Total radioactivity releases from the reactor was 200 times that of the combined releases from the atomic bombs dropped on Hiroshima and Nagasaki, mainly in the form of iodine131, cesium134 and cesium137. The isotope with the greatest health impact is iodine131 because it accumulates in the thyroid gland. Growing children are particularly susceptible because their thyroids are much more active. The immediate psychological impact was similar to that caused by an earthquake, fire, or other natural disaster. The WHO in 1995 reports a large increase in a number of specific diseases involving the endocrine, nervous, digestive and genitourinary systems. Immediate effects: Limited to reactor plant personnel and firefighters. Two people died during the accident. 444 people were at the site and were exposed to large amounts of radiation; about 300 were admitted to hospitals, and 237 were diagnosed with acute radiation sickness; 28 of them died within 3 months. Of those who recovered, most continued with emotional or sleep disorders. 30% suffered from various medical disorders that reduced their ability to work. Long-term effects: Fourteen additional patients have died in the 10 years following the accident. Their deaths, however, don’t correlate with the original severity of the acute radiation syndrome and may not be directly attributable to the radiation exposure. The more severely affected patients suffer from multiple ailments, and their mental health is less than optimal. Significant increases of childhood thyroid cancer have been measured in the region around the plant. Gomel Oblast is showing over 100 cases/million children per year whilst the rate for Belarus as a whole is 14.6/million. Also, more than 95% of the cases were reported to be highly invasive and the cancer spread to other soft tissues. Thyroid cancer of the papillary type known to be radiation-related and which attacks the muscles of the thyroid represents 95% of the cases in Belarus and Ukraine. Uptake of radioiodine from Chernobyl appears to have occurred in children starting as of 3 months into their mother’s pregnancy to 3 years of age at the time of the accident. It’s believed that the major radiological impact of the accident will be greatest in the group that worked at the plant and helped with the clean up activities. Widespread public anxiety and pessimism among hundreds of thousands of people is very real and has caused great damage to the general health and well being of the population. A large proportion of the inhabitants - whether evacuated or not - still complain of ailments they believe to be due to radiation exposure. The level of general health is in any case low, and radiation fears are compounded by poor public understanding of radiation; initial secrecy; subsequent lack of effective communication. Distrust of authorities is widespread. It may be in this low-cost field of better communication that more needs to be done to help offset what is probably the most pervasive after-effect of the accident. The environment: a) at high radiation levels surrounding the site of the accident, the environment showed short term impacts but any long term impacts require further study; b) countermeasures are effective when taken to reduce the transfer of contamination from the environment to humans; c) the majority of lifetime radiation doses have been already received by the people in the years since the accident. Conclusions: a) medical care and follow-up should be provided to the survivors for 2 to 3 decades, with: l) passive monitoring of the radiation to prove data about disease patterns; 2) studies of populations with exposures in the low to medium radiation dose range; 3) studies of the thyroid cancers occurring in the young people. They may not benefit today’s patients from Chernobyl, but they will be valuable for protection of future populations with possible radiation exposure; b) research efforts, in the event of possible radiation emergencies, should focus on the emergency care needed for victims within the first 2 days of any radiation accident. Assessing the health effects of radiation exposure is difficult since the precise radiation doses received are not well known. Neither is there a clear understanding of the relationship between radiation dose received and cancer induction.
Le 26 avril 1986 vers 1 heure du matin, le réacteur RBMK nº 4 de la centrale de Tchernobyl est détruit. C’est l’accident nucléaire civil le plus grave jamais survenu dans le monde. Les irradiés: parmi les persones présentes sur le site de Tchernobyl au moment de l’accident ou peu après, 237 ont suffert d’un syndrome d’irradiation aiguë et 31 sont décédées. 116.000 a 135.000 personnes, habitant dans la zone des 30 km autour de Tchernobyl ont été évacuées durant le printemps 1986. Par contre, au moment de l’accident, il n’y a pas eu d’alerte de la population ni de confinement. Les liquidateurs: 600.000 à 800.000 personnes, souvent jeunes, essentiellment des hommes du contingent, sont venues travailler sur le site de Tchernobyl, dans les jours et les mois qui ont suivi l’accident. Elle n’ont pas bénéficié de mesures systématiques de radioprotection et n’ont pas eu de dosimétrie individuelle. La thyroïde des enfants: De nombreux enfants ont reçu des doses élevées au niveau de la thyroïde, très supérieures à la limite de dose fixée pour le public à 0,05 Sv (5 rems). 1% des enfants exposés aux retombées radioactives ont reçu une dose à la thyroïde supérieure à 10 Sv (100 rems), et 10% une dose comprise entre 2 Sv et 10 Sv. L’irradiation de la thyroïde a été liée à la contamination par l’iode radioactif qui est concentré par cette glande. La dose reçue par le reste de l’organisme a été beaucoup plus faible. Il faut ajouter qu’une protection par ingestion rapide, après l’accident, de comprimés d’iode stable non radioactif (dans le but de saturer la thyroïde en iode et d’empêcher ainsi la fixation de l’iode radioactif dans celle-ci) n’a pas été réalisée dans de nombreuses régions contaminées par l’iode radioactif ou a été décidée et réalisée beaucoup trop tardivement. Les cancers des enfants: Une augmentation de cancers de la thyroïde chez les enfants de moins de 15 ans est apparue dès 1990, signalée d’abord en Biélorussie, puis en Ukraine. En 1995, plus de 500 cancers de la thyroïde ont été répertoriés chez les enfants des zones contaminées. Actuellement, une dizaine d’enfants contaminés à la suite de l’accident sont morts de cancer de la thyroïde. Les enfants atteints de cancer de la thyroïde n’ont souvent pas d’ablation totale de leur glande thyroïde car cela nécessiterait de les traiter toute leur vie avec des hormones thyroïdiennes et ces médicaments ne sont pas toujours disponibles. Les enfants courent ainsi un risque de rechute du cancer de la thyroïde. Les troubles psychologiques: Ils concernent avant tout les liquidateurs et les populations évacuées. L’anxiété, le stress, les signes de dépression avec une augmentation des suicides, viennent au premier plan. Cette anxiété est associée à des effets divers sur la santé qui ont tendance à être attribués systématiquement à l’accident. On a relevé une augmentation des maladies respiratoires, digestives ou cardio-vasculaires. Tous ces troubles ont été intégrés dans le terme de "radiophobie": ils ne sont pas liés à des effets directs des radiations mais au traumatisme psychologique causé par l’accident. Ils sont aggravés par l’incohérence des propos officiels depuis l’accident: après avoir nié tout risque pour la population, les pouvoirs publics ont proposé des évacuations et des indemnisations. Il en est résulté un manque de confiance de la population pour toutes les déclarations officielles. L’environnement: La contamination autour de Tchernobyl s’est propagée à distance de façon très irrégulière. Dans les zones où il a plu, la contamination a été plus importante car la pluie a entraîné vers le sol les particules du nuage radioactif qu’elle a traversé. Certains produits contaminés par le césium ont été interdits à la consommation, afin de limiter la contamination interne. Autour de la centrale, dans la zone proche, les arbres sont morts. Un peu plus à distance, des modifications sont apparues (forme et couleur des feuilles). Des inhibitions de croissance et des altérations morphologiques s’observent chez d’autres végétaux. Un protocole d’accord a été signé le 20 décembre 1995 entre le gouvernement Ukrainien et le pays du G7 pour la fermeture de la centrale de Tchernobyl avant l’an 2000. Commentaires: Lorsque l’organisme en entier reçoit des doses supérieures à 1 Gy (100 rads) en un temps court, peuvent apparaître rapidement des nausées, des vomissements, un malaise général avec de la fièvre, des troubles de la vigilance avec somnolence, une coloration passagère de la peau. Les autres signes se manifestent après un délai de 1 à 4 semaines et sont liés à la diminution des globules rouges, des globules blancs et des plaquettes par atteinte de la moelle osseuse. Pour des doses supérieures à 8 Gy (800 rads), se rajoute une atteinte intestinale (diarrhée) et pulmonaire (troubles respiratoires) entraînant le décès en quelques semaines. Les signes de confusion mentale ne surviennent que pour des doses très élevées, supérieures à 18 Gy. Des manifestations cutanées s’observent lorsque la dose à la peau dépasse 3 Gy. Rappelons qu’au cours d’une radiothérapie, la dose délivrée à la région irradiée est de 60 à 80 Gy. En l’absence de traitement, la moitié des personnes irradiées à une dose de 4,5 Sv meurent dans un délai de quelques semaines. En ce qui concerne les effets tardifs des rayonnements ionisants (cancers et anomalies génétiques), on ne sait pas s’il existe un seuil de dose, c’est-à-dire une dose en dessous de laquelle le risque est nul. Le suivi à long terme de grandes cohortes de sujets irradiés, en particulier à Hiroshima et Nagasaki, n’a montré d’augmentation significative des cancers et des leucémies que pour des doses supérieures à 0,4 Sv. Aucune augmentation des leucémies n’a été observée jusqu’en 1995 dans les trois Républiques ex-soviétiques concernées. Les doses n’ont pas été mesurées mais calculées a posteriori; il faut donc tenir compte d’une marge d’incertitude. Il ne faut pas confondre la dose reçue par l’ensemble de l’organisme et celle reçue par la thyroïde. Les doses "corps entier" reçues par les personnes déplacées ont été liées à l’irradiation externe, à partir des radionucléides atmosphériques à vie courte, mais principalement à partir des dépôts de césium134 et de césium137. On ignore les doses reçues par les liquidateurs, mais il est probable que certaines personnes ont reçu plusieurs centigrays ou même plusieurs grays. Le risque d’apparition de cancers radioinduits pourrait donc être plus élevé dans cette population que dans la population civile, mais pour l’instant, rien ne le montre. Une augmentation du cancer de la thyroïde d’un facteur 2 est rapportée chez les adultes en Biélorussie et en Ukraine, très inférieure à ce qui est observé chez l’enfant (la thyroïde du sujet jeune reçoit une dose plus importante de radiations que celle de l’adulte pour une même contamination).