Préface
au livre de Guy-Claude Burger " Instinctothérapie, Manger Vrai", éditions du Rocher, 1990
Ce livre est une 3ème édition de « La Guerre du Cru » qui expliquait l'instinctothérapie, laquelle après quelques articles vénéneux dans la presse, a déclenché des remous médiatiques d'assez grande ampleur. Mais si vous avez la chance d'avoir ce livre entre les mains, essayez d'en profiter pour améliorer votre santé puis la maintenir jusqu'au grand âge. Essayez seulement, car on ne gagne pas à tous les coups, mais le raisonnement de base de «l'instincto» (instinctothérapie ou instinctonutrition ou instinctopathie comme vous voudrez) est dû à une découverte extraordinaire de G.C. Burger, l'auteur du livre. Lisez ce livre, surtout si vous êtes savant, avec un esprit ouvert à d'autres idées que les vôtres ou celles qu'on vous a enseignées. Lisez le d'abord comme un roman (il ne manque pas d'humour) puis s'il vous a plu ou au contraire choqué, relisez-le plus tard à tête reposée. Car pourquoi n'essayeriez-vous pas vous aussi quand vous aurez lu ce qui m'est arrivé et que je considère comme une chance inestimable dont je suis redevable à G.C. Burger.
Je suis installé en médecine libérale depuis plus de 30 ans, toujours dans le même villâge, exerçant une spécialité passionnante, avec une clientèle de plus en plus nombreuse que j'aime bien et qui me le rend bien. J'ai cru jusqu'à 50 ans qu'on pouvait absorber n'importe quelle nourriture et qu'en l'absence de troubles digestifs, notre organisme utilisait les nutriments au mieux de nos intérets. C'était vrai, mais c'était faux. Vrai tant qu'on est bien portant, mais alors pourquoi beaucoup d'entre nous ne le sont-ils plus vers la cinquantaine, avec de bonnes crises d'arthrose (rhumatismes) depuis 15 ans en ce qui me concernait.
J'ai eu la chance de lire «La Guerre du Cru» et d'assister à un séminaire de 2 jours d'introduction à «l'instincto» par l'auteur à Valence en octobre 85. En 3 semaines, les idées ont fait leur chemin dans mon subconscient qui a décidé mon conscient d'essayer la nourriture «instinctive» préconisée. J'ai pu m'organiser pour la pratiquer à environ 75% (tous les repas crus sauf 2 à 3 soupers cuits par semaine en famille ou avec des amis).
En quelques semaines le teint gris cendré que j'avais toujours eu est devenu normalement rosé et l'excédent de poids (13 kg) a disparu lui aussi alors que je mangeai toujours autant. L'apparition de fatigue est très retardée, le dynamisme antérieur est revenu. Les douleurs rhumatismales ont totalement disparu (elles se rappellent à moi, parfois violentes mais brèves le lendemain d'un «bon repas» cuit).
En 6 mois, en conservant les rides de mon âge, mon allure a rajeuni de 15 ans suscitant les questions de quelques clients ou confrères.
En 2 ans j'ai retrouvé physiquement mes 20 ans: pas besoin d'entrainement (pas de jogging si astreignant) pour être constamment en forme.
Par exemple au tennis que je ne pratique que 2 à 4 fois par mois comme auparavant sans aucune autre activité sportive, alors que je jouais une petite heure en me déplaçant peu, maintenant je tape comme un sourd dès la 1ère balle pour me défouler, je cours dans tous les sens pendant 2 heures d'affilée (à 57 ans après une grosse journée de travail...) sans sueurs, sans essoufflement et sans courbatures le lendemain (mais je ne suis pas plus adroit qu'avant...); mais quel plaisir de pouvoir courir sans aucune limitation de flexions, extensions ou torsions comme à 20 ans. C'est merveilleux.
Les bruits de crécelles dans mes genoux lors de flexions à la descente et à la montée ont totalement disparu sauf un unique petit bruit à la descente dans mon genou droit.
Après quelques repas cuits (lors de Congrès par exemple) je sens très bien la différence de «forme» et ai hâte de retourner au cru. En cas de survenue de maladie grave, je pratiquerai à 100%.
Il est bien évident que tous ceux qui commenceront à se nourrir « instincto » n'auront pas autant de chances. Mon épouse bien portante au départ a du s'arrêter au bout de quelques mois; mais s'y est remise depuis 3 mois après quelque baisse de «forme». Elle s'en trouve très bien cette fois. Elle n'avait commencé en 85 que pour m'accompagner alors que cette fois elle l'a décidé seule sans pression de ma part.
Je ne suis qu'un des nombreux médecins de la base, et n'étant pas trop savant, je pense pouvoir expliquer avec des mots simples, l'action de « l'instincto».
L'organisme de la plupart d'entre nous n'arrive pas à métaboliser (digérer) les aliments cuits ou transformés jusqu'en bout de chaine. Il bute sur des résidus qu'il a cru assimilables mais dont il ne peut terminer la dégradation et qu'il ne peut alors éliminer par les voies normales. Il est probable qu'il stocke ces mauvais déchets selon leur degré de métabolisation:
- contre les parois vasculaires artérielles: athéromes dont découle une grande partie de la pathologie cardio-vasculaire: infarctus, accidents vasculaires cérébraux si fréquents au 3ème âge et non rare maintenant au 2ème âge; &emdash; entre les tissus: obésité par dépôts en tous genre surtout sous-cutanés;
- à un stade plus dégradé, entre les cellules: amyloses, artériosclérose, arthrose et autres atteintes du tissu conjonctif;
- voire même dans les cellules quand la métabolisation est arrivée à un stade presque ultime et qu'elle a ainsi pu tromper la membrane cellulaire: stéaloses, leucémies, tumeurs cancéreuses et maladies auto-immunes.
Alors qu'en se nourrissant selon les préceptes de G.C. Burger:
Il est probable ainsi:
«L'instincto» agirait de façon préventive: il n'y a que des déchêts «propres» évacués régulièrement par les émonctoires: intestin, rein, poumon et peau. L'organisme est dispos pour lutter contre les agresseurs externes (les maladies ont généralement une forme très atténuée chez les «instinctos»). De même contre les agresseurs internes: les quelques déchets «impropres» à l'homme, les cellules anormales et les cellules vieillies sont facilement repérées et éliminées au fur et à mesure. Et il est probable qu'on pourra mourir à son heure en bonne santé sans avoir passé quelques années dans un lit.
Il semblerait que ceux qui développent un certain type de pathologies ont hérité d'un système digestif qui métabolise mal un certain type d'aliments.
Et l'instinctothérapie qui par elle-même ne guérit aucune maladie, agirait ainsi de façon curative: elle élimine progressivement les déchets «impropres» à l'organisme indument stockés (ce qui entraîne souvent des troubles difficiles à interpréter). L'organisme retrouve de plus en plus de facultés pour lutter contre la maladie, et si l'entreprise est commencée avant que son système de défense ne soit trop délabré, l'amélioration pourra aboutir à la guérison, peut-être même dans les maladies contre lesquelles nous sommes démunis. Une thèse présentée en juin 1989 devant la Faculté de Médecine de Montpellier montre l'intérêt de la suppression de certains aliments dans la polyarthrite rhumatoïde.
Mais se mettre à «l'instincto» n'est pas facile. En l'absence de troubles digestifs, les conseils d'un ancien peuvent suffire. Alors qu'en présence de troubles digestifs, selon ses connaissances médicales, quelques jours à quelques semaines dans l'un des 2 Centres spécialisés semblent nécessaires. En présence de maladie grave, arrêter ou diminuer son traitement sans l'accord de son médecin dès le début du changement de mode de nutrition ou après me semble être une attitude suicidaire.
A mes confrères allopathes comme moi, mais détracteurs de ce mode de nutrition pratiquement toujours sans le connaître peu ou prou, je répondrai:
Docteur
Jacques Borie, médecin stomatologiste, ancien
externe
des Hopitaux de Lyon