À FONTENAY-LE-COMTE
D'où venait Pierre Micheau (dit Michel)
? Il était poitevin et originaire de Fontenay-le-Comte en
Poitou, évêché de Maillezais. Des années
en France, on connaît très peu de chose, pas même la
date de sa naissance (estimée en 1637) et encore moins le lieu de
son baptême. On présume qu'il fut baptisé à
l'église Notre-Dame au bout de la rue du Pont-aux-Chèvres.
Ses parents se nommaient Antoine Michel et Marie Train. Antoine
Michel (Micheau) était commerçant, on le dit mercier, lors
de l'inhumation de sa femme; on n'a pas encore retrouvé l'endroit
de sa naissance ni la date de son décès. Quant à
Marie Train, elle a été baptisée à l'église
Notre-Dame-de-Fontenay le 27 août 1602. Elle était la
fille de Pierre du Train et de Marie Michelle. Le 26
mai 1662, Marie Train fut inhumée au cimetière de sa paroisse;
elle était âgée de 61 ans. Le mariage d'Antoine
Micheau et Marie Train remonterait vers 1624 car un enfant,
Estienne,
inhumé le premier février 1634, était âgé
de 9 ans. Le 16 octobre 1635, fut inhumé
Thomas, âgé
de 7 mois. Enfin, le 2 avril 1640, apparaît aux registres le
baptême de Marie Micheau, fille d'Antoine et Marie Train.
Entre 1634 et 1639, les registres des baptêmes manquent et il a été
impossible de relever la naissance de Pierre Micheau, le poitevin.
L'ancêtre de la famille Michaud fut longtemps connu sous le nom de
Michel, puis Micheau. C'est seulement sur la fin de sa vie qu'on
lui donna le nom de Michaud.
La province du Poitou figurait parmi les 33 gouvernements qui subdivisaient
la France d'Ancien régime. En étendue, elle comprend
aujourd'hui les départements des Deux-Sèvres, de la Vendée
et de la Vienne.
C'était géographiquement une zone de transition entre
le nord et le midi de la France. La vocation agricole du Poitou dans
la vie nationale française perdurera jusqu'au XXe siècle.
Tout au long de son histoire, le Poitou fut le théâtre
de mouvements humains considérables et une zone de transition et
dont sont originaires 815 pionniers du Canada.
On distinguait à l'est le Haut-Poitou et à l'ouest le
Bas-Poitou. Fontenay-le-Comte fut la capitale du Bas-Poitou.
Fontenay est aujourd'hui une jolie ville au passé glorieux, foyer de la Renaissance en Poitou et de fortifications que firent bâtir, au XIè siècle, les ducs d'Aquitaine comtes de Poitiers.
La prospérité de la ville provenait de ses fabriques d'épées
et de ses faïenceries. Elle exportait ses produits aux Pays-Bas,
en Flandres et jusqu'en Italie.
L'église Notre-Dame avant sa rénovation et aujourd'hui
Décimée par huit sièges durant
les guerres de religion, démantelée en 1621 par Louis XIII,
Fontenay vit son industrie ruinée par la révocation de l'Édit
de Nantes en 1685. Il ne faut pas s'étonner que Pierre Micheau
ait décidé de quitter sa ville natale au moment où
la vie était difficile. Pendant le XVIIIè siècle,
par suite de l'exode des commerçants, artisans et industriels, Fontenay
verra sa vocation nationale se réduire. Une brusque croissance
industrielle, dans les années 1960, fondée sur les potentiels
inexploités jusqu'alors, a provoqué un véritable éclatement
de la ville hors de ses murs.
Actuellement, troisième ville de Vendée avec environ 17 000 habitants, Fontenay-le-Comte poursuit son expansion dans une politique cohérente des villes moyennes auxquelles elle appartient désormais.
Par ses structures administratives et les moyens dont s'est doté le Sud-Vendée, Fontenay-le-Comte se révèle la capitale économique d'une région qui a longtemps vécu repliée sur elle-même.
Au centre de la ville, le Château de Terre Neuve construit
en 1580