DONNER LA LIBERTÉ DE
CRÉER SA PROPRE IMAGE
DU MONDE
Clément Greenberg, historien de
l'art,
cité par Philippe Dagen.
Cette année, cette série de vingt séances
prend en compte ce qui, dans un débat actuel entre historiens
de l'art, a été appelé la crise de l'art
contemporain: "apologie du vide et du rien", "sans contenu, sans
critère esthétique", "insignifiance".
En s'appuyant sur les publications et les prises de position de Ph.
Dagen, Y. Michaud, J. Clair, J. P. Domecq..., et au travers d'une
sélection d'artistes ou de mouvements ayant en commun la
pratique artistique envisagée comme une interrogation sur
l'art, nous tenterons de nous faire notre propre opinion sur la
question.
Mouvement de réaction né du sentiment
de l'inutilité, de la souffrance et du désespoir
devant les carnages de la première guerre mondiale, Dada se
proclame contre ce qui est pour et pour ce qui est contre : refus
des valeurs traditionnelles, négation de l'
esthétique, suspicion envers l' art des siècles
pécédents, mépris pour les gloires en place,
exaltation de l' absurde, dégoût, subversion, appel
à la fin et rires.
(deux séances).
M. Duchamp, 1962
La postérité de Marcel Duchamp
définit-elle un nouvel espace pour la création
artistique, un académisme ("l'orthodoxie duchampienne") ou
bien une avant-garde fatiguée ?
(une séance)
Cours dispensé par Guy POIREAU.
La domination de l'économie absorbe aujourd'hui toute la
société. Le pouvoir politique semble impuissant devant
la rationalité économique. Cet économisme est le
produit d'une victoire historique d'un mode d'organisation :
l'économie de marché - le capitaliste mais aussi de sa
justification théorique extrême : le
libéralisme.
Les inquiétudes, voire les angoisses pour l'avenir de nos
sociétés doivent inciter à comprendre le
fonctionnement et la logique de l'économie de marché et
à réfléchir à ses critiques.
Cette série de 10 séances propose d'étudier
l'évolution de l'économie de marché et de la
pensé libérale. Nous aboutirons à la mise en
évidence d'une contradiction contemporaine entre un
économisme conquérant - les craquements asiatiques et
russes ne semblent pas le remettre en cause - et une crise sociale
particulièrement sévère.
Une réflexion sur la place du travail dans nos
sociétés et sur les politiques d'emplois conclura
longuement cette étude.
Introduction
La contestation du libéralisme
La revanche libérale des années
80
La mondialisation de l'économie
Le libéralisme face à la crise sociale aujourd'hui; le débat sur le travail et le chômage
La question du chômage (et de l'exclusion sociale qui en résulte) est aujourd'hui souvent confrontée au lourd débat sur la place du travail dans nos sociétés et à celui de sa "fin" annoncée. Nous proposons de présenter de façon ordonnée ce débat en trois temps:
Cours dispensé par Jean-Philippe MAILLOS.
On parle, ou on reparle beaucoup de philosophie. Ce n'est certes pas un hasard dans un monde en crise.Mais rien ne serait plus grave, pour la démocratie, que de s'en remettre aux prétendus spécialistes. Le citoyen peut et doit se réapproprier les interrogations que ne manque pas de susciter cette crise à multiple facettes. Mais cela suppose un éclairage, un certain cheminement de pensée, que l'on trouve difficilement dans la production médiatique actuelle.
Loin de la démagogie consistant à laisser croire que chacun est à même de prendre immédiatement la parole sur n'importe quel sujet, laissant ainsi croire que toutes les positions se valent (que plus rien ne vaut donc), Argo propose trois séries de cours, dispensés par Philippe Caumières, professeur de philosophie, qui tenteront de cerner quelques aspects du questionnement philosophique en rapport avec les impasses de notre temps.
Ces cours n'ont d'autre ambition que de permettre à qui le souhaite de se faire une opinion par confrontation avec les pensées fortes de notre tradition (jusqu'aux plus récentes). Mais dès lors que l'opinion est éclairée, elle n'est peut-être plus tout à fait une opinion
Retrouvant ainsi le sens de ce que disait le grand penseur allemand Hegel, quand il affirmait que "celui qui parle de liberté et rejette le penser ne sait pas de quoi il parle", nous espérons d'offrir un nouvel espace de liberté.
Premier trimestre
Le problème de la
vérité
Que la question de la vérité
n'intéresse pas seulement le philosophe est ce qui
apparaît clairement aujourd'hui en raison du relativisme des
vît admis qu'il n'y a pas de vérité objective,
et que donc toute opinion est acceptable. "A chacun sa
vérité" comme on dit, ce qui signifie bien qu'il est
absurde de rechercher la vérité. Tout au plus le
relativisme épargne-t-il les domaines du savoir qui s'en
tiennent au faits.
Ce relativisme semble bien avoir davantage de conséquences
qu'il n'y paraît : il laisse en effet un vide, qui ne peut
que susciter l'angoisse chez beaucoup. Dès lors il ne
manque pas de beaux-parleurs, de démagogues pour venir
profiter de cette angoisse en prétendant détenir une
vérité qui en vaut bien une autre (celle de la
science, par exemple). On trouve de tels charlatans dans tous les
domaines, comme l'attestent le développement des sectes, ou
l'intérêt pour le "para-normal", les para-sciences",
etc.
Il en est même pour développer des discours
révisionnistes. Le problème que posent ces
"assassins de la mémoire" n'est pas mince : il s'agit pour
eux de montrer que tout ce qui a été
déclaré vrai est en fait faux. La confusion est
à ce point dangereuse qu'il s'agit bien de reprendre
à nouveaux frais la question de la
vérité.
Deuxième trimestre
Qu'est-ce que le Pouvoir ?
Qu'il soit vénéré ou combattu le Pouvoir semble bien, sous une forme ou une autre, une constante des sociétés humaines. C'est qu'il est peut-être ce qui sauve les hommes du chaos et de la mort. Mais quel prix faut-il payer pour cela ! La coercition dont il est capable nous oblige à réfléchir sur sa légitimité. C'est alors que le roi se montre tel qu'il est, sans masque et que le Pouvoir peut apparaître comme une mystification. Mais mystification nécessaire dira-t-on Qu'en penser ?
Troisième trimestre
Philosophie de l'image : la question de la
représentation
L'image est omniprésente dans le monde actuel, au point qu'on a pu dire de notre civilisation qu'elle est "une civilisation de l'image". Si le prestige des images est un fait, il reste à se demander s'il est légitime? Et avant tout il convient peut-être de tenter de mieux cerner ce qu'est une image.
Se situant entre l'abstrait et le concret, la pensée et le réel matériel, l'image est en effet une catégorie assez déconcertante. Elle permet de reproduire, d'intérioriser de conserver le monde. Elle permet aussi de le transformer jusqu'à produire une fi
On mesure le pouvoir étonnant de l'image et on comprend qu'il n'ait cessé de fasciner les hommes
Cours dispensé par Philippe CAUMIÈRES
professeur de philosophie
Premier trimestre
La Civilisation égyptienne
Deux raisons à la programmation de ce thème : le succès de la récente exposition sur Alexandrie qui confirme encore une fois l'intérêt passionné pour l'Égypte antique , et les deux expositions d'Agen, que nous visiterons.
Nous examinerons l'originalité et la permanence des institutions égyptiennes tout au long de ces trois mille ans d'histoire. Cependant, l'importance politique et culturelle de l'Égypte dans l'Antiquité amène à considérer l'attrait qu'elle a exercé sur ses contemporains ainsi que ses prolongements bien après la romanisation et la christianisation.
deuxième trimestre
La Civilisation
japonaise
"On a moins peur si on traverse la
rivière ensemble"
Proverbe japonais
Au cours du trimestre nous tenterons de mettre en évidence les fondements de cette civilisation mais aussi bien les mutations contemporaines.
Tout au long de son histoire, le Japon a beaucoup emprunté à d'autres civilisations (Aïnous, Chine, Corée, Occident), pour aboutir à une spécificité japonaise : primauté du groupe sur l'individu, maîtrise, perfection technique ou esthétique, "excellence" technologique ou économique contemporaine.
Nous évoquerons la civilisation japonaise traditionnelle par l'intermédiaire de ses mythes et de son histoire, dété, des religions, et des beaux arts. Pourtant le Japon contemporain est en mutation. Le conflit entre tradition et modernité, entre individu et groupe y est, peut-être, plus vif qu'ailleurs.
Au cours du trimestre, cette approche de la civilisation japonaise sera ponctuée par une conférence de Mme Kazuko LION sur le thème "Japon d'hier, Japon d'aujourd'hui"
Troisième trimestre
Le langage des chiffres
L'invention puis l'utilisation des chiffres
apparaissent de prime abord comme la solution à la
nécessité de dénombrer des quantités.
Pourtant les chiffres renvoient aussi à autre chose qu'une
pure arithmétique. En parcourant l'histoire des chiffres
nous verrons qu'ils sont liés au religieux, au symbolisme,
à une quête d'harmonie aussi bien qu'à des
interdits.
Les chiffres comme expression de quantités aussi bien que
de qualités.
Cours dispensé par Guy POIREAU.