Michel Tremblay



.....Michel Tremblay. Auteur reconnu, n'ayant plus besoin de présentation et dont l'oeuvre augmente en volume et en qualité un peu plus à chaque année, ou presque. Des pièces de théâtre à faire pleurer de rire, des romans tristes et drôles à la fois, drôles parce qu'on s'y reconnaît¸, tristes par la rélité pas toujours facile qu'ils nous dévoilent, réalité que l'on n'ose pas toujours s'avouer à soi-même...

.....Je ne peux cependant pas me vanter et m'honorer d'avoir eu la chance (mais surtout le temps) de lire l'oeuvre entière de Tremblay. J'ai quand même une connaissance appréciable de son talent, de son génie et je m'en pourlèche les babines à chaque nouvelle pièce que je découvre (ou redécouvre), à chaque nouveau roman que je dépouille... Une expérience unique ! Maudite m*rde que cé bon !

.....Mes pièces préférés sont celles mettant en "vedette" les personnages des chroniques du Plateau Mont-Royal. Les Belles-soeurs, chef-d'oeuvre de la littérature québécoise, Albertine en Cinq temps, Marcel poursuivit par les chiens, La Duchesse de Langeais et Demain matin, Montréal m'attend. Les romans ? La grosse femme d'à côté est enceinte, La Duchesse et le roturier et Thérèse et Pierrette à l'école des Saints-Anges, roman qui m'a permis d'aimer mon cours de littérature québécoise, malgré l'ennui mortel de ce cours en général.




"«Thérèse pis Pierrette sont au grand complet, à matin !» C'était Lucienne Boileau qui arrivait en courant, ses deux nattes lui battant le dos comme toujours. Elle était un peu grasse et très gaie, et elle aurait voulu constituer la quatrième roue de leur chariot mais comme avait si bien dit Pierrette, un samedi après-midi où Lucienne était partie de sa rue Papineau natale pour essayer de venir s'intégrer en vain à leurs jeux : «Lucienne, est ben fine, mais est toujours fine trop longtemps !» Effectivement, Lucienne était ce que l'on pourrait appeler une insisteuse. Sans s'en rendre compte et pour son grand malheur, elle perdait systématiquement toutes ses amies à force d'insistances trop appuyées. Elle n'aimait pas ses compagnes de classe, elle les dévorait. On la trouvait d'abord absolument charmante mais au bout de dix minutes on avait envie de l'étrangler parce que tant de gentillesse était en fin de compte inhumain. Même les religieuses, pourtant si sensibles à la flatterie, l'avaient surnommée «la teigne», c'est dire à quel point cette enfant était collante ! Mais elle ne se décourageait pas et tournait sans cesse autour du trio «Thérèse pis Pierrette», caressant probablement le secret espoir que viendrait un jour sa grande chance."
Tremblay, Michel. Thérèse et Pierrette à l'école des Saints-Anges, pp. 22-23




Titres principaux :

Je me rends parfaitement compte que cette liste est fort incomplète !


Théâtre , le cycle des Belles-soeurs

Romans



Un brin de lecture

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