Production : Indusfilm (Henri Bérard). - Distribution : Corona.
Scénario et dialogues : Sacha Guitry.
Réalisation : Fernandel.
Directeur de la production : François Carron.
Chef opérateur : Noël Ramette.
Décors : Eugène Piérac.
Son : Joseph de Bretagne. - Montage : Raymond Lamy. - Musiques : Louiguy. - Lyrics : Sacha Guitry.
Interprètes :
Fernandel, Andrex, Marcel Levesque, Marguerite Pierry, Georges Bever, Jacques de Féraudy, Maximilienne,
Jacqueline Pagnol, Robert Seller, Meg Lemonnier, Arnaudy, Lucien Callamand, Albert Duvaleix, Jean Hervé,
Henry Houry, Louise Lagrange, José Noguero, Primerose Perret, Robert Vidalin, Bernadette Lange, Sophie Mallet,
Annie Ravel, Maurice Besnard, Roger Monteaux, Jacques Sablon.
Durée: 125 mn. Sortie : 15 septembre 1951 aux cinémas Images, Ritz, Triomphe, Midi-Minuit et Cinémonde-Opéra. - Paris.
L' histoire :
Revu et dialogué par Sacha Guitry, Fernandel super-clown malgré lui et jouet de la fatalité!
Faisant mille petits métiers, engendrant mille catastrophes et déclenchant l'hilarité générale.
Un Fernandel fantaisiste et inattendu, comique ou émouvant. Comme dit la chanson du film: "Le rire
est un instant divin". Ce film à été réalisé par Fernandel, sous les conseils
(très peu suivis) de Guitry que, malade, avait dû renoncer à tourner. Il diffère sensiblement
du scénario original. La dernière scène en particulier a été modifiée.
Critiques anciennes et récentes :
En s'attaquant au mythe qui entoure Fernandel, Guitry compte bien dénoncer le comportement social
et humain de ceux qui posent un regard ricanant sur cette victime. Il songe à
analyser le processus du rire sur lequel une majeure partie de son oeuvre
repose. Le prototype de l'amuseur involontaire est le revélateur des autres,
de leurs masques et des comédies diverses qu'ils jouent pour sauvegarder l'ordre
des choses établies par le carcan social.
(...) Cette conclusion heureuse en apparence est d'un cynisme absolu. Elle explicite
que la seule issue d'un homme infirme (car Adhémar est infirme par sa propension à déclencher
le rire sans le vouloir), c'est de devenir un phénomène de cirque, un monstre qui s'expose
pour rassurer les autres sur leur propre malaise, leur difficulté d'être. De quoi glacer le rire
qui nous secoue la gorge. Adhémar est le premier personnage de la galerie des horreurs que Guitry
va constituer à partir de cette date.
Noël Simsolo, Cahiers du cinéma, 1988