LA MER

J'ai ramassé un coquillage 
Sur mon oreille je l'ai posé
Grâce à lui, je fais le voyage 
Vers toi, mer déchainée 

Je t'entends bondir sur les rochers 
Sous un ciel gris de brume 
Laissant un manteau d'écume 
Accroché aux noirs galets 

Et tu frappes, frappes les heures 
Sans voir le regard perdu 
De ces femmes qui pleurent 
Les marins que tu n'as jamais rendus 

Monique 


 

LE CIEL

La lune était toute rousse
Allongée sur la mousse
Je cherchais un nuage
Qui m'apporterait ton message

Tout à coup une étoile s'est détachée
Vers moi s'est élancée
J'ai fermé les yeux
Et pour combler un voeux
Sur mes lèvres a déposé
Un baiser venant des cieux

Monique


 
 
LA TERRE

J'aime au matin d'un frileux printemps 
Voir tes arbres encore dans leur foulard de brume 
Un timide soleil poindre juste à temps 
Pour sécher cette terre qui fume

Sentir l'odeur des fleurs embaumer les sous bois
Dans la moiteur d'un été triomphant
 Voir fuir au loin une biche aux abois
Dans l'écran orangé d'un soleil couchant

J'aime entendre le cri du huard rassemblant sa couvée
Pendant qu'une brise calme ondule un champ de blé
Pour tout ce que tu donnes nous, on pille tes forêts 
On pollue ton air, on enfume tes cités 

Terre te vengeras-tu un jour du genre humain
En ne leur offrant plus d'autres lendemains ?

Monique

Tous Droits Réservés
Copyright © Monique Collet 1998






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