William Shakespeare



.....Un poète brillant, un dramaturge de génie qui a tellement marqué son époque et bouleversé tout ce qui était déjà en place, qu'on a donné à sa langue maternelle son nom. Pas étonnant puisque les mots de Shakespeare dénoncent l'intolérance, la guerre, la haine et l'animosité. Il prône la raison, l'amour et démontre les effets de la jalousie et de la perversion (quelle qu'elle soit...) Ses récits sont intemporels, et pour son temps, il ne fait aucun doute que Shakespeare fut un élément déclencheur d'une longue prise de conscience collective qui n'arriverait, en fait, que de nombreuses annés plus tard.

..... De Romeo and Juliet, en passant par Othello et Hamlet, le verbe de Shakespeare est puissant et sous chaque mot, chaque vers, chaque métaphore semble se tapir la vérité, une vérité de sage et de raison... To be or not to be ? To be !



"Être ou ne pas être, c'est là la question. Y a-t-il plus de noblesse d'âme à subir la fronde et les flèches de la fortune outrageante, ou bien à s'armer contre une mer de douleurs et à l'arrêter par une révolte ? Mourir... dormir, rien de plus;... et dire que par ce sommeil nous mettons fin aux maux du coeur et aux mille tortures naturelles qui sont le legs de la chair : c'est là un dénouement qu'on doit souhaiter avec ferveur. Mourir... dormir, dormir ! peut-être rêver ! Oui, là est l'embarras. Car quels rêves peut-il nous venir dans ce sommeil de la mort, quand nous sommes débarrassés de l'étreinte de cette vie ? Voilà qui doit nous arrêter. C'est cette réflexion-là qui nous vaut la calamité d'une si longue existence. Qui, en effet, voudrait supporter les flagellations et les dédains du monde, l'injure de l'oppresseur, l'humiliation de la pauvreté, les angoisses de l'amour méprisé, les lenteurs de la loi, l'insolence du pouvoir, et les rebuffades que le mérite résigné reçoit d'hommes indignes, s'il pouvait en être quitte avec un simple poinçon ? Qui voudrait porter ces fardeaux, grogner et suer sous une vie accablante, si la crainte de quelque chose après la mort, de cette région inexplorée, d'où nul voyageur ne revient, ne troublait la volonté, et ne nous faisait supporter les maux que nous avons par peur de nous lancer dans ceux que nous ne connaissons pas ? Ainsi, la conscience fait de nous tous des lâches; ainsi les couleurs natives de la résolution blêmissent sous les pâles reflets de la pensée; ainsi les entreprises les plus énergiques et les plus importantes se détournent de leur cours, à cette idée, et perdent le nom d'action... Doucement, maintenant ! Voici la belle Ophélia... Nymphe, dans tes oraisons, souviens-toi de tous mes péchés."
Shakespeare, William. Hamlet, Acte III, scène I.



"Juliet
O Romeo, Romeo ! wherefore art thou Romeo ?
Deny thy father, and refuse thy name;
Or, if thou wilt not, but be sworn my love,
And I'll no longer be a Capulet.
Romeo
Shall I hear more, or shall I speak at this ?
Juliet
'Tis but thy name that is my ennemy;
Thou art thyself, though not a Montague.
What's a Montague ? It is nor hand nor foot
Nor hand nor face nor any other part
Belonging to a man. O, be some other name !
What's in a name ? That which we call a rose
By any other name would smell as sweet;
So Romeo would, were he not Romeo call'd,
Retain that dear perfection which he owes
Without that title.
Romeo, doff thy name;
And for thy name, which is no part of thee,
Take all myself.
Shakespeare, William. Romeo and Juliet, acte II, scène II.



Oeuvres principales :

Comédies


Tragédies


Pièces historiques


Poèmes



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