extrait du journal La Lanterne du 8 janvier 1997 (texte: Pascal Guerman)


Union 1996

La fête avant le centenaire

L'année 96 restera gravée en lettres d'or dans le livre aux souvenirs de l'Union. Après douze années d'attente et un an avant le centenaire (novembre 97), le club du président Picqué a retrouvé la division 2.

Ouvrons l'album des souvenirs.

Cela débuta en fanfare le 7 janvier avec une victoire (2-1) contre le Racing Jet. Ce derby coïncidait aussi à l'arrivée de Filip Osondu (Anderlecht), revenu de "nulle part".

Le 10 février, l'Union l'emportait au RCH Gand (0-2, deux goals de Barroso) après avoir disputé sa meilleure prestation de la saison. Jagiello déclarait : "Je crois toujours au titre malgré les sept points de retard sur l'Olympic."

Deux jours plus-tard, l'entraînneur polonais était relayé à la tête de l'équipe par Fernand Schmitz, un vrai clubman (40 ans au service de l'Union entrecoupés de six saisons à Anderlecht).

L'ambiance au beau fixe, les joueurs fêtaient la joyeuse entrée de leur entraîneur contre Wetteren le dimanche suivant : 4-1.

Le 18 mars, le succès (1-2) à Namur entrouvre les portes du tour final. Deux semaines plus tard (le 31 mars), l'Union pose la cerise sur le gâteau en écartant (2-1, goals de Barroso et N'Gapy) l'Olympic, le futur champion. Les "jaune et bleu" sont deuxièmes à dix points des Carolos mais ont dépassée Denderleeuw. En battant (2-1, buts de Cums et N'Gapy) l'ACHE, l'Union se qualifie pour le tour final.

Le bilan du championnat ? L'Union termine vice-championne avec 48 points, soit neuf de moins que l'Olympic. Quatorze victoires et six nuls garnissent le palmarès. Les artilleurs du Parc Duden ont marqué à 47 reprises tandis que la défense a concédé 37 goals. José Barroso finit meilleur buteur (14 goals) devant N'Gapy(11).

Le 7 mai, l'Union avoue des contacts avancés avec Roland Van Ginderachter tandis que le nom de Gomez est chuchoté au Standard, au RWDM et à Charleroi. Stas serait aussi sur le départ. Trois jours plus tard, Jagiello retrouve du travail (RC Tournai).

Le 12 mai, l'Union hérite de Rita Berlaar comme premier match du tour final. Sept jours après, les Lierrois sont renvoyés avec pertes et fracas à l'issue d'un bon match. Les Saint-Gillois sont à 90 minutes de l'anti-chambre de l'élite. Ils iront essayer de décrocher leur passe-droit à Herentals.

Le 26 mai, douze ans et un mois après le titre en 3A et en présence de l'ancien président Jean Boddaer et de très nombreux supporters, l'Union rejoint la D2 grâce à un succes arraché à Herentals (1-2, deux buts de Moyaux) et ce, malgré un penalty raté par Barroso.

  • L'équipe de la montée : Gomez, Fierin, Henuset, Wouters, Janssens, Cums/46e Chebaiki, Atilio, Stas de Richelle/85e Affo, Moyaux, N'Gapy et Barroso.
  • Quelques jours plus tard, Roland Van Ginderachter signe un contrat de directeur technique.

    Le 10 juin, la Commision Magotte visite le stade Mariën où il faudra faire près de cinq millions de frais pour répondre aux normes de sécurité.

    Le 25 juin, c'est la clôture des transferts. Barroso(Denderleeuw), Chebaïki (RC Tournai), Affo(Olympic), Stas(Namur), Buekens(Lombeek), Vandenberghen(Lebbeke), Goffinet(Rc Bruxelles), Vinderick(CS Braine) et Osondu(retour à Anderlecht) sont partis. Sow(Guinée), Bravo(retour de Strombeek), Marteaux(Racing Jet), De Coninck(Geel), Van Lint(Anderlecht) et Laevers(Diest) sont les nouveaux.

    Premier tour honorable.

    Le 8 juillet, le groupe reprend les entraînements. Quatre victoire, trois nuls et une défaite(à Mouscron), tel est le bilan des matches de préparation. En coupe, après un succès contre Visé, l'Union se fait sortir au mois d'août par l'ACHE.

    Le 14 août, l'Union entame le championnat par un superbe mais étonnant succès (1-2: Marteaux et De Coninck) à Tielen. Déjà, Gomez se met en évidence.

    Quinze jours plus tard, Eisden vient s'imposer (0-2) au Parc Duden alors que les "jaune et bleu" se montrèrent les meilleurs pendant 40 minutes moment choisi par l'arbitre pour exclure en l'espace d'une minute Laevers et De Coninck.

    Le 1e septembre, Moyaux ouvre la marque contre Westerlo après une heure de jeu? Mais en l'espace de dix minutes, Gomez se retourne à trois reprises (1-3). Sous pression huit jours plus tard, l'équipe de Fernand Schmitz bat Ostende(1-0 but d'Atilio).

    Deux jours plus tard, les dirigeants présentent leur nouveau manager(à temps plein): Serge Trimpont, l'ancien journaliste du Soir qui est passé de l'autre côté de la barrière. Quoi de plus logique quand on est le petit-fils d'Eugène Steppe ?

    Suit une période noire avec zéro sur dix-huit (défaites à Cappelen, à La Louvière, façe à Denderleeuw, à Beveren et devant Turnhout). Après dix journées, le compteur reste bloqué à six unités. Branco Karacic, l'ancien meneur de jeu du Cercle et de La Gantoise, est acquis à Linz(Autriche).

    Le samedi 26 octobre, Pedro Gomez and co cassent la spirale de défaites à Overpelt (2-3) et confirment une semaine plus tard contre Geel(3-1). C'était la joyeuse rentrée de Karacic : un but et un pied dans les deux autres.

    Lors des six dernières semaines de l'année, l'Union alterna le bon (succès contre le Beerschot et partage face au RTFCL) et le moins bon (Deinze, Waregem, Courtrai). Après la gifle encaissé à Courtrai, Fernand Schmitz remet sa démission mais il coachera le dernier match face à Tielen.

    Ses joueurs lui offrent un magnifique cadeau de remerciement: une victoire nette et sans bavure : 3-1, deux buts de N'Gapy et un de Karacic. L'Union est 14e avec 19 points après 18 matches.

    L'année du centenaire peut commencer sous de bons auspices et la direction de Roland Van Ginderachter (entraîneur).



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