Compte-rendu critique

Bilan et Enjeux


Savez-vous que depuis 1788, toute personne désirant posséder le titre de « pharmacien », qui consiste à préparer ou vendre des remèdes, doit se soumettre à un examen au Québec afin d’en obtenir le droit. Depuis cette époque, les choses ont bien changé mais surtout évoluées. À l’aube de l’an 2000, les enjeux auxquels font face les pharmaciens et futurs pharmaciens sont de plus en plus importants. C’est ainsi que M. Claude Gagnon, président de l’Association Québécoise des Pharmaciens Propriétaires(AQPP), a prononcé un discours portant sur l’importance de s’impliquer pour les pharmaciens. Il a tenu ce discours lors de l’ouverture du congrès de l’AQPP, le 6 novembre 1998. Dans ce compte-rendu, je présenterai d’abord un bref résumé de l’extrait de son discours tiré de la revue Québec Pharmacie du mois de février 1999. Par la suite, j’exposerai mes propres opinions par rapport au discours de M. Gagnon, et ce, en faisant des liens avec les notions apprises en classe.

 

Dans un premier temps, je ferai une brève synthèse du texte Bilan et Enjeux. Tout au long de l’extrait, monsieur Gagnon expose son point de vue. Tout d’abord, il dit que les pharmaciens sont des professionnels qui font face à des enjeux spécifiques à leur profession. Ainsi, il explique que le but de l’AQPP est nécessairement de « promouvoir les intérêts professionnels et économiques collectifs des pharmaciens propriétaires ». D’après lui, le statut de pharmacien est toujours incertain puisque tout le réseau de la santé est en continuelle évolution. De plus, il n’y a pas que le Québec qui fait face au virage ambulatoire, mais partout en Amérique du Nord. Il associe cette tendance à deux facteurs : l’économie et la technologie. Dans le domaine de la technologie, la pharmacologie a fait d’importants progrès ce qui a permis, plus que toute autre technologie, le virage ambulatoire. Cette importante poussée en pharmacologie ne se fait pas sans crainte. Les médicaments sont de plus en plus nombreux et complexes ce qui devrait se refléter à un moment ou à un autre dans les tâches du pharmacien. La contribution du pharmacien prendra donc de plus en plus d’importance avec l’arrivée de l’an 2000. Il croit donc que les services professionnels fournis par le pharmacien devront donc être rémunérés à leurs justes valeurs. Les pharmaciens doivent donc être vigilants, et ce, dans leurs propres intérêts. Monsieur Gagnon croit qu’il est important d’agir immédiatement. « Les circonstances actuelles sont donc très favorables » disait-il, mais « elles sont également dangereuses ». Une augmentation des tâches pourrait ne pas se refléter dans une augmentation des rémunérations versées aux pharmaciens. Il conclut finalement en insistant sur l’importance pour tous les pharmaciens de s’allier pour s’aider mutuellement dans une période qui s’annonce des plus critiques pour la profession de pharmacien.

 

Laissez-moi maintenant vous donner mon opinion concernant les enjeux exposés par Monsieur Gagnon. Le rôle de l’AQPP est nécessairement de promouvoir les revendications des pharmaciens propriétaires. Il est important de nos jours de s’assembler en associations pour permettre une meilleure visibilité dans le monde public. Comme l’exposait monsieur Gagnon, la technologie pharmaceutique ne cesse d’évoluer à un rythme effrayant. Le principal enjeu pour les pharmaciens réside donc dans le fait qu’ils doivent constamment mettre à jour leurs connaissances déjà très complexes. Mais, est-ce que les rémunérations versées aux pharmaciens évolueront dans le même sens que la recherche et au même rythme ? C’est donc là le problème majeur pour les associations de pharmaciens tel que l’AQPP. Je sais pertinemment bien que les pharmaciens ont déjà des tâches très lourdes à assumer et leurs conditions sont très difficiles. En effet, lors du panel dans le cours, les pharmaciennes qui sont venues nous parler de la pharmacie d’officine et d’hôpital ont insisté sur le fait que les tâches sont très exigeantes, autant physiquement(longues heures debout et longue journée de travail) que mentalement(problèmes difficiles à résoudre et environnement où le stress est omniprésent). Ce sont donc des facteurs qui devraient idéalement se refléter dans la rémunération versée aux professionnels du médicament. La situation est des plus critique pour la plupart sinon tous les professionnels du domaine de la santé puisque le virage ambulatoire touche tout le monde(salariés et public). Les pharmaciens sont des professionnels. Il s’agit en effet d’une profession dite « profession d’exercice exclusif ». Pour devenir pharmacien, il faut faire de longues études intensives et très complexes, « ce n’est pas tout le monde qui peut devenir pharmacien ». Il s’agit d’une profession, tout comme la plupart des professions de la santé, où la marge d’erreur est très faible, sinon nulle. Le statut de professionnel du pharmacien lui donne des droits, mais aussi des devoirs qu’il doit nécessairement respecter. Parmi ces devoirs, le pharmacien doit constamment se documenter et rester à l’affût des nouvelles découvertes en pharmacologie. Il doit toujours parfaire ses connaissances déjà très importantes. De plus, il est soumis à des règles d’éthique qui ont pour but de protéger le public. Pour toutes ces raisons, le statut pharmacien est très limité aux personnes ayant les compétences requises pour satisfaire toutes les exigences de la profession et c’est pour cette raison que je disais précédemment : « ce n’est pas tout le monde qui peut devenir pharmacien ». Ainsi, l’organisation de la profession de pharmacien au Québec a beaucoup évoluée depuis près de 200 ans et elle évoluera encore pour plusieurs années. Les pharmaciens ont donc fait face à d’importants changements quant à leurs rôles dans la société. Les dernières années ont été critique pour ceux-ci, mais les années à venir le seront probablement davantage.

 

En conclusion, Monsieur Gagnon a relevé des points importants sur la situation actuelle des pharmaciens et il a également exposé d’importantes interrogations quant à l’avenir des pharmaciens. Je partage parfaitement l’opinion de Monsieur Gagnon en ce qui concerne l’avenir des pharmaciens. Celle-ci sera très importante, car il y aura d’importantes pertes dans les conditions, mais surtout, espérons-le, d’importants gains qui aideront à rendre la profession de pharmacien des plus intéressantes et enrichissantes. Je crois donc que les changements sont inévitables, mais il ne faut pas oublier que le rôle principal des pharmaciens est de conseiller le public et les autres professionnels de la santé quant à l’usage des médicaments ; le pharmacien et les médicaments ne doivent faire qu’un. Malgré tout ce qui pourra arriver dans les années à venir, il ne faut pas oublier que le pharmacien doit toujours privilégier les intérêts du client.


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