Trêve inaccessible

Dans la paume de ma main,
Se trouve la facule du soleil.
D'où le faisceau de demain,
Me mènera aux merveilles
D'un monde où tous sont vainqueurs.
Le lendemain se fusionne au présent

Et me voilà de l'autre côté du mur,
Parmi les fleurs.

Une fine brume me sépare
D'avec ce monde.
J'y vois phlox et ficaires
Fleurir à l'année longue.
Les enfants sont flegmatiques
Et le fleuve coule à l'ombre
De tout fainéant,
Au soleil de la faconde.

Aucune trace d'éléphant
Marchant sur mes phrases.
Seulement les sons fifrés
Des farandoles de fadas.
Le fiel du fardeau s'est effacé.
La fatigue de la flache sur soi
S'est estompée.
Maintenant, les flots laissent couler la fluidité.

Les phonèmes fautifs n'existent pas.
La force ne froisse point les mots.
Je fredonne des airs que je ne connais pas,
Tout en suivant le fil de l'eau.
Je m'amuse à marcher dans mes pas
Qui possèdent la faculté de voler
Au rythme du vent,
À la mesure du temps.

Souffles d'argent,
Morceaux de vent
Émanent de partout.
Ils sont exempts
De toute poussière.
Flottant dans l'air,
Ils touchent le ciel,
Munis de leurs ailes légères.

De cette brume,
Quelqu'un me tend la main.
Mais je ne peux l'atteindre
Car cette main est la mienne.
Mais en l'ouvrant, j'ai le pouvoir de retourner
Dans ce lieu où tout peut se réaliser.
Dans cet endroit trop beau pour exister,
Je reviendrai...

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