LES LAVERGNE DU LIMOUSIN |
La famille Lavergne dont il est ici question est une vieille famille française du Limousin. En France, elle s'est éteinte en 1833 à la mort de son dernier survivant, Victor Lavergne duBreuil de Cussac. Elle survit cependant dans ses descendants canadiens qui ont habité pendant deux cents ans les paroisses de St-Thomas, St-Pierre et Saint-François sur la Rivière du Sud pour ensuite se disperser dans la province de Québec.
Le Chanoine Tenant de la Tour, un généalogiste d'une autorité incontestable d'après le marquis Jean de Bony de Lavergne écrivait: "On ne peut rester longtemps dans un même endroit sans toucher, tôt ou tard, à toutes choses et gens. Voilà pourquoi, à propos des LaVergne du Haut-Limousin, nous avons été amenés à étudier les LaVergne canadiens. Je puis vous dire qu'ils descendent d'une famille limousine qui, à en croire un témoin renseigné du XVIIIe siècle, a toujours été reconnue pour une très ancienne noblesse de la province. D'après Brousse, curé d'Aix et de Tarn, (certificat légalisé par le sieur Munfrio, sub-délégué de l'Intendant de la Pluralité de Limoges à Aix, le 1er août 1771) du Moyen-Âge à l'ancien Régime, elle a eu des représentants dans les paroisses de Saint-Priest-Ligoure, Château-Chervix, Janailhac, Alixe, Cussac et Etivaux où, çà et là, de vieux écussons, dont le granit s'est écaillé, portent encore de nos jours ses armes très simples: "D'azur à trois cygnes d'argent, deux et un". Il est extrêmement vraisemblable, sinon strictement prouvé, que ce fut elle qui bâtit, à une époque reculée, à fin du Xe siècle ou dans les débuts du XIe le plus ancien des châteaux construits à Lavergne dans la paroisse de Saint-Priest-Ligoure. Quoi qu'il en soit, il est certain qu'elle fut la première à en porter le nom: c'est à cause de cela qu'on peut l'appeler la famille primitive de Lavergne".
"Nous savons par ailleurs, à n'en pas douter, qu'au milieu du XIVe siècle, une autre famille fixée jusqu'alors non loin de Lavergne, celle de Bony, vint s'y établir à demeure. Depuis cette date, pendant près de deux cents ans, les deux maisons Lavergne et Bony sont restées co-propriétaires du château, où elles habitaient dans des bâtiments très voisins mais nettement séparés."
"Dans les premières années du XVIe siècle, les Lavergne de la branche aînée, quittant Saint-Priest Ligoure pour Vicq, vinrent résider dans leur maison noble d'Etivaux. Lors des guerres de religion, ils ne furent plus représentés au pays limousin que par de nombreux cadets (dont descend la branche canadienne) disséminés dans des fiefs héréditaires de leurs familles qu'ils s'étaient successivement partagés: Lavaud, Bouquet, Champagnac, Marginier, La Borderie, Le Pêcher, Chervix, etc... Ces rameaux disparurent tour à tour. Le dernier survivant de l'Ancien Régime, celui du Breuil de Cussac, finit au XIXe siècle par la mort de Victor de Lavergne. Il n'eut pas de descendance. Le nom semblait définitivement éteint lorsque nos renseignements nous apprirent qu'il en restait d'honorables représentants devenus canadiens, mais ayant gardé le coeur français."
Renaud Lavergne cite en ces termes un historien contemporain: "Lavergne fut fondé avant le XIe siècle des milites du vicomté de Limoges, fréquemment cité par les cartulaires. C'est au XVe siècle qu'un mariage réunissait les LaVergne et les Bony qui partageaient la seigneurie avec eux."
C'est au début du XVe siècle que les Bony ont ajouté "de Lavergne" à leur nom. En 1665, ils en étaient venus à ne porter que le nom de Lavergne si bien que le 4 mai 1665, le Procureur Général du Roi déclare ledit Charles de Bony de Lavergne, noble de noble race, et lui enjoint de signer à l'avenir le nom de Bony devant celui de Lavergne.
Nos ancêtres ont donc été les premiers à habiter Lavergne et le nom de ce lieu est devenu leur nom et ce, entre le XIe et le XIIIe siècle, époque où les noms de famille ont commencé à être en usage en France.
Les deux premiers châteaux construits à Lavergne furent détruis par le feu, l'un au milieu du XVe siècle, l'autre, le 23 décembre 1620. Le château actuel date de quelques années après ce dernier incendie.
D'autres endroits portaient le nom de Lavergne, mais seul Lavergne de la paroisse de St-Priest Ligoure était un lieu fortifié.
GÉNÉALOGIE DES LAVERGNE DU LIMOUSIN
1re génération
Othon LaVergne, damoiseau de St-Priest. Il était à l'âge d'homme le mercredi de la décollation de Saint-Jean-Baptiste, 1344. L'acte suivant en fait foi: "À tous ceux qui liront des lettres présentes, nous, juges du Vicomté de Limoges, dans les châteaux et Châtellenies de Salon, de Roche l'Abeille (Aixe), de Château-Chervix, pour Monseigneur le Vicomte, faisons savoir que devant nous se sont présentés en personne, Gérard Magnan (Mombraine) de Saint-Priest Ligoure, d'une part et Faucher Bony, damoiseau de Pierre-Buffière, d'autre part. Gérard Magnan vend à Faucher Bony une rente d'un sétier de froment assignée pour être perçue le jour de la fête de Saint-Yrieix sur une pièce de terre sise entre les terres d'Othon Lavergne, d'une part, et celle de Jean Magnan, d'autre part. Fait en présence d'Othon Lavergne, damoiseau. Le vendeur a promis de faire investir le damoiseau acheteur de la dite rente par Pierre de la Brosse, damoiseau, qui a dans la mouvance terre sur laquelle est assigné ce sétier de froment". (Bibliothèque nationale, Carrés d'Hozier. vol. III, man. français 30 340, page 28.) (Original parchemin - Titre de Bony)
La famille de Bony arrive à Lavergne par un mariage en 1369.
Othon LaVergne avait épousé Marguerite Bony, damoiselle. Elle était veuve, le 23 janvier 1376. À cette date, en effet, elle donne à Jean du Urreil la somme de 70 sols, au nom de François Bony, damoiseau de LaVergne, pour l'achat d'un boeuf de poil noir. (Bibliothèque nationale, man. français, 7 868, fol. 297 et coll. du Périgord, vol 176) (Registres des actes des notaires J. Rupre de la Roche.)
Du mariage d'Othon LaVergne et de Marguerite Bony est issu Philippe qui suit:
Noble PHILIPPE LAVERGNE damoiseau de la paroisse de Saint-Priest Ligoure, fils et héritier universel d'Othon LaVergne, damoiseau, épouse par contrat de mariage du 20 novembre 1388, noble Raymonde Gastineau, fille de Bernard Gastineau, damoiseau de Douzenac, et de noble Aude Bouchard. La dot est de deux cents francs d'or pur et garantie par vénérable et discret homme, Thomas Authier, chantre de l'église, et payable cinquante francs à chaque fête de l'Assomption. (Copie par Henri d'Aguesseau, dans les papiers de Madame la comtesse Resbecque, au Breuil de Cussac.)
1398, Pierre de LaVergne, cardinal. Son testament est au château de Juliac.
Le 13 novembre 1399, au mariage de Marguerite Bony, fille de noble Faucher Bony de LaVergne, paroisse de Saint-Priest Ligoure, avec noble Pierre de Périgueux, fils de Jean, damoiseau de Chalucet, étaient témoins, religieux hommes Messire Jean Galeya, prieur de Saint-Martial de Jean de Theil, prieur de Nedde et nobles hommes Philippe et Hélie de LaVergne, damoiseau. (Original, parchemin, Carrés d'Hozier III, vol. 284, devant Géraldus Prator, clericus.)
Le 28 septembre 1406, Philippe de LaVergne, damoiseau, assence le Moulin du Theil, paroisse de Saint-Priest Ligoure. (Bibliothèque nationale, vol. 176, fol. 72 et 73).
Le 23 octobre 1401, second mariage de Faucher Bony, damoiseau de LaVergne, avec Hélise de Saint-Hilaire, fille de Pierre. Est présent Hugues Bony, abbé de Solignac. (Carrés d'Hozier, vol. III, fol. 285)
C'est à cette époque que les Bony ont pris le nom "de LaVergne".
Le 4 juin 1409, au mariage de Jourdan, seigneur de Meillac, avec Agnès Bony, fille de Faucher, sont témoins nobles hommes Pierre de Périgueux, Golfier de Saint-Hilaire et Philippe LaVergne, damoiseau. (G.B.T. III, fol. 287)
Le 26 juillet 1410, accord entre Faucher Bony, damoiseau, sa femme Hélise de Saint-Hilaire, à propos du paiement de la dot d'Hélise, 23 livres de rente. Golfier cède son repaire de la Valade, paroisse de Noceilles à Saint-Yirieix. Les témoins sont: Philippe de LaVergne et Hélie de Napal, damoiseaux. (Bibliothèque nationale, vol .176, fol. 75, collection du Périgord.)
Le 4 mai 1413, accord après la mort de Faucher Bony, entre son fils Jean et sa fille Agnès, veuve de Jourdin de Maillac. Témoins: Jean de Lure et Philippe LaVergne et Jean de la Roche, aussi de Saint-Priest Ligoure. Ibid. fol. 76 et 77.)
IIIe génération:
Noble Humbert (Ymberthiou, en patois) de LaVergne, damoiseau, sgr de Champagnac, donne le... à noble Aiméric du Mas, damoiseau de Saint-Éloi, pour épouser noble Jeanne de Germaud et de Catherine de Gardénie. (Nadaud nob. T. III, page 66-69, LaVergne.). Cette alliance faisait entrer Humbert dans la famille du cardinal de Gramaud; 1350-1429, évêque de Poitiers. (Gallia Christiana). Le premier septembre 1433, assence fait par noble Humbert de LaVergne, damoiseau, à Garet de Givux, d'une borderie appelée de Jaybat, paroisse de Saint-Priest Ligoure. Témoin noble homme Jean Bony de LaVergne. (Bibliothèque nat. Vol. 176, Périgord, fol. 78)
Vers la fin du XVe siècle, une partie des rentes appartenant aux LaVergne sont achetées par les Bony, par suite des événements suivants:
1- 1466, 2 février, contrat de mariage de Jacques Audouin sgr de la Ferrière en la châtellerie de Riberai, avec Hélise, fille de noble homme Humbert de LaVernhe, et de noble Jeanne de Gramaud, assistée de ses père et mère. Son père lui promet une dot de onze-vingt livres tournois et l'habiller "bene et honeste", un lit garni, etc... Témoins: noble homme Pierre des Rosiers, paroisse de Biennat, Robert Gaubert, de la paroisse d'Alamans, Jean de Montégrier, Jean de Mayne et Riger Pouly. (Bibliothèque nat., Vol. 1763, registre de Rupré, vol.82). À la suite de cette union, Humbert de LaVergne fut contraint de céder à son gendre une partie de ses droits féodaux de LaVernhe, quittance totale donnée par noble homme Jacques Audouin, sgr de la Ferrière, à Hélise de LaVernhe, domicellus, père de ladite Hélise, la somme de 80 écus d'or qui lui avaient été promis en mariage, et comme ledit de LaVernhe n'était pas en droit de leur payer en argent le restant de cette somme, il leur rendit certaines rentes. Témoins noble homme Bony, damoiseau de LaVernhe, Jean de Montagrier, Bernard Savixe de Saint-Paul "domino de gestarios" et vénérable religieux, frère Pierre Magne, prieur de Saint-Priest Ligoure. (Bibliothèque nat. vol. 1763, rég. de Rupré de La Roche, fol. 8). (Bibliothèque nationale de Vilerville, trésor généalogique, vol. 85, man. français 31968, 3e rang de Rupré, notaire, fol. 1050).j
2- Le 12 janvier 1568, ces rentes assuses dans la paroisse de Saint-Priest Ligoure, furent rachetées par noble homme Christophe Bony qui se qualifie dès lors dominus LaVernhe. (Ibid. vol. 176 de Rupré, fol. 82.)
3- 26 juillet 1469, accord fait entre noble homme Christophe Bony, damoiseau, seigneur de LaVernhe et noble homme Humbert LaVernhe, aussi damoiseau à propos de la maison de LaVernhe et de la servitude du chemin qui permet à Christophe Bony d'accéder à sa grange. Les médiateurs de cet accord furent Pierre Grau de Las Lebreix et Pronot de La Grange. (Ibid. vol. 176, De Rupré, fol. 182.)
IVe génération:
Noble JEAN DE LAVERGNE, seigneur dudit lieu de Broue, Gumont et Terrecourt (Lorraine) et aussi de Champagnac et de Boucheron, paroisse D'Oradour, ignore comment il acquit cette possession, compte rendu à lui fait par Pierre de Launay, gouverneur de la dite terre de Terreccourt pour et au dit seigneur le jour de la Saint-Jean-Baptiste 1448, (l'original en possession de Me Renaud LaVergne du Québec, Canada). Il épouse en première noce Marie des Rosiers, fille ou soeur de Pierre, ci-dessus de Boyres. 2e noce, Marie de Montraches, fille du sgr du dit lieu et de dame Anna des Claude. (Biblio. nat. carrés d'Hozier, vol .605, fol 34, actes cités ci-desssus.)
Ve génération:
Noble homme RAYMOND LAVERGNE, Ecr. Sgr dudit lieu d'Estiveaux. Il épousa par contrat de mariage du 3 novembre 1493, noble Antoinette d'Abzac, fille du noble Noé-Guillaume d'Abzac, Ecr., seigneur de (Bibliothèque nationale, Dossiers Bleus, vol. 668, LaVergne, dossiers 17637)(carrés d'Hozier, d'Abzac, testament de Guillaume d'Abzac, 8 février 1511, XXI)
En 1494, Raymond LaVergne reçoit du prieur d'Aureil l'investiture du ténement d'Estivaux.
Le 7 novembre 1493, noble homme Raymond LaVergne, Ecr. fils et héritier universel et pour le tout de feu noble Jean de LaVergne, aussi Ecr., sgr dudit lieu noble et repaire de Boucheron en la paroisse d'Ordour, en le Vicomte de Rochechouart et en partie du lieu noble de LaVergne, paroisse de Saint-Priest Ligoure, vend à Martial Bermondet, conseiller au Parlement de Bordeaux, les lieux et hôtels nobles et mobilier des Bernardières au dit lieu de Boucheron et celui de Coulombières au bourg de Champagnac près d'Oradour, le four banneret et les droits de vignerie des bourgs d'Oradour et de Champagnac, les dîmes des mêmes lieux, les rentes nobles, cens, etc., le tout pour dédommager damoiselle Françoise de Mont-Rocher, fille de Messire et Montroche, seconde femme de Jean de LaVergne, à laquelle était dû un douaire de mille livres tournois. Vente faite du consentement de noble Christophe de LaVergne, mineur de vingt-cinq ans, fils de Jean de Lavergne, sacristain à Salignac, et de Jean de LaVergne prieur des Valentins. (Cet acte est aux archives de Crosmières et en copie aux Carrés d'Hozier, T. III, fol. 295-296).
Il est très probable que les fiefs vendus ci-dessus venaient aux LaVergne de leur mère et aïeule Jeanne de Gramaud... En effet, en 1293, le chevalier Pierre Gramaud, faisait hommage à l'évêque d'Angoulème Guillaume, pour Hautefarge, Oradour et Champagnac du diocèse de Limoges. (Bibliothèque nat. Périgord, vol. 77, fol. 38).
Raymond de LaVergne fit hommage à Alain d'Albret en 1539. (Archives des Basses-Pyrénées, E. 6 664). Le... novembre, il payait à Brives par acte signé du Mont avec noble homme Étienne Helie, sgr. de Chabrignac. (Inventaire de la succession de Jean de LaVergne, Biblio. nat. 168 des Carrés, fol. 332-247, archives du Chalard). Le 1er juin 1529, Raymond de LaVergne fait son testament de dernière volonté, veut et ordonne être enseveli dans l'église paroissiale de Vicq, fait de nombreux legs à cette église, à la confrérie de Sainte Élisabeth de Pierre Buffière, aux quatre couvents de Limoges, à ses domestiques, enjoignant à son héritier de bien traiter ses métayers de Malifar, veut avoir à ses obsèques tous les prêtres de Saint-Priest Ligoure, Vicq, Château-Chervix. Il lègue à sa femme Antoinette d'Abzac, "ma maison et métairies, meubles, biens que j'ai à Lavergne, paroisse de Saint-Priest Ligoure et de deux pryes de mes vignes à Chambraiac". Il a eu quatre enfants, savoir: frère François de Lavergne, religieux de l'ordre de Saint-Benoît et secrétaire du monastère du Solominat, Jacques, Jean et Simon, et six filles: Gasparde, Marguerite... (Testament signé Boilé, collationné par nous Henri d'Aguesseau. Dans les papiers de Mme de Resbecque, au Breuil de Cussac.)
VIe génération
JACQUES LAVERGNE à Château-Chervix et d'Estiveaux, paroisse de Vicq. (Bibliothèque nat. d'Hozier 279, fol. 5, la Pouille, ibid. fol. 3). Marié à noble Marguerite de Coignac, fille de noble et puissant sgr Noé-Antoine de Coignac, sgr de Saint-Jean Ligoure, et de Gasparde de Merle, veuve du sgr de Noaille. Archives de Saint-Jean Ligoure, communiqué du général de Danteaux en 1541. Jean de LaVergne fait foy et hommage à Jean d'Albret dudit lieu d'Estiveaux. (recherches sur la noblesse, Trésor du Pau, D.1791, p. 181 des recherches). Jacques de LaVergne fait son testament, 14 septembre 1551, veut être enseveli dans l'église de Vicq, au tombeau de ses prédécesseurs, fait des legs aux prêtres et à l'église de Vicq, Saint-Priest Ligoure, Pierre Buffières et Château-Chervix. Il laisse quatre enfants bâtards, leur lègue à chacun mille livres, et veut qu'ils soient entretenus dans sa maison, comme bâtards, nourris, chaussés et vêtus. Il confesse avoir reçu de sa chère femme Marguerite de Coignac, onze cents livres tournois assignés sur les villages qu'il a désignés, nomme son héritier Jean de LaVergne, son fils aîné et de ladite dame de Coignac, lui substituant son second fils Imbert, nomme les tuteurs, gouverneurs et administrateurs de ses enfants: noble François de Coignac, sgr de Saint-Jean Ligoure et François de Charbonnières, sgr de Vaux et noble maître Hugon, licencié en loi, fait à Saint-Jean Ligoure. (Signé Jean Chabrol, notaire. Collationnée par Henri d'Aguesseau, mêmes archives de Resbecque et Dossider Bleu, 662, LaVergne; dossier 17 677) Jacques de LaVergne vivait encore le 19 septembre 1561, ou comme sgr dudit lieu de LaVergne, ou à Saint-Priest Ligoure, et du repaire d'Estiveaux, habitant dudit lieu. Il signe une obligation de la somme de 250 livres que lui avait prêtée son beau-frère, François de la Pomélie, du lieu original de Saint-Paul. (L.B.N., Nouveau d'Hozier, vol. 290, la Pouille, fol. 4)
VIIe génération:
Son second fils IMBERT DE LAVERGNE sgr de Champagnac, épouse Jeanne Bazin de Puyfaucon. Il teste le 30 octobre 1582. (D'Aguesseau, Dossiers Bleus d'Hozier, 662-17607)
En 1584, Estiveaux passe par mariage aux Chapelles de Jumilhac, ancêtres de l'Abbé Jean Roussin, curé actuel de Vicq, 1972).
VIIIe génération:
Gaucher de LAVERGNE, sgr de Marginier paroisse de Jamailhac et de Mantel paroisse de Saint-Michel, épouse par contrat de Verneille du 14 février 1611, Marguerite des Pousses, fille de Jean, écuyer, et de feu Léonarde de la Bonnetie. "Elle portait 3000 livres, deux robes et deux cotillons, dont l'un de taffetas, l'autre de serge. Elle ne savait pas signer, non plus que sa belle-mère, Jeanne Bazin". Son fils aîné Jean, Sgr du Chalor, épousa le 19 novembre 1644, Catherine d'Aubusson, de Vedrines. (Doss. BC 662). Il fut blessé à mort dans un duel avec le seigneur Guy de Nexon. Par son testament du 13 janvier 1647, (Bégiras), il veut être enterré dans la chapelle du château, bâtie par Humbert, en présence de tous les prêtres de Saint-Priest Ligoure.
Autre fils François qui suit:
IXe génération:
FRANÇOIS DE LA VERGNE, sieur du Percher. Il aurait épousé en première noce, le 30 octobre 1633, Guilmette Peronne. De ce mariage est né François en 1642. En seconde noce, il aurait épousé, le 24 novembre 1648, Marguerite Loubetis, de St-Michel, évêché de Limoges.
"Le 25 avril 1652, mourait sieur François de Lavergne, escuyer, sieur du Perscher. Il fut enseveli le lendemain dans l'église de St-Maurice." (extrait du registre paroissial de St-Maurice (6679) Limoges).
À la même époque, vivait à Québec Louis Lavergne, fils de Jean Lavergne, maître boulanger colporteur et de Marguerite de Baysssa de l'évêché de Limoges, marié Marie Anne Simon. (Contrat de Romain Becquet du 26 mai 1675). Hubert Simon, probablement un parent, a signé comme témoin.
Texte: Gérard Lebel, CSSR
(Extrait du bulletin LA VERNE, vol. 8, numéro 2, printemps 1994, pages 12-20)