Cet écho...

Seule sur ma montagne,
Je te parle.
Toi, à la campagne,
Tu m'écoutes.
J'entends ma voix,
Faire de l'écho.
J'entends le vent,
Tout là-haut.

Ce vent,
Balayant mes paroles,
Les dispersant,
À l'autre bout du monde.
Tout le monde entend,
Mais ne peuvent comprendre.
Tous ces gens,
Font semblant d'entendre.

Tous ces sons,
Qui viennent et vont,
En faisant des bonds,
Sur chaque mont,
À mes oreilles,
Paraissent faussés,
À tes oreilles,
Paraissent répétés.

Toutes ces ébauches,
Te donnent mal à la tête.
Toutes ces redondances,
Me font taire.
Les fracas de la mer,
Se répètent.
Alors pourquoi,
Ne pas les faire taire?

Toutes ces vagues,
Fastidieuses par leur rythme,
D'où émergent des embruns,
D'où surgissent des émeraudes,
Sont-elles là,
Pour l'unisson?
Ou simplement,
Pour la répétition?

J'entends résonner mes balbutiements,
Qui tranquillement,
Me mènent à retourner,
En bas de cette montagne.
En redescendant,
Je m'aperçois rapidement,
Que je suis à la campagne,
Sans aucune montagne...

Voilà,
C'était le fruit de mon imagination.
Mais en disant cela,
L'écho, lui, est bel et bien là.
Il me suivra toujours,
Peu importe la destination,
Nuits et jours.
C'est ça quand nous bégayons...

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