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Date: 09 février 1999 De: DucK KcuD (110) Sujet: F - l a c (3) |
Ce défi de navigation m'a rapproché d'un autre rêve qui me reste à réaliser : celui d'atterrir chez moi dans une montagne de l'autre côté de ce LaC. Or les forêts du Parc Provincial et les lacs y font obstacle, l'été. Mais justement, un Lac gelé n'est plus le même obstacle à la sécurité. S'il y a beaucoup de neige, la récupération en skidoo est possible mais très génante pour un puriste comme moi. Il existe donc des fenêtres magiques à saisir au bon moment, d'autant plus que La Montagne Sacrée Adstock est à proximité. Une bonne direction de vent et une surface du Lac comme actuellement sont des atouts qui entretiennent mon rêve. Les provisions d'Érabière ( www.minfo.net/FLaQ/erabier.htm ) sont à la baisse en hiver et la saison des sucres est fortement espérée pour rétablir les stocks. J'en réserve cependant une pour le ou la FLaQuiste qui viendrait me visiter par la voie des airs, en libre.
Date: 09 février 1999 De: Andre L Guindon (2) Sujet: Reflextions sur le vol libre (2) |
La saison de vol 1999 n'est pas réellement entamée pour la grande majorité
d'entre nous. C'est un temps propice aux réflexions et j'en profite pour
porter un regard bien personnel sur l'évolution du vol libre au cours des
derniers 18 mois, période qui, à bien des points de vue, en fut une de
grand cru.
Commençons par un incontournable. Comme je suis membre du Club De Vol
Libre Yamaska, c'est avec un petit velours que je me remémore cette
première année et demie où le club est propriétaire de son atterrissage.
Et que de progrès depuis l'achat !
D'abord la reconnaissance officielle de la pratique du vol libre par la
municipalité de la paroisse de St-Pie. Pas moins de deux règlements
municipaux ont dû être modifiés pour permettre la pratique de notre sport
sans contrevenir aux règlements. Ensuite ce fut au tour de la municipalité
régionale de comté (la MRC) les Maskoutains d'adopter, après un examen de
conformité au schéma d'aménagement, les deux règlements. Un exercice qui
s'est échelonné sur plusieurs mois pour aboutir à, et je cite : "… les
usages suivants sont permis… la pratique du vol libre … un bâtiment peut
être utilisé pour l'entreposage des équipements utilisés pour l'activité".
Il faut ensuite mentionner l'aménagement de la propriété :
- La mise en état d'un immense terrain d'atterrissage sécuritaire, bien
dégagé et facilement accessible de tous les décollages ;
- L'aménagement d'un local pour l'entreposage des ailes ;
- L'installation de l'eau courante au local et à l'atterrissage (une petite
gorgée d'eau après un long vol avant de démonter son aile … un chausson
avec ça ?);
- L'électricité au local ;
- Le téléphone au local ;
Ajoutez à cela tout le potentiel ''récréo-touristique'' associé au nouveau
zonage des terrains au pied de la montagne et vous avez en place tous les
ingrédients pour une saison de rêve en 1999 … ainsi qu'en 2000, 2001, …
Car il faut voir les choses en face. La pratique du vol libre n'est pas un
droit garanti par la constitution mais un privilège consenti par les
propriétaires des terrains. Vous vous entendez peut-être très bien avec
vos propriétaires actuels, mais l'histoire prouve que les choses peuvent
changer très rapidement. Et ce phénomène n'est pas unique au Québec ! Je
voyais récemment dans la revue de l'Association américaine de vol libre que
le site de Sylmar en Californie, site qui depuis 28 ans est l'un des plus
populaires des États Unis, est menacé. L'article se terminait par un cri
du cœur : "Votre site pourrait être le prochain ".
Le meilleur moyen de s'assurer que nous pourrons pratiquer notre sport en
1999, en 2000, dans cinq ans, dans quinze ans, dans … c'est d'être
propriétaire.
Le meilleur moyen de s'assurer que notre sport pourra attirer, puis garder,
de plus en plus d'adeptes, c'est d'abord de préserver les sites que nous
avons. Et la meilleure façon de faire ça, c'est d'en être propriétaire.
Je dois avouer que je ne suis pas peu fier d'être membre d'un club qui a
une vision à long terme du développement du sport. Être membre d'un tel
club, c'est aussi ma façon de contribuer à l'évolution du vol libre, sport
qui est beaucoup plus qu'un loisir pour moi … et pour beaucoup d'entre
nous.
André L. Guindon