THE CULT FICTION


My All time favorite cult & underground movies - part 1 de "a" à"c"

POUR VOIR QUELQUES POSTERS DE FILMS, IL VOUS SUFFIT DE VISITER MACOLLECTION PRIVEE

L' Abominable Docteur Phibes ( Abominable Dr Phibes, Robert Fuest )
Arggh ! Joie suprème ! Vincent Price dans son meilleur rôle, pour une fois dissimulé sous un lourd maquillage, des décors sublimes, une musique envoutante, une mise en scène baroque et une inventivité constante dans l' horrible avec des supplices démentiels et raffinés qui, bien que suggérés, demeurent mille fois plus impressionnants que les traditionnels coup de hache. Macabre, gothique, parsemé de tableaux morbides et fascinants, emprunt d' un romantisme et d' une poésie rare, ainsi que d' un humour noir très british, " L' Abominable Dr Phibes" est entré, par la grande porte, au panthéon des chef d' oeuvres du genre.
Référence : Le masque de grenouille écrasant le crane d' une victime au cours d' un bal masqué.

L' Antre de la Folie ( In the mouth of madness, John Carpenter )
Pas facile de résumer ce film essentiel. En gros l' histoire tourne autour d' un écrivain disparu dont les romans détiennent un pouvoir de persuasion inégalé. Et le monde de sombrer dans la folie. Que dire si ce n' est qu' il s' agit d' un très grand film, probablement le meilleur de son auteur et qu' il dose avec habileté suspense, délire et terreur pure, saupoudré d' une pincée d' humour noir et de quelques clins d' yeux référentiels. Et, même si le nom n' est pas prononcé, voici sans doute la meilleure transposition cinématographique des horreurs indicibles chère à Lovecraft. Chef d' oeuvre incontournable ! Glacial et fascinant. Un des seuls films réellement angoissant tourné ces dix dernières années.
Référence : le cauchemar en bleu du héros. A voir pour comprendre.

L' Au-delà ( L' Aldila, Lucio Fulci )
Là on retourne vers une époque ( hélas ) révolue de l' horreur spaghetti, du temps où les réalisateurs-scénaristes croyaient à fond en ce qu' ils proposaient et ne se réfugiaient pas derrière la facilité du second degré. En ouvrant les portes de l' Enfer, Fulci livre un de ses meilleurs films, un poême baroque et macabre dans lequel les visions d' horreur se succèdent frénétiquement comme autant de directs à l' estomac. Boucherie pure, certes, mais magnifiquement réalisée et servie par des maquillages performants ( on n' oubliera pas de sitôt l' agression d' une victime par des tarentules poilues qui lui dévorent la bouche et les yeux ). Le film se clot sur un final de toute beauté qui met un fabuleux point d' orgue à cette oeuvre envoutante et morbide. Un des sommets du gore spaghetti des années quatre-vingt et une surenchère perpétuelle dans l' immonde. A vomir ! Vraiment !
Référence : la tête d' une victime dévorée par des tarentules qui s' introduisent dans sa bouche et ressortent par les yeux. Entre autre.

Bad Lieutenant ( Abel Ferrara )
Un policier pourri jusqu' à la moelle tente de regagner un peu de dignité en arrêtant les violeurs d' une bonne soeur. L' extraordinaire Harvey Keitel interprète avec une rare conviction ce ripoux en quête de rédemption. Une descente aux enfers morbide et religieuse réalisée par un des plus grands metteurs en scène de la décennie, totalement au service d' un scénario dont l' apparente simplicité cache la complexité de personnages tourmentés échappant aux clichés traditionnels. Remarquable.
Référence : l' interrogatoire particulier de deux automobilistes sexy par le flic perverti. Hot !

Blade Runner ( Ridley Scott )
Harrison Ford traque sans relâche des androïdes imitant parfaitement l' homme. Trop parfaitement peu être. Un film de SF remarquable devenu instantanément un classique absolu et, même, une référence incontournable du genre, précurseur du courant cyber-punk. Un futur extrèmement crédible, ni paradisiaque ni invivable ( quoique ) et des personnages qui, eux aussi, ne se définissent pas par les simples appelations de "bons" et de "mauvais". Une adaptation de Philip K. Dick réellement géniale, necessitant de nombreuses visions pour en apprécier toute la richesse.
Référence : l' esthétisme renversante des décors battus par la pluie.

Blood Feast ( Hershell Gordon Lewis )
En 1963 H.G. Lewis, producteur de petits films érotiques, décide de choquer le public en lui assénant une heure et dix minutes de mutilations non-stop en couleur écarlate. Il vient d' inventer le gore et rien ne sera plus comme avant. Ultra-culte donc, Blood Feast est à l' horreur ce que Deep Throat est à l' érotisme : une date ! Fini la suggestion, place aux démonstrations interminables, aux tueries sanglantes qui envahiront bientôt les écrans. Plus de trois décénnies plus tard le film tient encore la route. Bien sur, aujourd' hui, ses outrances délirantes et ses boucheries approximatives se sont parées d' un délicieux parfum comique. Mais qu' importe ! Merde, on s' amuse comme des fous d' un tel étalage de barbaque supportés par des acteurs catastrophiques filmés sans un atome de génie. Et on ne parle même pas de la photo laide à souhait et de la musique nullisisme. Car on s' en fout ! Parce que c' est court, drole, enlevé et pas mal rythmé. Meilleur que bien des gore récents en plus. Alors pourquoi se priver ?
Référence : le sang nettement trop rouge qui coule abondamment durant tout le film !

The Blues Brothers ( John Landis )
Deux frères anciens taulards montent un groupe de blues pour sauver leur orphelinat et, accessoirement, leur âme. Des numéros musicaux endiablés, la présence de nombreuses stars du blues et du R&B, des gags "hénaurmes", des séquences burlesques digne des plus grands et une inventivité constante rachètent largement les faiblesses d' un scénario un peu convenu. Un grand moment de délire assumé auquel les américains vouent un culte fervent.
Référence : le plus destroy carambolage de l' histoire du cinéma, ainsi que le fameux " Nous sommes en mission pour le Seigneur" qui excuse toutes les conneries des frérots.

Le Bras armé de Wang Yu contre la Guillotine Volante ( The One Armed boxer versus the flying guillotine, Jimmy Wang Yu )
Un film de kung-fou délirant dans lequel un maître des arts martiaux affronte un samouraï armé d' une arme délirante, sorte de yo-yo géant hérissé de lames de rasoir. Un classique du genre qui enthousiasmera sans nul doute les amateurs de folie furieuse. Bien plus délirants que les films de Bruce Lee cette oeuvre assez irracontable préfigure les futurs délires de Tsui Hark, tels "Zu, Warriors of the Magic Mountain" et autre "Once Upon A Time in China". Excellent si on n' est pas réfractaire aux sauts de kangourous et aux coups de pieds en apesanteur. Le meilleur film de Wang Yu, éphémère star chinoise du film d' action, et un grand moment de délire bien cinglé !
Référence : les combats, bien sur !!!

Brazil ( Terry Gilliam )
Une histoire d' amour située dans un monde totalitaire envahi par la bureaucratie, entre humour, rêve éveillé et désespoir. Une réussite majeure de la SF réalisée par un ancien Monty Python. Une esthétique de la déglingue parfaitement réussie, sorte de version burlesque mais néanmoins terrifiante de "1984" et autre "Brave New World". Des tuyaux partout, des liftings à la pelle, des dictateurs fachos, une police gestapiste et bornée. Une certaine vision d' un avenir radicalement noir sublimée par un humour acerbe.
Référence : Robert de Niro noyant ses ennemis dans la merde en détourant les tuyauteries !

Brain Dead ( aka Dead Alive, Peter Jackson )
Le film le plus gore jamais tourné ! Des zombies survoltés viennent foutre le boxon lors d' une surprise-party ( nous sommes dans les années 50 ) et ce n' est pas triste ! Un mélange détonnant de barbarie et de comédie craspec, par un cinéaste biberonné à Sam Raimi et au Monty Python. Pas la peine de s' éterniser, le film est génial. Tout simplement ! N' importe quel individu sensé le dira ( un individu sencé appréciant évidemment le gore, "Evil Dead", les films de kung-fu, l' humour absurde et les Monty Python ). Pour tout ceux là "Brain Dead" est LA référence, le film culte absolu, à voir et revoir en boucle jusqu' à usure de la cassette. Probablement le seul film ( avec "L' Empire contre-attaque" et le "Rocky Horror Picture Show" ) a garder tout son charme à la dixième vision. On ne s' en lasse pas, trop ravi de réciter les dialogues à l' avance et de s' étrangler de rire avant les gags. Insurpassable, outageusement gore et totalement jouissif
Référence : le curé repoussant les démons en faisant du kung-fu et en criant des prières peu orthodoxes, style " Au nom de Dieu je vous botte le cul !"

Caligula ( Tinto Brass )
Un péplum de près de trois heures dans lequel Malcolm Mc Dowell interprète l' empereur fou. Un budget énorme pour l' époque, une reconstitution fastueuse et de nombreuses scènes de violence gore, sans oublier beaucoup d' érotisme. Le producteur, peut satisfait, remonta le film et le caviarda de séquences pornos, pimentant un tableau de décadence déjà très corsé. La dessus Tinto Brass demanda à retirer son nom du générique. Le résultat est pourtant des plus réjouissant, sorte d' excroissance purulente du cinéma d' auteur, tableau dantesque oscillant constamment entre pensum un brin pompeux, réflexion politique et spectacle primaire aussi peu avare de sang que de cul. Jeux du cirque, armée chargeant à poil du papirus, galère transformée en bordel, nuit de noce gratinée, castrations, lesbienne en folie, scatologie, ...Que du bon !
Référence : le bain très particulier de l' impératrice, alimenté par le sperme d' une dizaine d' esclaves se masturbant sans relâche.

Casablanca ( Michael Curtiz )
Un film mythique, foisonnant d' intrigues, entre histoire d' amour, espionnage, polar et film de guerre. Une oeuvre forte et maitrisée, largement vénérée dans le monde entier. A quelques détails près le film a admirablement résisté aux ravages du temps ( il date de 1942 ! ) et parait plus moderne que bien des films récents. Jubilatoire et incontournable.
Référence : Humphrey Bogart, Ingrid Bergman et un avion prêt à décoller...

C' est arrivé près de chez vous ( aka Man bites the Dog, Remy Belvaux )
Incontournable, évidemment. Pour voir que tous les serial killers ne sont pas aussi intelligents, loin de là, que le fameux Hannibal le Cannibale. Fauché et en noir et blanc le film secoue méchamment, entre humour et scènes corsées n' hésitant jamais à en faire trop. Quelques longueurs, de nombreux défauts, un amateurisme parfois crispant mais une joyeuse dose de vitriol dans un Paysage Cinématographique Francophone un peu trop limité au film d' auteur lourdingue et aux comédies ultra-beauf. Un humour différent et une virulente démolition des tabous mené par un Benoît Poolvoerde plus que parfait.
Référence : " Gamin, reviens gamin...Tu vas pas rester tout seul dans ce bois, gamin "

La Course à la Mort de l' an 2000 ( Death Race 2000, Paul Bartel )
Le premier grand rôle de Stallone, héros d' une course de voiture au cours de laquelle il s' agit d' écraser un maximum de passants, les femmes enceintes rapportant le plus de points. Mauvais goût, violence de bande dessinée et humour noir au programme d' une satire méchante et kitsch de notre monde moderne. Une bonne grosse série B que la célébrité de son acteur principal rendit rapidemment culte. Mais avec un sujet pareil c' était déjà assuré du succés chez les étudiants de l' Oncle Sam. Du moins ceux qui aiment également "Evil Dead", "Devil in Miss Jones" et "Rocky Horror Picture Show". Bref les gens de goût !
Référence : David Carradine dansant un slow vétu d' un string et de gant de cuir !

Cette sélection, purement subjective, a été établi par Moornblade et n' engage que lui. Elle ne prétend pas relever la liste des meilleurs films de tous les temps mais bien ceux qui, par leur originalité ou leur qualité, se sont révélés les plus marquants ! Ce sont donc, non pas des classiques, au sens premiers du terme ( quoique certain le soit ! ), ni des chef d' oeuvres ( même remarque ! ) mais bien des films cultes...du moins pour moi !


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