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Royale Union Saint-Gilloise

Pierre Vansintjan

 

Union - Torhout 0-0

Et dire que ça avait si bien commencé !
Dans la foulée de notre cyber-journée mouscronnoise on s'était retrouvé à midi au Festin de Zeus en face du stade à la louable initiative de Mr. Vanderlinden, le père de Michel et Laurent.
Celui-ci organise en effet annuellement un repas en l'honneur des patientes épouses des supporters et y avait convié les cyber-copains de ses fistons.
Danny et ses parents, Etienne et votre serviteur étaient là, de même que Robert et son épouse, la maman de Laurent et Michel (et ceux-ci) bien sûr et deux autres couples d'amis du papa.
Et l'ambiance ne fut pas triste, je vous prie de le croire avec notamment un débat haut en couleurs sur le GSM et ses aspects sociaux à l'initiative de Laurent.

Et puis on se dirigea vers le stade pleins de confiance. La dernière fois qu'on était venu dans ce restaurant (avec Nicolas et son père) on avait perdu mais on l'avait complètement oublié. On n'aurait peut-être pas dû et rester au resto pour conjurer le sort avec un pousse-café.
Après 15 secondes à peine Torhout rata d'un cheveu le record du goal marqué le plus rapidement de la saison.
L'Union, elle, ne rata pas un autre record, celui du plus grand match de "potstampers" de la saison qu'on regarda dans un état second d'abord puis de plus en plus incrédules au fil du temps.

A tel point que ce match défie le compte rendu et coupe l'inspiration au rédacteur.
Comment trouver l'étincelle pour commencer à narrer l'inénarrable ?
En guise de bouée de sauvetage j'ouvris LA BUTTE et découvris ce monument de surréalisme à mourir de rire qu'est l'éditorial du jour.
Si ce n'est déjà fait, je vous incite à le (re)lire.
Ça démarre déjà de façon hénaurme dans le premier paragraphe où on peut lire : "Il est clair que l'unique raison des difficultés rencontrées cette saison réside dans l'incroyable accumulation de blessures qui a décimé notre groupe.".
Il faut le faire quand même !
Pour autant que je sache cette "incroyable" accumulation n'a commencé qu'après les fêtes. Qu'avait-on fait avant ça ? On avait jeté les points par la fenêtre : 3 matches nuls à domicile (Strombeek, Gand, Olympic), 1 point offert à Hamme par nonchalance et maladresses, 2 points à portée de la main perdus à Tournai et je fais grâce des matches nuls à Wetteren et Denderhoutem.
Si je compte bien ça fait 9 points. Ajoutez ces 9 points au total actuel et regardez où on serait. On n'aurait jamais parlé de barrages.

Plus loin : "Depuis que la plupart de nos blessés sont revenus dans le coup, la différence est frappante. Les Unionistes, comme par hasard, ont retrouvé un niveau de jeu qui les classe incontestablement parmi les trois ou quatre meilleures formations de la série.".
"Yende !" comme on dit à Bruxelles. On a vu ça hier !

Et encore : "C'est sûr : l'Union, avec un noyau au complet, se serait à nouveau qualifiée pour le tour final.".
Après 14 matches on avait 21 points. Au même rythme, sans ces blessés, on en aurait 42 maintenant. Ça nous amène où au général ? Et comment aurait-on gagné une tranche avec une moyenne pareille ? Pour mémoire dans la meilleure tranche, celle avec 3 victoires consécutives, on n'a jamais récolté que 16 points.

Avec toutefois une touche de réalisme vers la fin : "La visite de Torhout aujourd'hui (...) pourrait nous permettre de rassurer tous nos supporters, à condition d'aborder cette rencontre avec le même état d'esprit que le week-end dernier.".

Et une autre d'ingénuité pour conclure : "Nos joueurs savent donc ce que nous attendons d'eux. Ils sont conscients de porter sur leurs épaules toutes nos espérances.".
En guise de joueurs conscients on n'a vu que des gars se traîner sur le terrain, visiblement contre leur goût.
Des titulaires indiscutables comme Yves Cums et Kiki Marion se sont confinés dans l'anonymat le plus total. Laurent Zaccaria dépannait l'équipe en jouant à la place de Pascal Hofman, et Miguel Capilla, absent pour maladie la semaine passée, n'était visiblement pas en pleine possession de ses moyens. Alain De Nil jouait comme d'habitude, c'est-à-dire en tentant de tirer son épingle du jeu et d'atteindre l'anonymat d'Yves et Kiki.
Dans de pareilles conditions, des gars réguliers comme Thierry Capouet et Roger Hénuset ne tardèrent pas, qui à sombrer, qui à douter.
On aura fait le tour du problème en disant qu'Alain Peetermans, moins crispé que d'habitude, fut le meilleur joueur de l'équipe.

De l'autre côté on aura résumé la situation en disant que Patrick De Vlamynck eut en tout et pour tout trois interventions à faire.
En seconde mi-temps on ne vit que trois fois Torhout dans le camp de l'Union.
La première fois Alain Peetermans éclaircit la situation dans le rectangle d'une manière qui ne fit pas broncher l'arbitre.
La seconde fois il y eut hors-jeu par maladresse des visiteurs pourtant en position très dangereuse.
La troisième fois Patrick De Vlamynck éclaircit la situation par une sortie "juste" mais judicieuse.

Et pour le reste un football préhistorique, lent, téléphoné, pratiqué par des joueurs se tenant à des kilomètres les uns des autres, n'ayant visiblement jamais entendu parler de mobilité, de passes à ras de terre ou d'incursions par les ailes, et se contentant de balancer des balles vers Jürgen Simeons en kamikaze entre quatre ou cinq défenseurs dans le rectangle.
Et le pire c'est que dans les arrêts de jeu il faillit encore marquer.
C'eut été un comble qu'il entérine un jeu aussi aberrant, et approuvé par son entraîneur encore bien (voir LE SOIR). Doit-on vraiment regretter son départ ?
On finira par payer pour ne pas être obligé de venir.

Ce fut une démission collective de la part de joueurs qui ont fréquemment joué à la carte cette saison et surtout joué avec les pieds de leurs supporters.
Sur les 16 matches de compétitions joués au Parc Duden, l'Union en a joué convenablement exactement 3 : contre Denderleeuw, Lebbeke et Ingelmunster.
Je n'ai fait que deux déplacements, à Tournai et à l'Olympic, et en chaque occasion l'Union joua mieux qu'au cours des 13 autres matches à domicile. Et les commentaires de supporters ayant fait d'autres déplacements indiquent qu'il y eut d'autres exemples.
Je serais curieux de connaître les chiffres d'assistance à domicile cette saison et la saison passée mais il ne faut pas une calculette pour se rendre compte que les rangs des spectateurs sont de plus en plus clairsemés.
Les joueurs souhaiteraient-ils jouer devant des banquettes vides ? Ou uniquement composées de supporters de l'autre équipe ?
Ils eurent la décence de ne pas venir saluer les spectateurs. Ce fut le seul moment de l'après-midi où ils se montrèrent dignes du maillot qu'ils portent.

Un tel comportement n'est pas à l'honneur de la direction non plus.
Celle-ci semble s'en foutre totalement ou alors ne pas être capable de diriger les joueurs. Qui est chef à l'Union ??
Il ne serait pas impossible que même en perdant dimanche prochain on soit quand même mathématiquement sauvé. Dans un tel cas de figure combien y aura-t-il de spectateurs contre Denderhoutem lors du dernier match ? Vingt-cinq et demi ?


Passons au classement.
De Walhain à Strombeek toutes les équipes qui ont joué ont fait match nul.
Rappelons que dimanche passé Wetteren avait battu Tournai.
Le classement n'a donc pas bougé et donne (tout le monde a 28 matches) :

1. Ingelmunster 57
2. Mons 56
3. Hekelgem 53

7. Walhain 39
8. Torhout 38
9. Union 37
10. Tournai 36
11. Olympic 35
12. Wetteren 34
13. Sottegem 32 (8 v.)
14. Strombeek 32 (7 v.)

La semaine prochaine :

Hekelgem - Union
Mons - Ingelmunster
Sottegem - Tournai
Torhout - Olympic
Strombeek - Gand
Hamme - Wetteren

Regardez bien les deux premiers matches et le classement.
Un nul est parfaitement envisageable pour Mons-Ingelmunster.
Dans un tel cas de figure voyez ce que deviendrait Hekelgem en cas de victoire sur l'Union. L'obligation d'une victoire contre Denderhoutem n'est pas à écarter..

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