Madame Françoise Michaud-Dufresne s'est rendue à quelques reprises au Poitou pour mieux connaître le pays de notre ancêtre et trouver les documents se rapportant à celui-ci.  Après plusieurs années de recherche, elle a pu retracer, en France et au Québec, une cinquantaine d'actes mentionnant le nom de Pierre Micheau (Michel).  En voici quelques-uns portant surtout sur les terres et propriétés de l'ancêtre.  Au sujet de "Michel" et "Micheau", madame Michaud note que dans le patois vendéen le "o" français tend vers "è", selon une enquête menée à Vouvant par Pierre Rézeau.  Michel Gautier et Dominique Gauvrit ajoutent que la particule "eau", comme dans "chapeau" pouvait se prononcer "chapia", "chapéa" ou encore "chapè".  Il ne faut pas s'étonner que notre ancêtre ayant à se nommer ait dit "Pierre Michè", de là le glissement vers "Michel".  D'autre part, il est à noter que Pierre Micheau ne savait pas écrire ni signer, comme il est mentionné à la fin de certains de ces écrits.  Il faudra attendre les registres de ses petits-enfants pour voir apparaître les signatures aux registres.
 

  Greffe Claude Auber, le 6 septembre 1665 ; vente de la terre et habitation de Sainte-Anne-du-Petit-Cap à François Daniaud :

"Pierre Michel, habitant de la coste de Beaupré, vend à François Daniaud dont la femme était attendue prochainement au pays sur le navire du sieur Phélix, une concession et habitation sises en la dite coste, au lieu appelé la grande rivière, tenant à Jean Boutin dit Larose et à Gilles Moullineux, habitant le dit lieu."

  Greffe Romain Becquet, le 9 septembre 1673 ; vente de la terre et habitation situées à l'Île d'Orléans à Jean Morier :

"...complantée en haut-bois à la réserve de 5 arpents ou environ de terre nette et bois abattu bornée d'un costé Robert Boulay d'autre costé Louis Bibet, d'un bout par devant le fleuve Saint-Laurent et d'autre bout par derrière la proffondeur de lad habitation... appartenant par tiltre de concession qui luy en a esté fait par Messire François de Laval... le dit vendeur en a promis mettre en mains dud acquéreur dans le jour et feste de Toussaints prochain venant à payne... la somme de Quatre vingt dix livres tournois que led Michel vendeur a recognu et confessé avoir eu et receu ce jourd'huy comptant dud acquéreur... passé aud Québec en lhostel dud Seigneur Evesque lan M VIe soixante treize après midy le neuf jour de septembre en présence de Pierre Briand et Me Thomas Frerot huissier demeurant aud Québec tesmoins qui ont signé avec led notaire et ont lesd parties déclaré ne sçavoir escrire ni signer."
 

  Greffe Romain Becquet, le 17 juillet 1674 ; concession d'une terre située à l'Île-aux-Grues par le sieur de Grandville :

"Pierre Bécard ecuyer sieur de Grandville seigneur des Isles-aux-Oyes et aux-Grues demeurant ordinairement en la dite Isle-aux-Grues lequel a volontairementdonné et concédé à Pierre Michel habitant et demeurant en la dite Isle-aux-Grues, absent, Pierre Terrien habitant du dit lieu agissant et acceptant pour ledit Michel, une concession sur la dite Isle-aux-Grues contenant six arpents de terre de front sur le bord du fleuve Saint-Laurent à basse marée et de profondeur toute la grandeur de la dite Isle jusqu'au fleuve de l'autre côté aussi à basse marée jusqu'au Ruisseau au bout du dit fleuve qui sépare la dite Isle-aux-Grues d'avec celle du Canot, borné d'un côté Pierre Terrien d'autre côté Jean Soucy dit Lavigne."
 

  Greffe Louis Chambalon, le 30 juin 1695 ; concession d'une terre à Kamouraska à Pierre Micheau par le seigneur Charles Aubert de la Chesnaye :

"... la consistance d'une terre de 12 arpents de front sur le fleuve sur 30 de profondeur, bornée du costé du sudouest au Ruisseau savoir trois arpents au dessus et au della du costé du nordest jusques a un autre petit ruisseau qui n'a point de nom et qui sappelera doresnavant Boisverd ou boisvert, neuf arpens."
 

  Greffe Louis Chambalon, le 30 mai 1697 ; vente de la terre et habitation de l'Islet-Saint-Jean à Pierre Lessart :

"Pierre Michault et Marie Ancelin, habitants de Camouraska, vendent à Eustache Fortin demeurant au Cap Saint-Ignace, représentant Pierre Lessart et Barbe Fortin son épouse, une terre et une habitation contenant six arpents de front sur une demi-lieue de profondeur dans les terres situées en la seigneurie de l'Islet-Saint-Jean joignant d'un côté à l'habitation de Charles Fortin et de l'autre côté du sorouest au domaine de la seigneurie par devant le fleuve Saint-Laurent et à l'arrière aux terres non concédées."

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