien que ces problèmes soient réglés au plan local.
Agir autrement serait laisser pourrir des situations qu'on peut régler avec de la bonne volonté.
RELANCE DE L'ÉCONOMIE
Loin de nous l'idée de tenter de vous faire croire que le changement d'équipe au Conseil Général va suffire à relancer l'économie locale.
Nous sommes convaincus, par contre, qu'il est possible d'améliorer la situation.
Notre programme détaillé vous en dira plus sur nos intentions.
Dans le présent chapitre nous allons définir les grandes lignes de notre politique de relance de l'économie locale.
Cette politique passe, nous le savons, par une nécessaire ouverture sur le monde extérieur. Penser que cela ne se fera que par le biais de l'Agence de Développement ou des réunions de la Commission Franco-canadienne pour la coopération régionale est une vue de l'esprit.
Le Conseil Général doit "sortir de son bureau". Si nous voulons que les choses avancent, il faut aller montrer ailleurs notre détermination. Là encore, c'est aux élus qu'il incombe de montrer à l'extérieur de l'Archipel qu'ils sont directement concernés par le développement de l'économie locale. Une telle pratique des contacts personnels et permanents ne peut que faciliter le travail de démarchage des agents au service de notre Collectivité.
L'ouverture doit d'abord se faire localement. Nous n'arriverons à rien si nous travaillons "en ordre dispersé". Tous les acteurs économiques locaux, sans exception? doivent être associés à nos efforts. La recherche de nouvelles activités ne peut être conduite par un seul organisme ou, ce qui est le cas trop souvent actuellement, par un seul homme.
L'activité de la SODEPAR doit être "recentrée". Cette société de développement, dont ne voulaient pourtant pas Gérard GRIGNON et les siens se comporte trop souvent comme une sorte "d'Etat dans l'Etat".
Cet outil de promotion de l'Archipel a été créé pour appliquer la politique de développement économique définie par ses actionnaires : le Conseil Général certes, mais aussi les 2 Communes, la Chambre de Commerce d'Industrie et des Métiers et leurs partenaires privés, principalement, les investisseurs et les banques.
L'Agence de développement, toujours intégrée à la SODEPAR, sera aussi une agence de promotion. A ce titre, elle sera chargée de promouvoir le tourisme et le FRANCOFORUM. La branche "travaux" de la SODEPAR orientera son action sur le logement : lotissements, financement, construction.
Le Code Local d'Aide aux Investissements sera modifié. Il faut réformer ce code en profondeur pour permettre l'éclosion de projets intéressants et viables, même lorsque ceux-ci se situent au niveau de l'entreprise individuelle. Il s'agit de favoriser, en outre, la création d'emplois nouveaux et stables, ainsi que la modernisation de l'entreprise. Il faut pour cela revoir les critères d'attribution des aides et mettre des barrières pour éviter certains détournements d'objet et également, les gaspillages.
Voulant éviter de "tirer des plans sur la comète", nous n'évoquerons que pour mémoire, les projets pétroliers. Si la perception de "royalties" au profit de notre budget nous intéresse (mais nous n'en sommes pas là), nous veillerons à ce que les opérations se déroulant en zone française permettent à notre Archipel de bénéficier de retombées économiques à la mesure des investissements des compagnies pétrolières.
ENVIRONNEMENT - CADRE DE VIE
Les grands travaux de construction des équipements programmés avant 1994 étant enfin terminés, nous pensons qu'il est désormais temps de travailler sur l'amélioration de notre cadre de vie. Cette politique qui va de pair avec celle de la protection ou de la réhabilitation de l'environnement, ne peut se définir qu'après une large concertation avec la population de nos deux îles.
Cela passe par la mise au point d'un schéma d'aménagement et de valorisation de l'environnement de l'Archipel qui sera bâti en étroite coopération avec les Communes.
A Saint-Pierre - Outre les travaux d'aménagement à programmer sur le site de l'ancien aéroport, nous voulons réhabiliter le site de la "vallée du Milieu", zone très fragile que l'on peut protéger tout en en faisant un lieu de rencontre privilégié pour les habitants.
Dès notre élection nous entendons inciter, par tous moyens, les entreprises à nettoyer et améliorer l'aspect de la zone artisanale.
Les habitations principales étant de plus en plus nombreuses sur les secteurs de Savoyard et de l'Anse à Ravenel - Cap aux Basques, en même temps que l'eau et l'assainissement, il faudra installer l'éclairage public.
L'ancien frigorifique de la SPEC devra être détruit après que des solutions aient été trouvées pour reloger les activités qui y sont hébergées, y compris la structure pour l'éclosion et l'élevage des truites, laquelle pourrait être réinstallée derrière la centrale électrique, à proximité de l'étang Thélot.
La construction de l'hôpital à l'extérieur du centre-ville de Saint-Pierre, que nous préconisons, devrait à terme, libérer un espace que la Commune, aidée du Conseil Général si elle le souhaite, devrait pouvoir aménager en grand espace de rencontre et de repos.
A Miquelon comme à Saint-Pierre - Nous aiderons les Communes dans la réalisation de leurs programmes d'amélioration du cadre de vie. Nous participerons activement à la mise en œuvre du programme territorial pour l'élimination des déchets.
Sur l'ensemble de l'Archipel - Les aides du Conseil Général, pour l'amélioration de l'habitat seront modifiées ou complétées pour inciter encore plus les habitants à entretenir et embellir leur patrimoine.
Pour entretenir les espaces naturels et en coopération avec les 2 Communes, nous souhaitons lancer la constitution d'une "cellule environnement" - à l'image de la "cellule espaces verts" de Saint-Pierre qui fonctionne très bien - encadrée par un spécialiste en aménagement de l'environnement. Cette opération pourrait favoriser la création de quelques emplois à Saint-Pierre, comme à Miquelon.
PÊCHE
On l'a vu récemment, l'avenir de notre pêche est largement soumis au bon vouloir des canadiens. Nous ne sommes pas véritablement maîtres de notre destin.
C'est ce qui nous fait dire que le Conseil Général sortant n'a pas agi avec suffisamment de prudence et qu'il aurait dû depuis longtemps mettre au point une véritable politique concertée du développement de la pêche.
Si chacun doit avoir sa place, il faut pour autant considérer que notre accès à la ressource reste très modeste. Si Archipel S.A. ne sera jamais ce qu'a pu être Interpêche, les nouvelles activités de la pêche artisanale seront fatalement limitées par la faiblesse des quotas.
Nous devons rechercher un développement harmonieux, c'est-à-dire, éviter les conflits entre l'industrie et l'artisanat.
Cela passe, pour le moment en tout cas, par une nécessaire limitation du nombre des armements. Il importe de marquer une pause dans la construction de nouveaux bateaux, ne serait-ce que pour permettre aux armements existants de trouver une rentabilité. Nous réaffirmons le principe selon lequel les pêcheurs artisans doivent rester les seuls maîtres du produit de leur travail, ce qui leur donne la faculté de vendre cette production à l'entreprise de leur choix.
Parallèlement, nous aiderons les entreprises de transformation qui investiront dans la diversification, étant entendu, par ailleurs que la trop grande multiplication d'unités de transformation serait néfaste à l'ensemble de la profession. Conséquence de ce principe : les aides de la Collectivité seront "sélectives".
D'ores et déjà, nous pouvons affirmer que nous adhérons au projet d'extension de l'atelier des "Nouvelles Pêcheries" auquel nous sommes prêts à apporter notre soutien financier.
Nous reprochons au Conseil Général de Bernard LESOAVEC de ne pas s'être intéressé véritablement à la recherche. C'est le rôle de la Puissance Publique (Etat et Conseil Général) de financer des programmes de recherche ou d'évaluation de la ressource :
- recherche sur la pêche ou l'élevage, le traitement et la valorisation de nouvelles espèces,
- évaluation constante de la ressource, en travaillant en étroite liaison avec les professionnels, mais aussi en finançant des campagnes sur les lieux de pêche
DÉSENCLAVEMENT
Les liaisons inter-îles
L'organisation actuelle ne satisfait pas vraiment les usagers de nos deux îles. Malgré les belles promesses faites en 1994, on entend souvent dire que les choses vont plus mal qu'avant, essentiellement en ce qui concerne les liaisons maritimes.
Pour remédier à cet état de fait, nous entreprendrons des démarches et des négociations auprès des deux transporteurs.
Pour le transport du fret, nous négocierons avec l'armateur de l'ALDONA un système de trois rotations par semaine de juin à septembre (par exemple). La population de MIQUELON serait ainsi mieux ravitaillée. Cette nouvelle organisation permettrait en outre à ceux qui le désirent de se déplacer entre les deux îles avec leur voiture, les rotations ayant lieu les lundi, mercredi et vendredi.
Concernant le transport des passagers, nous inviterons les propriétaires du "MARIA GALANTA" à mettre en service une vedette enfin adaptée aux nécessités du transport (passagers et fret léger) et aux conditions climatiques particulières à notre région.
S'agissant du transport aérien, nous examinerons avec Air St-Pierre les modalités du remplacement rapide du "NAVAJO". Il apparaît qu'une solution est déjà à l'étude. Elle aboutirait à l'acquisition d'un appareil plus performant que l'actuel "NAVAJO". Il existe cependant un frein à l'utilisation optimale de cet avion : la longueur et la largeur de la piste de Miquelon. Dès notre élection, nous prescrirons l'étude d'une solution propre à régler définitivement ce problème. En attendant que les travaux soient terminés, le nouvel avion pourrait effectuer le service en transporter le même nombre de passagers que l'actuel "NAVAJO".
Les liaisons internationales
Nous veillerons à la bonne exécution de la convention passée entre l'Etat et l'armateur du roulier effectuant le ravitaillement de l'Archipel à partir d'Halifax.
L'aéroport, dont ne voulaient pas les gens d'Archipel Demain est un formidable outil au service de notre développement économique. En le construisant, nous avons réussi à "sécuriser" le trafic aérien, en offrant aux pilotes de meilleures conditions de travail que celles qu'ils avaient du temps de l'ancien aéroport. C'est une étape importante qui a été ainsi franchie.
Maintenant, il reste à tirer le meilleur parti de ces installations ultra-modernes, ce que n'a pas su faire le Conseil Général sortant. L'avenir de cet aéroport, auquel est lié celui de notre économie, et aussi, celui de la compagnie aérienne locale, dépend de notre volonté de nous ouvrir sur l'extérieur.
Nous n'avions pas besoin de cette énorme opération publicitaire, montée par Bernard LESOAVEC, faite avec un "BOEING 737" de la Compagnie ICELANDAIR et financée en grande partie sur le dos des contribuables de l'Archipel, pour savoir qu'on pouvait joindre directement REYKJAVIK à SAINT-PIERRE ! Nous le savions déjà … Nous notons simplement que si l'opération s'était avérée rentable pour cette compagnie, elle se serait sans doute manifestée pour mettre en place une liaison régulière !
En fait, pour toute compagnie aérienne, le problème qui se pose est celui du "potentiel clientèle" et celui-là ici pour l'instant reste faible. On ne rentabilise pas une ligne avec seulement 6000 passagers par an.
Un "jet" coûte cher à l'achat, comme à l'exploitation et à l'entretien. Il lui faut effectuer de nombreuses heures de vol dans une année pour couvrir tous ces frais.
Une étude a été lancée par Air St-Pierre sur l'acquisition d'un jet pouvant joindre l'Islande et être également utilisé pour le trafic régional (St-Jean - Halifax - Montréal, etc.)
En attendant le résultat de cette étude et de l'éventuelle acquisition d'un jet, toutes choses qui vont nécessairement prendre du temps, nous sommes disposés à regarder avec la compagnie locale quelles mesures il conviendra de prendre pendant la période "transitoire" pour améliorer la desserte, notamment en termes de rapidité.
TOURISME
Tout est à faire dans ce secteur, ou plutôt à refaire ! Gérard GRIGNON comme Bernard LESOAVEC dénigraient toutes les actions que nous avions menées depuis la création de l'Agence Régionale du Tourisme. Ils nous promettaient "monts et merveilles", se faisant forts de faire bien mieux que nous. Le bilan n'est pas reluisant :
- L'A.R.T. n'existe plus que "sur le papier". Son conseil d'administration ne s'est pas réuni une seule fois en 6 ans.
- Le bureau de Saint-Pierre et Miquelon à Montréal que nous prêtait la Maison de la France n'a pas été gardé, alors qu'il constituait un point d'appui particulièrement bien situé et indispensable à la promotion de l'Archipel.
- Le nombre de touristes fréquentant nos îles est en chute libre.
- L'hôtellerie et la restauration sont en crise. Les pensions de famille ferment leurs portes faute de clients.
L'année 2000 est trop entamée pour espérer redresser la barre avant la saison. Aussi mettrons-nous à profit cette période pour définir une nouvelle politique touristique.
Nous organiserons, de préférence avant l'été, les "ASSISES DU DÉVELOPPEMENT TOURISTIQUE" auxquelles seront conviés tous les professionnels et les institutions concernés. Le but de ces assises :
- Élaborer de véritables "produits
touristiques" de l'Archipel, susceptibles d'attirer une clientèle nouvelle, plus nombreuse et plus argentée.
- Définir un programme d'amélioration des infrastructures touristiques : hôtellerie, restauration, attractions, équipements publics.
- Identifier les besoins en formation des professionnels. L'industrie du tourisme, si elle se développe comme nous le souhaitons, peut constituer un nouveau réservoir d'emplois multiples et valorisants. A cet égard nous sommes favorables à la création d'une École Hôtelière.
- Arrêter en commun une politique de promotion touristique, laquelle ne peut être dissociée de celle des tarifs que nous pourrions proposer.
Les décisions qui seront prises au cours de ces assises permettront au Conseil Général de mettre au point son propre programme de soutien à la profession. Quant aux infrastructures publiques qui devront être améliorées ou complétées, elles seront intégrées au programme des travaux de la collectivité en fonction des ordres de priorité qui auront été décidés. Pour toutes ces actions, l'aide de l'État sera sollicitée.
L'activité du FRANCOFORUM n'est pas satisfaisante. Si l'enseignement qu'il dispense semble être de qualité, sa politique promotionnelle n'est pas bonne. Cet Établissement n'a pas su attirer la clientèle à laquelle nous l'avions destiné. Nous entendons bien le remettre "sur les rails".
CENTRE HOSPITALIER
Ce n'est un secret pour personne, nous sommes farouchement partisans d'une reconstruction de cet établissement à l'extérieur de la ville, sur le site de l'ancien aéroport.
Avant de prendre la décision définitive, nous examinerons en profondeur le dossier existant. Notre détermination ne doit pas nous faire oublier certains obstacles.
Les deux principaux ont trait aux aspects financiers et aux retards inévitables dans le démarrage des travaux.
- Les aspects financiers. Nous savons déjà qu'il faudra reprendre une partie des études architecturales et techniques. Elles coûteront fatalement de l'argent, que seul le Conseil Général pourra financer. Il nous reviendra de peser "le pour et le contre". Il est évident que la reconstruction sur le site actuel en 2 étapes, dans un espace particulièrement réduit, avec des problèmes de sécurité énormes à contrôler quotidiennement, engendrera des surcoûts considérables.
Ainsi, quand le premier bâtiment aura été terminé, il faudra déménager tout l'hôpital actuel pour le démolir. Une partie ira dans la nouvelle construction, le reste étant dispersé dans des immeubles (lesquels ?) qu'il faudra louer et sûrement aménager.
De la même manière, lorsque le second bâtiment sera achevé, il faudra redéménager, et très vraisemblablement, refaire des travaux à l'intérieur de la première construction qu'une utilisation intensive pendant plusieurs années aura sûrement endommagé. Inutile de préciser que tout cela ne se fera pas sans dépenses supplémentaires et importantes.
Enfin, les délais de construction seront obligatoirement plus longs et constitueront une nouvelle source de surcoûts.
- Les retards dans la construction. Inutile de se le cacher, la "délocalisation" de l'hôpital débouchera sur un retard dans le démarrage des travaux. De nouvelles études seront nécessaires elles occasionneront de nouveaux appels d'offres, etc…
Par contre, il serait illusoire de croire que, si rien n'était changé, le chantier pourrait démarrer dès le printemps. L'appel d'offres ne sera ouvert qu'en avril. Il y a fort à parier qu'à l'analyse des offres, soit à cause de problèmes techniques (on sait déjà que des difficultés se posent concernant la nature du terrain, présence d'eau en abondance notamment), soit parce que les prix proposés ne colleront pas avec les estimations, il faille relancer cette consultation. De nouveaux délais seront alors nécessaires pour désigner les entreprises adjudicataires des travaux. Et nous serons rendus à la fin de la belle saison …
On nous répondra que le problème sera exactement le même si l'hôpital est construit en dehors de la ville. Certes, mais rien ne nous empêche de programmer d'autres travaux, moins complexes et qui permettront aux entreprises de "faire la soudure".
La conclusion de tout cela est que nous sommes victimes de décisions prises par des "décideurs" totalement irresponsables. Quelle erreur de s'être acharné à maintenir l'hôpital en centre-ville, dans un espace aussi réduit !
Ce chantier est celui de tous les dangers. Marc PLANTEGENEST a déjà traité des problèmes de sécurité dans l'ECHO DES CAPS, nous n'y reviendrons pas. Nous y ajoutons ceux qui ont trait aux "nuisances" de tous ordres que les malades, les résidents de la Maison de Retraite, les personnels des deux Établissements, les riverains du chantier, auront à supporter pendant de trop longues années.
Enfin, une telle opération nous enlève tout espoir d'entreprendre un programme d'embellissement du centre-ville. Les idées ne nous manquent pas à ce sujet. Il serait tellement agréable pour tous que soit aménagée dans le futur, sur ce site, prolongé et pourquoi pas, en direction de la cathédrale, une belle "coulée verte" où tous, jeunes et moins jeunes apprécierions de nous retrouver !
LOGEMENT
Nous l'avons écrit plus haut, nous entendons confier à la SODEPAR une mission précise sur le logement.
En complet accord, si elle le souhaite, avec la C.I.S.P.M. nous souhaitons que la SODEPAR mette sur pied un véritable programme de logements dont elle assurerait la maîtrise d'ouvrage totale et le financement, depuis la viabilisation des terrains à bâtir jusqu'à la construction de logements. En "pilotant" l'ensemble du programme, nous en sommes persuadés, la SODEPAR pourra abaisser le coût final du mètre carré bâti.
Notre idée est de pouvoir offrir toute une "palette" de logements, depuis la maison individuelle, jusqu'à l'appartement, afin de rendre possible l'accession à la propriété au plus grand nombre. Notre ambition est de faire en sorte que le "logement social" devienne une exception.
Par le biais de la SODEPAR, dont la Caisse des Dépôts et Consignations est actionnaire, nous avons la conviction d'obtenir des prêts à des taux plus
abordables et avec une durée d'amortissement suffisamment longue pour étaler dans le temps les charges de remboursement de ces emprunts.
Parallèlement, nous travaillerons sur de nouvelles formules d'aides au logement ou à la construction que dispenserait le Conseil Général aux adhérents à ce programme.
Nous sommes totalement hostiles aux formules mises en œuvre par le Conseil Général de Bernard LESOAVEC, qui ont abouti à des aberrations aussi coûteuses que les "Silicone Buildings" de la route de la quarantaine…
Concernant les logements pour les jeunes, conscients que les nouvelles générations aspirent à la "décohabitation", pratique inconnue ici il y a quelques années, et désireux de répondre à leurs aspirations, nous sommes partisans de lancer, toujours par le biais de la SODEPAR, un programme de construction de studios capables d'accueillir un couple, avec un coût de loyer attractif, pour une période donnée.
SPORTS - CULTURE - LOISIRS
Trois principes nous paraissent devoir être appliqués :
- Réformer en profondeur l'Office des Sports, de la Culture et des Loisirs, de manière à ce qu'un tel organisme ne limite pas son rôle à la seule "distribution" de subventions.
- Coordonner les actions entre l'Etat et la Collectivité Territoriale, aussi bien sur le plan financier que sur celui de l'animation.
- Redonner du "corps" à l'animation, aussi bien culturelle que sportive afin que les activités des infrastructures que sont, par exemple, le Centre Culturel et Sportif ou la Patinoire puissent profiter au plus grand nombre.
La culture, au même titre que le sport ou les activités de loisirs doivent être un facteur d'épanouissement de tous.
Nous sommes favorables à la construction de nouveaux équipements tels qu'une salle de sports omnisports (tennis, foot en salle, sports basques, etc.).
Nous estimons indispensable la construction d'un auditorium (salle de spectacle).
Nous examinerons également la possibilité d'utiliser la patinoire en dehors de la pratique des sports de glace.
Ce n'est pas tout de disposer d'équipements nouveaux. Ceux-ci représentent des investissements lourds et occasionnent des frais de fonctionnement non négligeables. Tout cela va se réaliser grâce à la participation des contribuables locaux. Il est normal, par conséquent que chacun attende une sorte de "retour sur investissement".
Le sport et la culture ne concernent pas uniquement les sportifs et les artistes, la population, à travers les compétitions, le spectacle, les expositions, les concerts ou les représentations théâtrales doit pouvoir largement en profiter.
Aussi, pour mieux organiser et valoriser ces différentes activités, pour faire en sorte que nous puissions mieux "exporter" notre savoir-faire dans les différentes disciplines culturelles et sportives, mais aussi, afin que nous soyons à même de nous confronter avec le monde extérieur, nous estimons qu'il est devenu indispensable de créer une structure de gestion et d'animation, dont la forme reste à définir, qui regroupe, par grandes catégories, les différents intervenants et ait en charge la définition comme la mise en application de véritables politiques culturelles et sportives.
A la faveur de la mise en service de nouveaux locaux, nous voulons que soient réservés à l'intérieur de ceux-ci, des espaces mis à la disposition des associations, notamment pour la tenue de leurs réunions.
Enfin, nous favoriserons la création d'un "cyber-café" intégré au Centre Culturel et Sportif.
ACTION SOCIALE
Le Conseil Général a en charge l'action sociale. Bernard LESOAVEC et les siens n'ont rien fait pour aider nos compatriotes en difficulté. Or, il n'est pas concevable qu'on ne fasse pas le maximum pour que chacun vive dignement. Nous savons que la Caisse de Prévoyance Sociale fait son possible pour mettre en place de nouvelles prestations sociales. Elle est souvent bloquée par les textes métropolitains. Le Conseil Général n'est pas soumis aux mêmes contraintes. Nous allons donc nous rapprocher de la C.P.S. et examiner avec elle les conditions dans lesquelles nos actions pourraient être complémentaires. L'objectif à atteindre est la mise en place d'un régime de prestations sociales qui puisse répondre aux besoins du plus grand nombre.
Concernant les handicapés, nous devons aider leurs familles, notamment afin de leur attribuer une allocation d'un montant suffisant lorsqu'elles devront faire appel à une tierce personne.
Nous participerons, au profit des handicapés, à la conception et au financement d'un Centre d'Apprentissage par le Travail (C.A.T.), annexé au Centre Georges GASPARD.
Dans le cadre de "l'Aide Familiale à Domicile", à l'image de ce qui existe en métropole, nous entendons favoriser la création d'une association chargée d'assurer la gestion d'un corps de "travailleuses familiales" placées dans les familles confrontées à des difficultés matérielles ou éducatives, à
de graves problèmes de santé, comme chez les personnes en situation de grande dépendance. Cette organisation favorisera notamment le maintien des personnes âgées à domicile et permettra la création de nouveaux emplois.
Ces travailleuses familiales suivront une formation de 2 ans qui sera sanctionnée par un Diplôme d'Etat. Nous interviendrons pour que cette formation se déroule en tout ou en partie dans l'Archipel.
Par le biais de la Présidence du Conseil d'Administration du Centre Hospitalier François DUNAN, nous interviendrons en faveur de la création d'un véritable service d'urgence à l'hôpital, auquel nous voulons que s'adjoigne une "cellule d'urgence psychologique", afin de mieux entourer les personnes victimes d'accidents ou de drames individuels ou collectifs. Trop de nos concitoyens, en grande détresse, sont seuls face à leur malheur. Pour aboutir à la concrétisation de ce projet, le Conseil Général interviendra financièrement.
Un autre sujet nous tient particulièrement à cœur, l'accompagnement de nos aînés qu'ils soient en "long séjour" ou en Maison de Retraite. A chaque fois que le besoin s'en fera sentir, nous aiderons les associations à caractère social à mettre en place, en partenariat avec le Centre Hospitalier une animation quotidienne et variée (peinture, lecture, musique, jeux).
ÉDUCATION - FORMATION PROFESSIONNELLE