Peux étaient capables de se targuer d'une telle érudition que lui.

Il y a sept ans, il m'en souvient, il travaillait à la séquelle d'un roman feuilleton dont nous discutions les débordements lors de mes appels téléphoniques de Vancouver,
tout comme ce matin-là du 4 juillet où nous avions aussi parlé
d'anciens compagnons de travail de Radio-Canada, qu'il estimait toujours.

Depuis ses débuts à Radio-Canada en janvier 1944, comme correspondant de guerre, il avait beaucoup accomplit: avant les ordinateurs, il avait instauré la "morgue", système d'informations quasi-instantanées sur tous les sujets et individus importants dont on pouvait avoir besoin à la suite d'un évènement inattendu. A la journée des élections son génie d'organization faisait tout rouler sur des roulettes. Bien avant les vidéos, il avait inventé un système de relais de cameramen pour couvrir en direct les résultats de scrutins. Entre autre, c'était lui qui avait arrangé le fameux débat à la télévision entre Pierre Trudeau et René Lévesque.

Moi, en ce mois de juillet de 1996, je l'avais vu au printemps et je sais que la veille de sa mort il avait coupé et découpé des branches superflues à ses arbres fruitiers, travaillant beaucoup trop fort pour cette journée de canicules. C'était le 3 juillet et il désirait tout nettoyer dans son jardin. Quand j'ai vu les pilées de branches, toutes bien ficelées, gros tas bien rangés, j'ai su que mon père avait travaillé comme un forcené la veille de sa mort... Moi, le 5 juillet au matin, j'arrivais pour essayer d'étayer le choc de son départ avec ma mere, Renée Olga Drouin Obry Il était parti, comme ça, en quelques minutes, sans souffrir, a la maison, dans la soirée, vers 22:00 heures assis avec ma mère devant la télévision du salon, le 4 juillet, trois jours avant son 79e anniversaire. Oui, en 3-4 minutes, il a subi une attaque cardiaque massive, possiblement causée par une embolie, et il ne s'est pas réveillé de son coma avant de mourir six heures plus tard, le 5 juillet à 4:00AM.

Lui qui avait toujours craint de mourir seul, ou de souffrir,
n'a même pas vu venir la Mort.

Il écrivait encore ce roman feuilleton, "Yours Forever my love"
fait pour être une série interminable,
et il riait de tous les fils d'Ariane qu'il laissait dans son oeuvre,
prêts à être utilisés plus tard.

Des livres et romans écrits par Salluste Duval LeMyre: