Il convient, avant d'entrer dans le vif du sujet, de bien distinguer ces deux aspects bien qu'ils soient interdépendants. Nous avons de bonnes raisons de penser qu'il existe d'assez nombreux moyens thérapeutiques atoxiques qui sont suceptibles de ralentir singulièrement la progression du virus. Certains sont onéreux d'autres pas mais ce qui freine les progrès de nos connaissances en ce domaine c'est la difficulté de quantifier l'impact de ces moyens par des analyses biologiques probantes.
On vient d'admettre (mais un peu tard) que le dosage des CD4 n'est pas un test vraiment prédictif de l'évolution d'une simple séropositivité vers un Sida avéré car lorsque les CD4 commence à décliner cela veut dire que le virus a déjà accompli un travail de sape assez considérable. Le seul test prédictif connu actuellement est la mesure de la charge virale par PCR. C'est elle et elle seule qui peut permettre d'apprécier le sursis sur lequel peut compter un patient, des renseignements complémentaires pouvant être fournis par l'identification de la souche à laquelle appartiennent la majorité des virus présents, identification pouvant fournir une indication sur l'origine géographique de la souche présente chez tel sujet.
Ces moyens de diagnostic, s'ils n'en sont plus tout-à-fait au stade de la recherche, demeurent très coûteux et ils sont aux mains des médecins hospitaliers et non des généralistes. Aussi sachant qu'il est toujours très délicat d'avoir de bons rapports avec de tels "patrons" et d'obtenir un accès complet à son propre dossier, il s'ensuit qu'il est très difficile de pouvoir objectiver les effets d'une thérapeutique alternative sur la charge virale d'un patient et plus encore d'individualiser un traitement alternatif à cet égard. Cela est malaisé car si ces "patrons" ne sont pas toujours hostiles aux supplémentations vitaminiques et autres possibilités, ils s'en désintéressent quasiment et ce qui les "branchent" c'est de pouvoir expérimenter tel ou tel protocole pour lequel il y a de l'argent (ou des avantages) à gagner pour le service ou en vue de leur carrière...
Nous rappellerons ici le cas d'un patient atteint d'une hépatite C qui n'a pu obtenir une mesure de quantification de son virus après avoir laissé à entendre qu'il ne voulait pour rien au monde de protocole Interféron... Or, dans des cas de ce genre il est inutile de se rebiffer à moins d'avoir dans sa manche un journaliste influent et suffisament libre pour faire éclater le scandale.
Nous laisserons donc de côté la question du suivi technique des traitements alternatifs faute d'avoir pu encore trouver des examens de remplacement d'un prix dérisoire. Les profils protéiques et typages à la Burckell peuvent fournir des indications mais comme ces examens restent assez onéreux (pas loin de 1000 F pour la série complète) vu qu'ils sont visés par les RMO (références médicales opposables) et donc de moins en moins remboursables. Il conviendrait sans doute de se tourner vers les bilans du C.E.I.A., moins coûteux (550 F environ) et plus larges. Eux ne sont jamais remboursés de sorte qu'il n'y a pas trente six solutions. On peut cependant les espacer. Un contrôle tous les trois mois étant suffisant pour la mise en route d'un traitement au long cours.
L'illusion selon laquelle il existerait des "porteurs sains" non susceptibles de développer la maladie n'a pas encore été extirpée de l'esprit du grand public. Il est vrai que l'on semble s'orienter vers la découverte de sujets résistants voire incapables de contracter l'infection. Impact Medecin Hebdo a relayé, le 28 juin 1996 quelques informations au sujet du rôle d'une fusine et d'un CC-CKR5 et il s'agit vraisemblablement de pistes plus fiables que celle du CD26 de l'Institut Pasteur, cette dernière étant désormais reconnue comme fausse. Toutefois, cela ne concernera guère qu'une très petite minorité de sujets.
C'est pourquoi il faut insister sur le fait que l'idée qu'on se faisait de la maladie a changé dans l'esprit des scientifiques. Dès mars 1995, Science et Vie avait publié un article intitulé Sida, le virus ne dort jamais. Cet article de Philippe Chambon était ainsi résumé: on croyait jusqu'ici que le VIH sapait lentement et en commando restreint nos défenses immunitaires. Au contraire, il se multiplierait sauvagement, comme un virus classique. Cette nouvelle histoire naturelle de la maladie s'impose dans le monde des sidologues.
Ce qui a changé: le HIV ne serait plus vraiment le virus induisant une immunodéficience. Au contraire, il produirait des réactions immunitaires intenses mais quasiment silencieuses, lesquelles s'épuiseraient au bout de quelques années quand l'organisme, à bout de souffle, baisserait les bras. Nous n'entrerons pas dans le détail de l'article cité dont les déductions nous paraissent cohérentes. Disons que cette nouvelle vision de la maladie va complètement à l'encontre de la théorie du Professeur Duesberg puisqu'elle implique qu'une production intense de CD4 soit aussitôt décimée par des cellules tueuses. Disons que si la vie secrète et intense du virus avait échappé aux regards des scientifiques, c'est parce qu'on n'avait pas pensé à la perturber et à surveiller tous les paramètres en temps réel. Que pouvait-on voir avec une simple mesure périodique des CD4? Absolument rien, assurément sauf un infléchissement progressif qui ne rendait pas compte de l'ampleur du combat...
Bien entendu, il fallait s'attendre à ce que cette découverte soit utilisée de façon tendancieuse. L'on en a déduit qu'il fallait traiter l'infection à sa découverte et en l'absence même de symptômes. Traiter sans retard? Soit! mais tout dépend avec quoi... Si c'est pour avaler de l'AZT (autrement dit un Sida sur ordonnance, autant ne rien faire du tout...
Il a fallu bien du temps pour que l'on passe des monothérapies à ces fameuses trithérapies à base d'antiprotéase dont certains laboratoires nous rebattent les oreilles...
Attaquer le virus sur plusieurs fronts, c'est-à-dire en contrariant sa réplication en divers points de sa genèse est chose censée. Mathématiquement, c'est effectivement le seul moyen de limiter les résistances car ces facultés de mutation sont proportiennelles à la cadence des réplication, laquelle, on vient d ele dire, avait été sous-estimée. Théoriquement, on pourrait l'éradiquer complètement s'il ne fallait pas compter avec ces virus quiescents qui peuvent dormir au sein de certaines cellules et se mettre à proliférer dès lors que l'on relâcherait la pression.
Nous voulons bien croire que les trithérapies sont efficaces, du moins temporairement quoiqu'il ne faille pas écarter la thèse de résultats biaisés par les laboratoires. Trop de profits sont en jeu pour que l'on puisse accepter leurs dires sans la moindre réticence car c'est manifestement à tort que certains d'entre eux a osé parler de "guérison". Rien n'est plus faux car l'on ne sait rien sur le phénomène des résistances croisées aux diverses molécules et ces résistances se produiront d'autant plus sûrement que certains "patrons" n'appliquent pas à la lettre les protocoles allant jusqu'à réutiliser, dans leurs pseudos trithérapies, des molécules qui s'étaient avérées inactives ou dépassées chez un patient donné...
D'autre part, s'agissant toujours de produits très toxiques, il faut s'attendre à ce que les patients soient contraints de reculer pour mieux ... faire le triple saut (trépas). Ces effets toxiques doivent logiquement se cumuler. Ce qui sera gagné d'un côté sera nécessairement perdu de l'autre aussi croyons-nous que l'on sera amené à déchanter car nous avons en vue plusieurs cas où l'échec est pour ainsi dire programmé. Un exemple: on a laissé partir un malade sous trithérapie pour des vacances en Turquie. Le médecin, trop enthousiaste en présence d'une amélioration, il est vrai assez spectaculaire, lui a déclaré qu'il pouvait aller où il voulait. Résultat: ce patient qui n'a point supporté les 39° à l'ombre de son club est revenu moribond et qui plus est son kaposi s'est subitement singulièrement étendu...
Dans une telle situation, le recours à certains immunomodulateurs ou anti-oxydants d'origine naturelle et peu toxiques par eux-mêmes présentent un avantage indéniable car non seulement ils se sont avérés capables de faire chuter la charge virale mais ils ne sont pas susceptibles de léser le terrain mais plutôt de le renforcer. Toutefois, en l'absence d'un suivi biologique, on n'a guère que la ressource d'extrapoler à partir des quelques résultats statistiques connus. Certaines substances comme la vitamine PP et le sélénium ainsi que la glucuronamide seraient capables de mettre suffisament de bâtons dans les roues du virus pour permettre aux séropositifs d'attendre des avancées plus décisives que celle dont on parle actuellement. Gagner du temps, c'est bien la seule chose possible tandis que l'on ne gagnera rien à utiliser des moyens toxiques si ce qui est gagné d'un côté est perdu au centuple de l'autre...
L'association Positifs est la seule à notre connaissance à avoir posé avec plus ou moins d'insistance la question de savoir pourquoi les agences françaises décidant des expérimentations n'ont pas daigné susciter des essais alors que des études américaines laissaient entrevoir des espoirs. C'est ainsi que cette association est allée jusqu'à parler d'homicides involontaire, une attitude beaucoup trop tendre manquant par trop d'agressivité sachant que nous avons à faire avec une inertie parfaitement organisée.
En vérité, il y a eu des essais de substances naturelles et l'un d'eux à eu lieu à Nice dans le Service du Professeur Dellamonica (Hopital de l'Archet) à propos d'un extrait de buis fabriqué par Arkopharma à Carros, dans la vallée du Var. Il paraîtrait que les résultats (positifs) ont suscité, dans la presse locale, un ou deux articles pendant le colloque de Vancouver. Or, de cet essai, l'association Positifs n'en a jamais parlé, preuve qu'il est difficile de tous les recenser. Pourtant Action Traitement l'avait mentionné dans l'une de ses livraisons.
La cas de l'extrait purifié de Buxus constitue un cas à part car cet extrait peut faire l'objet d'un brevet et donc d'une protection industrielle. Il n'en va pas de même des différentes vitamines ou de la glucuronamide, à moins qu'on ne puisse breveter une association nouvelle. Le désintérêt à l'égard de cette voie de recherche que constituent les immunomodulateurs naturels tient au fait qu'ils ne sont pas susceptibles de générer de bénéfices suffisants de sorte qu'aucun laboratoire n'investira jamais dans un tel domaine. Il faudrait donc envisager au besoin de changer la réglementation sur la propriété industrielle pour sortir de cette impasse. Mais est-ce possible? C'est peu probable car de même qu'on ne peut envisager de s'approprier une idée mais seulement la forme donnée à cette dernière, il n'est sans doute pas possible d'envisager une modification du droit qui permettrait l'accaparement de certaines substances naturelles au profit exclusif de telle ou telle firme. Et comme les décideurs nationaux sont dépendants (directement ou indirectement) des subventions des consortiums internationaux de chimie, il n'existe pour finir aucun espoir de voir les choses changer.
Cet état de fait devrait normalement susciter, à lui seul, un scandale mais le grand public ne veut pas comprendre à quel point l'argent est roi. Ce sont des choses que l'on admet superficiellement mais dès lors que la santé est en cause, on refuse de croire que la recherche du profit puisse favoriser exclusivement les solutions les plus lourdes, les plus onéreuses et aussi les plus toxiques, c'est-à-dire les plus criminelles. Pourtant, ces mécanismes économiques ont été parfaitement analysés car nous nous souvenons d'avoir lu, au tout début de l'épidémie, un article à ce sujet dans La Recherche, malheureusement nous ne l'avons pas conservé et c'est bien dommage. Pour conclure sur ce point, il faut insister sur le fait que si le cynisme des multinationales demeure impunis, c'est tout simplement parce que les masses (il n'y a pas d'autre mot pour caractériser cette partie de l'humanité) sont dans l'incapacité de regarder la vérité en face faute de pouvoir l'assumer.
Il n'existe pas de solution. A moins que, subitement, les patients séropositifs ne deviennent intelligents en décidant de s'informer. Cependant, il ne faut pas rêver car pour diverses raisons d'ordre sociologique, le milieu dit "gay" a fait du Sida un moyen de chantage en vue de son propre avancement de sorte qu'il a tout intérêt, pour réussir de ce côté, à se montrer docile aux seules propositions qui intéressent les laboratoires car, dans ce domaine, les contestations d'Act Up ne peuvent pas aller bien loin. Rappelons à ce propos qu'en dénonçant le "poolage" des sérums pratiqué dans les tests de dépistage ainsi "collectivisés", elle a seulement réussi à mettre au chomage technique quelques techniciens de plus car les laboratoires, contraints de fermer par décision administrative, ont du licencier. Or, la technique mise en cause à juste titre avait été tolérée par les pouvoirs publics. Il aurait fallu non pas fermer les laboratoires mais frapper personnellement les responsables et ficher en taule les dirigeants des services étatiques qui n'ont pas pratiqués de contrôles suffisants. Dans ces conditions, on comprendra (du moins nous l'espérons) que si des têtes à claques ont fait chuter l'audience d'un certain Sidathon, sans même avoir à discuter de leurs propos, nous ne pouvons pas regretter un tel accident sachant que l'argent de la recherche est fort mal utilisé.
Pour en finir avec l'influence des milieux activites "'gays" il faut conclure que c'est encore là une trahison de plus à mettre à l'actif de ces groupuscules hantés par ces agitateurs aussi débiles que criminels qui ont la haute main sur le lobby gay? Que représentent ces excités en dehors d'eux-mêmes? Où est cette "culture" de plus en plus introuvable sur laquelle ils prétendent se fonder pour saisir un hypothétique droit à la parole?
Il importe peu à ces énergumènes que l'on propose aux sidéens de la Thalidomide pourvu qu'ils puissent faire triompher une "philosophie" qu'ils sont à peu près les seuls à partager. Qu'ils soient réfractaires à toute espèce de symbolisme élémentaire au point de résonner comme des casseroles en accusant au passage le pape de "génocide", montre seulement que si ce dernier n'est pas tout-à-fait "vierge", ces hurluberlus dangereux feraient bien de commencer par s'appliquer à eux-mêmes le compliment ainsi décerné...
Lorsque l'on consulte les sites qui se sont intéressés au traitements alternatifs, l'on est frappé par l'intérêt porté à des subtances banales telles que l'ail (garlic) ou le curcuma. S'agissant de faire une recension, nous listerons la totalité de ces substances quitte à ranger celles qui ne peuvent faire l'objet d'un développement dans une rubrique portant sur les règles générales de diététique. C'est du reste par là qu'il faut commencer.
Que l'on soit en bonne santé ou même séropositif, il est nécessaire de commencer par réapprendre à s'alimenter.
Manger à heures fixes, mastiquer dans le calme et choisir des produits aussi naturels que possible en bannissant le sucre (et tous les produits qui en contiennent) ainsi que les farines blanches en constitue les fondations.
Quant au reste, il faut éviter les sectarismes (crudivorisme, fruitarisme, végétalisme, régimes dissociés à outrance). Le mieux est de s'inspirer non pas de la "macrobiotique" (qui est une caricature de diététique chinoise traditionnelle) mais bien de cette dernière. Les deux volumes de Médecine énergétique et médecine chinoise de Eysallet, Guillaume et Mach-Chieu étant, en français, la bible en ce domaine (Edition Présence). Malheureusement, ces ouvrages ne sont pas à la portée du premier venu puisque l'on doit connaître les rudiments de l'énergétique et de la pathologie en médecine traditionnelle chinoise avant de pouvoir espérer en tirer parti. Mais c'est la seule voie permettant de comprendre pourquoi notre propre tradition recommande de manger des légumes et des fruits de saison. A un plus haut niveau, cela permet de se servir des aliments comme de médicaments et de savoir quand et pourquoi on doit manger tels oeufs de telle volaille ou telle viande plutôt que telle autre.
Puisque nous parlons de diététique chinoise, on pourrait tout aussi bien préciser qu'en fait de médecine c'est la médecine chinoise (et particulièrement l'acupuncture) qui pourrait constituer la seule colonne vertébrale possible d'un traitement de fond. En effet, les homéopathes même unicistes nous ont fortement déçus pour des raisons que nous ne manquerons pas de préciser un jour où l'autre. Voici en attendant une anecdote: nous avons envoyé à un homéopathe renommé qui nous avait suivi pendant de 1991 à début 1995 un patient atteint de Sida avéré en insistant fortement sur la nécessité d'entreprendre un traitement à l'ozone. De cette sorte de traitement nous ne parlerons pas ici. Curieusement, il ne semble pas en avoir été question dans les ressources que nous avons consultées aussi nous lui réserverons une place à part. Dans l'exemple envisagé, l'ozone fut rapidement oubliée. Dès le compte-rendu de la première séance nous pouvions prévoir la suite toutefois nous n'avons pas découragé le patient car ce dernier s'est déclaré heureux de pouvoir faire l'expérience d'une sorte de psychothérapie. Cette dernière tourna court: à la quatrième séance, l'homéopathe qui n'avait sans doute plus rien à dire posa la question de savoir si l'expérience des camps de concentration ne serait pas pire que le Sida. Bref, il se répandit en histoire du ghetto juif pendant une heure et demi. Pour la bagatelle de 450 F. Tous les homéopathes n'en sont pas arrivé à ce niveau de cynisme ou d'inconscience mais cela ne vaut guère mieux quoique certains ont, parait-il, l'honnêteté de déclarer forfait en renvoyant les sidéens à leur médecin hospitaliers...
Pour en revenir à la diététique, la connaissance de certains systèmes (dissociés par exemple), peut servir ponctuellement, en cas d'indigestion notamment mais il ne faut jamais suivre à la lettre de tels régimes puisqu'il est reconnu qu'ils provoquent des désassimilations. De cela nous en avons fait l'expérience en constatant, après avoir fait quelques semaines le régime de Shelton, une fonte musculaire assez considérable au point que rester assis nous provoquait de la souffrance...
De même qu'il faut savoir qu'on ne doit pas manger (trop) de fruits, surtout à la saison froide et au lever car il faut attendre d'être bien réchauffé sinon on risque d'entamer les réserves alcalines. Donc pas de jus d'orange au réveil mais plutôt un petit-déjeuner à l'anglaise avec oeufs et saucisses si l'on a assez faim pour cela.
Nous avons rappelé là quelques points que l'on trouvera détaillés dans deux ouvrages de Robert Masson, Folies et sagesse des médecines naturelles et Mythes et mensonges des régimes classiques et des diététiques naturelles (Albin Michel). A noter que cet auteur mérite des compléments seulement pour ces deux contributions. Non seulement, il continue de croire que la naturopathie est capable de résoudre certaines pathologies qui sont manifestement hors de sa compétence, mais c'est un grand distributeur (automatisé) de "compléments alimentaires" plus ou moins miraculeux. A ce propos, nous ne voulons point nier leur intérêt parfois réel mais souligner l'excès des prétentions de la naturopathie dont nous savons qu'elle est totalement impuissante dès lors que des maladies auto-immunes ou apparentées sont en jeu. Aussi ne sommes nous pas surpris d'avoir appris que Robert Masson vendrait du pycnogénol au prix de l'or alors qu'on peut s'en procurer en pharmacie pour un prix modique puisqu'il est en parti remboursé sous le nom de Flavan. Pire encore, Masson taperait dans les classes fortunées et participerait à des croisières naturopathiques. Ceci n'est pas sans rappeler, soit-dit en passant, les filouteries d'un certain Burger (l'inventeur du crudivorisme) qui a fini par faire pousser ses fruits et légumes après avoir acheté un terrain qui fut autrefois un (...) cimetière de la région parisienne!
Il est des régimes traditionnels éprouvés. Le "régime crétois" qui intéresse de plus en plus les nutritionnistes officiels, en est un. Ce régime comportant peu de viandes et de produits laitiers, des poissons grillés, des féculents (les haricots, les chataignes etc... sont appréciées par la médecine chinoise), de l'huile d'olive, un peu de vin (rouge très tannique), beaucoup de salades avec oignons et herbes variées (pouvant être assaisonné avec du vinaigre de Kombucha ou de cidre) ainsi que des fruits (du terroir, pas tropicaux) semble constituer un idéal pas trop difficile à atteindre puisqu'il suffit d'un peu d'imagination pour le suivre.
Outre l'utilisation judicieuses des ressources locales, la bonté de ce régime s'explique assez aisément. Les poissons grillés et l'huile d'olive apportent les huiles insaturées qui protègent des mauvaises graisses et de l'athérome. Les salades, fruits et crudités apportent des vitamines, les antioxydants et les bioflavonoïdes qu'on trouve également dans le vin. Certains féculents, contrairement à ce que disent les mauvaises langues ne sont pas des aliments qui se contentent de lester l'appareil digestif. Quant aux produits laitiers, ils doivent être consommés avec modération: se souvenir que l'abus de lait a été mis en cause dans les cancers du sein...
L'alcool doit être évité sinon supprimé car beaucoup de séropositifs ont contracté une hépatite B (parfois la C) avant de rencontrer le HIV. La sphère hépatique doit donc être l'objet d'une attention soutenue. Il convient d'éviter la bière, les alcools forts, les apéritifs mais l'on peut boire régulièrement un peu de vin rouge car le vin contient des bioflavonoïdes qui protègent les vaisseaux de l'athérosclérose. A défaut d'un bon Bordeaux, on choisira des vins rouges rustiques de qualité biologique. certains alcools (whisky, cognac etc...) peuvent être tolérés à titre exceptionnel ainsi que le vin blanc (aux saisons idoines, pas à la Noël) s'il est de bonne venue et s'il est supporté.
Sur ces bases, l'on pourra alors ajouter une supplémentation plus ou moins variée et des cures diverses, le plus difficile a résoudre étant la nécessité d'atteindre une certaine sérénité car le plus virulents des complices du HIV c'est encore le stress dont il est lui-même la principale cause, laquelle s'ajoute à une situation déjà "précarisée" par la conjoncture économique.
A noter que beaucoup de séropositifs se tournent alors vers les néo-spiritualismes et si les curés sont (en général) incapables de faire face à la détresse en usage dans les "groupes à risques" (et particulièrement chez les "homos"), nous ne saurions engager les intéressés à se tourner vers les nombreuses voies issues de la mentalité new age sans de sérieuses mises en garde de sorte que nous serions plutôt tenté de prôner l'abstention pure et simple. A défaut, il faudrait s'en tenir aux voies orthodoxes qui sont en nombre restreint car pratiquement les religions valides se limitent aux voies chrétiennes (non protestantes), au bouddhisme (le rattachement impluant une prise de refuge car le Zen, sans elle, n'est rien) et à l'Islam (non fondamentaliste) car les voies issues directement de l'Inde sont pratiquement inaccessibles à moins d'aller vivre sur place.
Qu'il nous suffise de souligner que si la méditation entendue au sens bouddhique est une excellente chose, ce n'est pas, à proprement parler, le moyen de faire cesser l'agitation de son propre esprit. Tout au plus arrivera t-on à constater qu'elle est pire encore que ce que l'on avait pu craindre, observation fort décourageante au demeurant. Il faut donc se souvenir que le bouddhisme (dont c'est la spécialité) a placé dans les toutes premières marches du sentier octuple, tout ce qui a trait à une vision correcte. En termes clairs, cela veut dire que loin de bannir tout "concept", il faut au contraire commencer par une rééducation intellectuelle afin d'écarter les vues fausses. Si cela peut contribuer a stimuler momentanément l'agitation mentale et à paraître éloigner du but à atteindre, l'on doit savoir que si ce travail est bien conduit, c'est lui (et lui seul) qui peut préparer le terrain à la "méditation" qui n'est rien d'autre que la culture de la faculté d'attention. Aussi, lorsque l'on a compris cela, il est à peine besoin de s'asseoir. Ou du moins, si l'on daigne le faire on aura alors plus de chances d'éprouver la disparition de cette sensation de tiraillements qui vous pousse à être ailleurs. Un ailleurs (le forum) où l'on pourra vite constater qu'il ne se fasse rien de plus intéressant que chez soi...
Nous ne saurions entamer ce chapitre sans renouveler notre invitation à visiter le site de l'association Positifs. Il est en français et en anglais et il comporte des informations que nous n'avons pas trouvé ailleurs.
Nous reproduisons ci-dessous la liste des articles actuellement disponibles avec les renvois aux textes. Le premier groupe comprend les plus intéressants. Il faut absolument les lire si même on n'est pas séropositif, une mention spéciale devant être faite au sujet de l'article sur la vaccination contre l'hépatite qui est une véritable calamité.
Articles de base :
(article important, à rapprocher du suivant).
(un article déterminant qui souligne l'importance de la vitamine PP et du Sélénium. On donnera plus loin la liste fournie par Positifs en vue d'une supplémentation régulière car elle ne figure pas dans le texte relayé).
(Voir à ce sujet ce qui a été dit dans l'article sur le Kombucha.)
Quelques ouvertures sur des thérapeutiques alternatives:
(la formule est donnée ainsi que deux adresses).
(Il s'agit d'un mélange de 3 plantes brésiliennes dont le nom n'a malheureusement pas été révélé. Il s'agirait d'un traitement actif sur les malades les plus immunodéprimés car il serait capable d'agir sur la production des cellules souches).
(On parle beaucoup des vertus du cartilage de requin. Elles sont sans doute réelles mais nous avons noté des échecs. S'agissant d'un produit assez ruineux, on ne peut que rester dans l'expectative. Dommage que l'article ne donne pas de renseignements sur le Roquinex: composition exacte, moyen de se le procurer, prix).
Les choses à ne pas faire :
(on ne saurait nier le caractère pathogène des vaccinations et en particulier de la vaccination contre l'hépatite B qui est sans doute la plus criminelle de toutes les vaccinations en usage).
Autres textes à consulter :
Il faut noter que cette liste est appelée à s'étendre car le site est encore en construction. Divers textes d'intérêt général ne sont pas encore en place. Dans ces conditions, nous ne pouvons qu'inciter nos lecteurs à se connecter régulièrement au site décrit car nous ne pouvons pas promettre une mise à jour systématique des liens proposés ici.
Nous allons maintenant parcourir différentes contributions en anglais.
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