Au bout de mon âge
Qu'aurais-je trouvé
Vivre est un village
Où j'ai mal rêvé.
Je me sens pareil
Au premier lourdeau
Qu'encore émerveille
Le chant des oiseaux
Des gens de ma sorte
Il en est beaucoup
Savent-ils qu'ils portent
Une pierre au cou
Pour eux les miroirs
C'est le plus souvent
Sans même s'y voir
Qu'ils passent devant
Ils n'ont pas le sens
De ce qu'est leur vie
C'est une innocence
Que je leur envie
Tant pour le plaisir
Que la poésie
Je croyais choisir
Et j'étais choisi
Je me croyais libre
Sur un fil d'acier
Quand tout l'équilibre
Vient du balancier
Il m'a fallu naître
Et mourir s'ensuit
J'étais fait pour n'être
Que ce que je suis
Une saison d'homme
Entre deux marées
Quelque chose comme
Un chant égaré
Aragon
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La Poésie, comment survivre sans cette
vibration de l'âme?
Prendre le temps de regarder la vie s'éveiller.
Prendre le temps de goûter, de toucher,
de sentir... |