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Jean-Marc Nicol [8]


Les Ancêtres de Maria Gendron


J'ai trouvé un livre qui traite des Gendron. Il date de 1929 et a été écrit par l'Abbé P.-S. Gendron de Saint-Hyacinthe, cousin au troisième degré d'Hyacinthe Gendron (grand-père de Raoul). Ce n'est pas très proche mais on y trouve nos ancêtres à partir de Raoul, qui n'avait à l'époque que 6 enfants; Gilles, Elmire, Jeanne, Madeleine, Cécile (celle de 1927) et Laurette.

 Nicolas Gendron[1], premier des nôtres ici, est le fils de Pierre Gendron et de Marie Renault et a été baptisé au Château d'Oléron, ville et port de mer fortifié de l'Ile d'Oléron. L'Ile d'Oléron (Fort Boyard est près de ses côtes) est dans le voisinage de Larochelle dans l'ancienne Saintonge. Cette région se nomme maintenant la Charent-Maritime et est sur la côte atlantique française. Nos ancêtres lointains étaient des Santones, une puissante et farouche tribu gauloise. Ils avaient conservés leur nom en le transformant (christianisation des noms imposée par les Romains) en un faux nom de saint; Saintonge.

L'origine du nom Gendron serait une contraction de Jean en Jeandron (on voit aussi Gendreau et Gendras).

 Arrivé ici, Nicolas Gendron dit Lafontaine se marie à Québec avec Marie-Marthe Hubert le 19 février 1656 et s'installe évidemment sur une île, l'Ile-d'Orléans. Sa ferme est située près de l'église du côté est de celle-ci. Je vous transcris ici une partie de l’inventaire fait par le notaire Vachon le 6 mars 1673, après la mort de Nicolas (janvier 1671), juste avant le remariage de sa veuve Marie-Marthe. Cet inventaire est nécessaire parce qu’il y a des enfants mineurs à la maison: Jean-François 15 ans, Jacques baptisé le 16 novembre 1662 à Château-Richer, Pierre 6 ans et Marie-Marthe 3 ans.

 Une cramalière, un gril, un poillon a queu, une marmitte garnie de son couvercle et sa cuillere, quatre vieilles chaudieres.

sensuit la vaisselles destains, quatre livres de vaiselles destains tant de plats que assiettes le tout telquel, deux fers a flasquer du linge, un sciot a main, un mechant louchet, une serpe a main, deux haches a bucher, deux houes, un petit terrier, une plaine, un scas, une douzaine de cuilleres destain, une petite quaise a couverture de laquelle sest rencontré une nappe de toille, un vieux baheut fermant a clef a couverture duquel sest rencontré un livre intitulé: "Le breviere du breviere", imprimé en français et latin, autre petit livre intitulé: "Les Rechuttes du péché apres pénitence", un Rasoir, une toile se scas (tamis), un habit a llusage de lad. Marie Marthe Hubert, avec quelques linges le tout a son usage, le dit baheut, une huche a pestrir, un bezane, une barique vidange, cincq terrines et un pot, le tout en terre, trois poches neufves, quatre couvertes, un traversin et un petit origlier de plumes, une paire de petites Raquettes, un Joucq a boeufs avec une paire de courois, une traine a boeufs avec chaine de fer, la charue garnie de ses roues et soq, dans la cave cest rencontré dans un baril plain a moityé de lart, dans une tinette cest rencontré quinze livres de beure, un vieux canon de fusil avec la plaque quy a chaufé deux incendye de feu, neuf poulles et un cocq, dans la grange tant batu qua a batre cest rencontré la quantité de tente cincq minots de bled français & trois minots de pois ou environ,

sensuit la Cabane hangard et estable, lestable et le hangard, la vieille maison au bas de la coste y comprenant les planches et ce quy sy trouve, soit de ferme ou autrement, un four,

sensuit les bestiaux, deux beufs agé de six ans ou enviro, l’un soubz poil rouge et l’autre ausy tacheté de blanc, trois vaches laictiere, deux rouges tachettée de blancq et l’autre de poil chatain, une genisse d’un an soub poil chatain, trois cochons

 

Paul Vachon, Notaire-Royal en la Nouvelle France, gardenottes du Roy Nostre Sire pour les droicts des Seigneurs de Beauport, Notre Dame des Anges Beaupré ei L’Isle d’Or;éans

Jacques Gendron[2] épouse Marie-Anne Charland à Sainte-Famille I.O. le 28 novembre 1686. Elle est née en 1666 à Québec et est la fille de Claude Charland dit Francoeur et de Jeanne Pelletier. Leur famille se compose de Joseph baptisé le 19 mars 1689 à Saint-François I .O., François, Claude, Gabriel, Augustin et Anne. D’un second mariage avec Madeleine Trudel, il eu 5 autres enfants

 Joseph ou Jacques Gendron[3] se marie le 4 novembre 1715 à Saint-François I.O. avec Geneviève Asselin la fille de Jacques et de Marie Morisset. Ils ont eu comme enfants; Jacques baptisé en 1716, Élisabeth, Geneviève, Joseph, Marie-Anne, Marie-Agathe, Hélène. Sa femme est décédée en 1729 et il s’est remarié avec Françoise Emond avec laquelle il a eu 5 enfants dont un couple de jumeaux, Antoine et Marie, morts noyés ensemble à l’âge de 8 ans.

 Jacques Gendron[4], les terres étant rares sur l'Ile-d'Orléans, s'installe après son mariage sur la Côte-du-Sud dans la région de Montmagny (encore!). Il avait épousé à Beaumont le 10 novembre 1743, Thérèse Audet née en 1717 et fille de Nicolas et de Marie-Louise Chabot. Ils ont eu comme enfants; Marie-Thérèse, Marie-Reine, Marie-Anne, Jacques baptisé le 5 janvier 1749 à Saint-Pierre-du-Sud (près de Montmagny), Charles, Joseph, Joseph-Marie, François et Eustache

 Jacques Gendron[5] épouse Marie-Angélique Morin fille de Germain et de Marie-Vésules Valière, le 10 janvier 1774.

Ils auront une belle famille composé de; Marie, Jacques, Pierre baptisé en 1778, Ambroise, Thomas, Simon, et Eustache

 Vers 1800, Pierre Gendron[6], part avec son oncle François, sa tante et quatre de ses cousins pour défricher des terres et bâtir des maisons à Sainte-Rosalie dans la région de Saint-Hyacinthe. Il se marie avec Marie-Archange Roireau en janvier 1802 et a comme enfants; Marie-Archange en décembre 1802, Marguerite en 1803, Pierre en 1805, Marie-des-Anges en 1806, Louis en 1808, Marie-Julie en 1810, Hyacinthe baptisé le 16 août 1812, Véronique en 1814, Elisabeth en 1816, Jean-Baptiste-Olivier en 1818, Zoé en 1820, Apolline en 1822, Rosalie en 1824 et Marie-des-Anges en 1827. Pierre est décédé à Sainte-Rosalie en 1862 et Marie-Archange (mère) en 1851.

 Hyacinthe Gendron[7] épouse en première noce Marie Côté[7] de Sainte-Rosalie le 7 octobre 1834. Elle est la fille de Nicolas et de Josephte Gervais. Ils ont comme enfants; Marie en 1835, Hyacinthe no.2 baptisé le 21 avril 1837, Marie-Léocadie en 1839, René-Adolphe en 1840, Marie-Arzélie en 1843 et Marie-Rosalie en 1846. Marie Côté est décédée en mars 1848 à l'âge de 33 ans.

 Hyacinthe épouse en secondes noces Émilie Courtemanche en 1849. Ils auront ensemble dix enfants pour la plupart baptisés ou mariés à Wotton. Hyacinthe père est décédé en récitant l'Ave Maria à Saint-Joseph de Biddeford dans le Maine le 25 février 1902. Son épouse Émilie le rejoint en juin 1909.

 Hyacinthe Gendron no.2[8] épouse Adèle Courtemanche (petite soeur de sa belle-mère Émilie Courtemanche) le 24 novembre 1857 à Saint-Barnabé. Elle est la fille de d’Antoine et de Marie-Anne Proux. Ils s'installent à Wotton et ont comme enfants; Hyacinthe no.3 en 1858, Adélia en 1862, Joseph en 1871 et finalement Maria baptisée le 18 mars 1882 . Hyacinthe et Adèle sont décédés à Wotton en 1917.

  

Certains recensements donnent beaucoup de renseignements sur la façon de vivre de nos aïeuls. Dans celui de 1861, j'ai trouvé un inventaire agricole de Hyacinthe Gendron: il a 24 ans et deux enfants, il habite à cette époque, sur le lot 15 du rang 1 dans une maison de bois. Il possède 67 acres dont 16 en culture, 2 en pâturage et 49 en bois debout (il entaille 300 érables). Il cultive 1 acre d'orge qui produit 18 boisseaux, 1 acre en seigle pour 30 boisseaux, 2 acres de blé pour faire 30 boisseaux et 2 acres en patates pour 200 boisseaux. Les gens avertis auront sans doute remarqués que le rendement est faible. Ce n'est pas du au manque d'habilité de Hyacinthe, mais à une sécheresse durant l'été 1861 et du mauvais temps aux récoltes (tout le monde sait que l'été 1861 à été pourri). Ils ont en réserve 12 verges de flanelle. Ils ont une vache et deux cochons. La ferme vaut 300$ dont 10$ d'équipement. Il n'a pas de cheval pour les labours ni les sorties du dimanche.
 Maria Gendron[9] a épousée son voisin du 8e rang, Wilfrid Nicol[5] à Wotton, le 8 mai 1900. Ils ont eu comme enfants; Raoul[6] baptisé le 25 octobre 1901, Georges en 1906, Lucienne en 1907, Yvonne en 1908, Liliane en 1910, Blanche en 1914, Germaine en 1916 et Lucienne-Yvette en 1918 (pauvre Raoul, ça lui faisait beaucoup de soeurs!).

 


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