Le processus de réalignement vu à travers un défi Japon-Québec





Un jour, le ministère des Forêts du Japon lança un défi au ministère des Forêts du Québec pour savoir lequel des 2 groupes réussirait à traverser le plus vite le fleuve Saint-Laurent en canot.

L’équipage japonais s’amène :  4 rameurs et 1 contremaître.

Mort de rire, le ministère des Forêts du Québec s’amène avec son équipe des opérations :  1 rameur, 2 chefs de service, 1 directeur et 1 sous-ministre adjoint.

À mi-chemin, les Japonais ont 10 minutes d’avance.  Qu’à cela ne tienne, les Québécois ajoutent un chef de service supplémentaire :  il faut stimuler et encourager le rameur…

Aux trois quarts de la course, les Japonais ont 20 minutes d’avance, il faut faire quelque chose!

On fait donc appel au Ministre :  il faut absolument motiver le rameur.

À la fin de la course, les Japonais gagnent haut la main :  ils arrivent avec plus de 30 minutes d’avance.  Que s’est-il passé?  Il faut savoir!  Le Ministre engage donc (sans appel d’offres) une firme externe d’experts de Rivière-du-Loup qui a contribué généreusement à la caisse du parti pour se faire expliquer les causes de la défaite.

Après avoir englouti plusieurs centaines de milliers de dollars pour réaliser une étude s’étendant sur plusieurs moi, la solution est évidente:   l’organisation du travail a flanché, la productivité n’est pas bonne, les communications entre cadres et employés sont mauvaises… On finit donc par abolir le poste…du rameur…
 
 

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