Royale Union Saint-Gilloise
Pierre Vansintjan
Tournai - Union 0-0 Cyber-journée tournaisienne En février dernier la précédente visite de l'Union au RC Tournai s'était déroulée sous le signe d'une très grande cordialité, fanfare à l'appui. Elle avait notamment permis aux webmasters des deux clubs de faire connaissance et c'est donc tout naturellement que Danny avait organisé une nouvelle cyber-journée de supporters à l'occasion de la première manche de la saison entre les deux clubs. On se retrouva donc à la superbe avenue de Maire aux tons automnaux devant le stade du Racing à 16 h. ce samedi où nous accueillit Nicolas Debaes, le webmaster des jaunes et noirs. Danny était accompagné de son beau-frère Michel, de son filleul Gregory et de sa nièce Valérie. Laurent Vanderlinden était là aussi, libre d'obligations tennistiques et accompagné de son frère Michel. Et Didier Payen nous fit le plaisir d'entrer concrètement dans le club des cyber-unionistes qui ne demande qu'à s'étendre. Cette armada jaune et bleue ne décontenança pas le sympathique et prévenant Nicolas qui, malgré ses nombreux déplacements professionnels entre Paris et Tournai, avait remarquablement organisé les choses. Ainsi, non seulement son compère Tony Vandecasteele de l'Excelsior Mouscron s'était-il joint à lui pour renforcer encore l'accueil chaleureux de toute la région (et en sacrifiant la plus belle victoire de la saison jusqu'ici des Hurlus), mais la chaîne de télévision locale "No Tele" était-elle également là pour immortaliser ce nouvel exemple de rencontre fraternelle que permet Internet. Fraternité encore confortée par l'heureuse surprise de voir nous rejoindre comme quatrième mousquetaire Peter Borghs, le dynamique webmaster de Strombeek ! Le temps était frais mais sec et Nicolas nous concocta une agréable et instructive visite du centre historique de sa ville, à la fois paisible et très "promenable". La Cathédrale Notre-Dame et le Pont des Trous nous rappelèrent nos manuels scolaires (parfois lointains... ). Ce que l'on savait moins, c'est que la ville fut occupée brièvement par les Anglais de 1513 à 1518. On put aussi apprécier les travaux de rénovation qui conféreront bientôt un très beau cachet à ce centre historique en en respectant l'esprit architectural initial. La Halle aux Draps, notamment, en donne un avant-goût prometteur. Et on ne manqua pas, bien sûr, d'aller admirer près de l'Hôtel de Ville le Musée des Beaux-Arts conçu par Victor Horta. Le temps ne nous permettait guère de le visiter mais ce n'est que partie remise. En longeant au passage la monumentale Tour Henry VIII, souvenir laissé par Barbe-Bleue, on mit alors le cap sur le cyber-café L'INTERNAUTE où nous attendait l'équipe TV qui filma notre joyeuse entrée puis focalisa sa caméra sur les écrans des sites des deux équipes bientôt en lice et aussi de Mouscron, Tony ne manquant pas d'évoquer la personnalité atypique de son truculent président. La fraîcheur de la soirée nous attendait et on prit un petit en-cas de circonstance avant de rejoindre le stade où on eut la surprise de découvrir un nombre respectable d'écharpes jaunes et bleues. Les équipes achevaient de s'échauffer et rentrèrent bientôt enlever leurs trainings avant de revenir, les maillots jaunes des "Rats" amenant l'Union à se présenter en maillots d'un bleu très chaud et en culottes jaunes. C'était pas mal du tout, mieux en tout cas que la tenue habituelle beaucoup trop jaune. La fanfare n'était pas là cette fois mais la chorale des nombreux supporters qui avaient fait le déplacement s'égosillait déjà à la remplacer très valablement. Mais chttt... voilà l'arbitre, le très jeune Mr. Frederik Van Landeghem, qui s'amenait. Les "choses sérieuses" allaient commencer. Pour mémoire le Racing était premier avec trois points d'avance sur l'Union et Freddy Smets avait organisé son équipe en conséquence avec tout le respect dû à un leader. On avait donc une défense et un entrejeu étoffés avec à l'avant Michel Moyaux et Miguel Capilla. Et une fois de plus notre coach avait dû remanier sa défense pour pallier aux indisponibilités de Laurent Zaccaria et Olivier Fieuw. On avait ainsi Thierry Capouet à l'arrière... gauche, Roger Hénuset à l'arrière droit, Denis Janssens et Alain Peetermans au centre. Dans l'entrejeu on avait plus traditionnellement Yves Cums, Rachid Baouf, Alain De Nil et Pascal Hofman (ce dernier étant qualifié de "libero de l'entrejeu" par LA LANTERNE). Etait-ce la fraîcheur de la température ? Toujours est-il que le match démarra immédiatement et conserva un tempo élevé pour la division tout au long des nonante minutes. Dès la 2ème minute on eut une belle action entre Michel Moyaux, Miguel Capilla et Yves Cums. Les Rats ne s'en laissèrent pas compter et une minute après un obus parti de la gauche survola heureusement le but. Le temps de remettre le ballon en jeu et Michel Moyaux était lancé seul sur une balle en hauteur qu'il ne put reprendre qu'en extension de la jambe dans les bras du gardien tournaisien Stéphane Alexandre. L'Union continua alors à diriger les opérations durant ces dix minutes initiales puis souffla un peu, ce qui permit aux Tournaisiens de développer une attaque par la gauche qui fut sauvée au premier piquet à la 11ème minute. C'était une alerte et elle fut perçue cinq sur cinq. Au quart d'heure Miguel Capilla servit à ras de terre "sur un plateau" Michel Moyaux qui se présenta seul devant le gardien tournaisien. Le but paraissait immanquable mais Michel décida une fraction de seconde trop tard de tirer et Stéphane Alexandre parvint à sauver ses filets. Ce fut l'occasion de but la plus nette de tout le match. Dès lors l'Union se mit à mettre franchement la pression sur son adversaire qui semblait subjugué de découvrir des visiteurs aussi décidés. Parfois un peu trop comme Thierry Capouet qui, jaillissant de la défense, poussa un peu trop son ballon en avant et entra en collision avec un adversaire lorsqu'il voulut le récupérer, ce qui lui valut une carte jaune. Les Rats étaient de plus en plus malmenés et jusqu'au repos durent se contenter de tirer deux fois de loin par André Jankowski (29ème; une fameuse pêche) et Alex Rinaldi (33ème). De l'autre côté on dominait franchement mais en s'assurant plus la maîtrise du ballon qu'en ne développant des attaques dangereuses. Il n'y en eut que deux, en fait : un mouvement entre Alain De Nil et Miguel Capilla sur la gauche à la 21ème minute et une percée de Michel Moyaux sur la droite à la 33ème, juste après le tir d'Alex Rinaldi. Au repos on était donc perplexe. Plutôt que les pâtes portant à la somnolence de leur restaurant habituel, les joueurs de l'Union semblaient avoir mangé du lion. De l'autre côté les Rats, et plus encore leurs supporters silencieux, semblaient hypnotisés par cette volonté de gagne des visiteurs soutenue crescendo par leur chorale a capella de supporters (on pouvait même l'appeler "a Capilla"). On avait le sentiment que c'était nettement plus facile que prévu mais comme aurait dit George Grün, tant que c'est 0-0... Aussi, en se rappelant les tirs de semonce d'André Jankowski et Alex Rinaldi, on n'était pas tellement à son aise que ça malgré tout. On avait suivi de près les attaques de l'Union en première mi-temps et on partit faire de même pour la seconde se donnant rendez-vous avec les trois autres mousquetaires à la buvette après le match. Et celui-ci reprit. Aux dires de ceux qui avaient fait le déplacement à Roulers la semaine dernière, l'Union y avait joué à fond en 2ème mi-temps pendant dix minutes. Cette fois ce fut quasiment durant toute la seconde mi-temps. A la 49ème minute une perte de balle tournaisienne fut bien près d'être exploitée par Michel Moyaux. A la 59ème celui adressa un centre dangereux de la droite à Miguel Capilla qui ne put concrétiser. Fût-ce la cause ? Toujours est-il qu'alors qu'il nous avait gratifié de plusieurs beaux numéros techniques il fut remplacé par Kiki Marion une minute après. Celui-ci dès sa première touche de balle parvint à lancer en profondeur Michel Moyaux dans un boulevard ce qui nécessita un dégagement en touche de Stéphane Alexandre sorti en catastrophe de son rectangle. Et ça continuait : à la 64ème minute une belle pêche d'Yves Cums, semblable, paraît-il, à celle qui lui avait permis de marquer à Roulers. Ici c'était malheureusement un peu trop haut. Et, une minute après, Rachid Baouf fit un rush sur la droite et centra idéalement à Kiki Marion qui reprit impeccablement de la tête un ballon que Stéphane Alexandre arrêta tout aussi impeccablement à même la ligne. Ce furent vingt minutes unionistes endiablées après lesquelles on souffla un peu, tout en évitant qu'Alex Rinaldi et Rodrigo Palomino ne fassent des incursions dangereuses. On put encore noter un corner de la droite par Rachid Baouf à la 31ème que Denis Janssens reprit très bien de la tête et que Stéphane Alexandre arrêta à nouveau. Puis, deux minutes après, un mouvement entre Yves Cums et Alain De Nil permit à Kiki Marion de percer par la droite mais son tir de biais fut encore et toujours intercepté par Stéphane Alexandre. A onze minutes de la fin Jürgen Simeons remplaça Michel Moyaux et, une minute après, les Tournaisiens purent enfin développer un contre qui procura un moment chaud dans le rectangle unioniste, débouchant sur un corner. Ce fut la seule phase de jeu qui fit sortir les supporters locaux de leur engourdissement. Et on en resta là. L'Union avait toujours la mainmise mais était essoufflée et les Rats, tout heureux de voir que l'orage était passé sans casse, n'insistèrent guère non plus. Les sentiments étaient évidemment mitigés. Au vu du classement un nul nous aurait contenté avant le match. Au vu du déroulement de celui-ci on avait de nouveau l'impression d'avoir perdu deux points comme lors des deux autres nuls contre Strombeek et Gand. Nicolas nous avait dit qu'il y avait plusieurs titulaires tournaisiens indisponibles pour blessures et cela explique sans doute en grande partie la performance moins que timide des Rats. Tant mieux pour nous, pourrait-on dire, mais une fois de plus il faut voir la perte de ces deux points dans notre propre style de jeu et surtout ne pas en vouloir à Michel Moyaux de son occasion trois étoiles gâchée au quart d'heure. On ne joue pas la mort subite en championnat et ce fut la seule fois qu'on prit vraiment en défaut la défense tournaisienne. On la mit certes à l'ouvrage mais elle s'en acquitta, avec un brin de réussite parfois. Mais celle-ci est le propre des défenses bien organisées et surtout des bons gardiens de but. Et une défense bien organisée qui conserve son sang-froid n'éprouve pas tellement de difficultés à contrôler une attaque adverse ne comportant que deux éléments, ce qui ne fait qu'augmenter son sang-froid. Au vu du déroulement du match il est clair que nous avions trop de force en défense et dans l'entrejeu et pas assez en attaque. Sans doute ne s'attendait-on pas à un tel déroulement. Mais si tout se passait toujours comme on s'y attend, un ordinateur suffirait comme coach. Passe pour la première mi-temps, mais en seconde il aurait fallu faire monter un troisième attaquant. Au risque de perdre ? Perdre quoi ? Un point éventuellement. En outre si on peut comprendre qu'on remet progressivement Kiki Marion dans le bain après sa blessure, on se demande vraiment si c'est en faisant jouer les dix dernières minutes d'un match à Jürgen Simeons avec des partenaires émoussés qu'on va lui faire retrouver sa condition de la saison dernière. On eut alors droit à la troisième mi-temps et là, ce ne fut pas triste. Le stade du Racing devrait être agrandi pour lui faire retrouver son lustre d'il y a quarante ans (avec le gardien Liénart, le maître à jouer Dedonder, les ailiers percutants Mangain et Deneubourg... pour ceux qui s'en souviennent; ils avaient gagné une Coupe de Belgique, ne l'oublions pas) mais une chose est sûre : la buvette est déjà au point ! Avec deux comptoirs svp ! On put donc y discuter le coup très amicalement avec Nicolas et Tony, Peter ayant dû partir tout de suite. Tony nous écoutait d'une oreille tandis que l'autre était fixée sur son transistor et sa béatitude croissait à vue d'oeil sur ce qu'il entendait de Beveren. On put apercevoir comme spectateur de marque Michel De Wolf. On put aussi noter que le sens de l'hospitalité des Tournaisiens n'est pas un vain mot : une table avait été préparée exprès pour les joueurs de l'Union avec des serviettes jaunes et bleues svp ! On les vit ainsi tous, Roger Hénuset blessé en toute fin de match s'amenant en dernier lieu et nous rassurant tout de suite : coup direct douloureux mais pas grave. Et puis on leva l'ancre, les meilleures choses ayant une fin, non sans se dire avec conviction qu'on remettrait ça ! Referendum : Si on devait désigner l'homme du match à Tournai, ce serait facile, c'est Stéphane Alexandre. Avec aussi une mention pour Alex Rinaldi qui fut le seul Tournaisien à discuter d'égal à égal avec nos joueurs dans l'entrejeu. Mais à l'Union... Depuis le début de la saison ils jouent tous bien ou tous... faiblement, disons. Cette fois-ci, c'était bien et même mieux que tout ce qu'on a déjà pu voir au Parc Duden. Si, si, parfaitement ! Alors distribuer trente points va revenir à ouvrir un sac d'un kilo de bonbons pour en donner un ou deux à chacun : Thierry CAPOUET 4 Yves CUMS 4 Rachid BAOUF 3 Miguel CAPILLA 3 Pascal HOFMAN 3 Michel MOYAUX 3 Alain DE NIL 2 Roger HENUSET 2 Denis JANSSENS 2 Kiki MARION 2 Xavier BRAVO 1 Alain PEETERMANS 1 Classement (matches, points) : 1. INGELMUNSTER 9 19 2. Mons 8 18 RC Tournai 9 18 4. Torhout 9 17 5. Hekelgem 8 15 (5 victoires) 6. Union 9 15 (4 victoires) 7. Denderhoutem 9 14 8. Gand 9 13 Olympic 9 13 Pour terminer la tranche on aura de fameux rendez-vous le week-end prochain avec : Ingelmunster-Torhout Mons-RC Tournai sans compter le match remis Hekelgem-Mons Pour terminer la tranche sereinement en préparant la suivante, l'Unions recevra... l'Olympic qui recolle à l'anderlechtoise au peloton ! |