Discussions de vol libre au Québec

1 juin 1997 au 20 août 2000

Archivées par le Front de Libération aérienne du Québec


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Date: 26 mars 1999

De: Marc Breton (39)

Sujet: Pour amateur de vol voyage (11)

Bonjour

Le récit de ce vol voyage n'as pas pour but de vous décourager d'en faire,

au contraire, mais plutôt de vous préparer à d'éventuelles surprises. Ça

se passe à la compétition du CVLY de 1996. Ce jour là, les conditions

étaient superbes, et une course au but avait été fixé à Cowansville.

Quelques minutes après mon décollage je croise une bulle qui me monte à

7700' à l'arrière de la montagne. Heureux étais-je déjà, pour avoir

fracassé de quelques centaines de pieds mon record personnel de gain en

altitude à la montagne. Je n'ai jamais été très compétitif en vol libre,

mais bon, j'étais inscrit à la compétition alors pourquoi ne pas essayer du

mieux que je pouvais. Je quitte donc la montagne direction Cowansville, la

barre bien tirée. Je perd à peine 2000' entre la montagne et l'autoroute

10, à la hauteur de St-Alphonse de Granby. Aussitôt après l'autoroute,

j'attrape un de ces thermique à faire rêver. Ça commence à brasser un peu,

ensuite beaucoup, puis BANG!. Mon vario tape dans le fond (1000'/min. et

+). Ça montait vite, très vite mêmes. À quelques centaines de pieds de la

base du nuage, je file la ligne droite, sachant pertinemment que

j'entrerais dans la nuage si je ne le faisais pas. Peine perdue, la barre

au ventre le vario indiquait toujours le maximum. Malgré moi, j'entre dans

le nuage (dites-le pas à personne Ha!Ha!). Quand j'ai recommencé à voir le

paysage, mon altimètre indiquait 8300' et des poussières. Ma barbe et la

moustache figées de glaçons.

Ensuite s'est amorcé ce que j'appellerais la descente en enfer. Aussitôt

que je quitte ce nuage, l'aiguille de mon vario fait un 180 degré. Passant

de +1000'/min. à -1000'/min. Là, ça descendait vite, très vite mêmes.

Imaginez, Lorsque je suis passé près de l'aéroport de Bromont, à 5500', je

voyais le champs ou l'atterrissage avait été fixé. Il ne restait plus

qu'environ 8 km à parcourir et j'ai quand mêmes raté l'attero par 4 ou 5

km. Je choisis un beau grand champ de pâturage, le seul potable dans le

secteur pour un atterrissage en sécurité. Je m'y poses en plein centre du

petit chemin de terre qui le traversait de part en part, ceci dans le but

d'être bien sûr de ne rien endommagé. Un atterrissage parfait. À cet

instant j'étais un peu peiné d'avoir raté le but de si peu, mais tout de

mêmes très heureux de mon vol.

Une fois détaché, je marche avec mon aile et mon équipement, dans le petit

chemin jusqu'à une barrière qui me séparait du chemin. Je laisse mon

équipement à cet endroit, et comme à mon habitude après un vol voyage, vais

informer le propriétaire de ma présence sur ses terres, et faire un appel

pour la récupération. J'aperçois justement un Monsieur qui sortait de sa

maison, qui montait dans sa camionnette. J'ai su un peu plus tard qu'il

s'apprêtait à venir me barrer la sortie de sa terre avec son véhicule. Je

traverse donc, la route et vais à sa rencontre. Il ouvre sa fenêtre, je

me présente et l'informe du pourquoi et du comment de ma présence sur son

terrain. Jusque là tout vas bien. Il sort de sa camionnette sans mots

dires, s'approche de moi de si près que mon espace vital n'était absolument

pas respecté. A environ deux pouce de ma figure, il me lance sans

avertissement "WHAT THE HELL, ARE YOU DOING HERE!!!". Je pense avoir fermé

les yeux tellement il me postillonnait au visage en criant fort.

Laissez-moi vous dire que ça surprend. Jamais de ma vie ne m'étais-je fait

engueuler de la sorte et approché de si près par un inconnu. Je pensais

vraiment rêvé. C'était le début d'une engueulade à sens unique qui a durée

une bonne vingtaine de minutes. Pour faire une histoire courte, voici un

bref résumé des réprimandes qu'il m'a servit tout au long de son discours

quelque peu agressif. Premièrement, j'étais le troisième deltiste à

atterrir sur ses terres. Et d'après ses dires nous (communauté du vol

libre) n'avions aucun respect pour la propriété d'autrui. Nous nous

pensions chez nous partout. Nous n'avions aucunement le droit d'atterrir

chez les gens sans permissions comme nous le faisions. Nous étions très

mal aimé par les cultivateur de la région (au parfum qu'ils étaient des

démêlés que les gens du vol libre du mont Yamaska avaient eu avec la

municipalité de St-Paul). Et bien d'autres, qui ne touchait pas vraiment

le vol libre, que je me garde de vous cité car ça volait un peu bas.

Il a fallu l'intervention de la police (S.Q.) qui, par un heureux hasard

passait par là, justement au moment ou je m'apprêtais à quitter le gentil

monsieur. Seulement vous dire que malgré le fait que je lui ai demandé à

multiple reprises d'appeler ceux-ci pour régler la situation, celui-ci ne

voulait rien savoir. Il n'était absolument pas question que je retourne

sur ses terres pour récupérer mon matériel. "Ça va rester là un mois, deux

mois, je m'en fout, tu ne retourneras jamais sur ma terre" qu'il me criait.

Je n'ai jamais été aussi heureux de ma vie de voir des cerise de police. À

leur vue, j'ai donc effectué une belle dance pour qu'il s'arrête. Il

s'exécute immédiatement. Je m'empresse alors d'expliquer la situation au

policier. Celui-ci trouvant la situation un peu cocasse, me demande si

j'ai fait des bris sur la propriété du Monsieur. Je l'assure que non, et

il me dit immédiatement que le gentil monsieur ne pouvait m'empêcher de

récupérer mon bien. OUF!!!. C'est alors que Monsieur vient à son tour à la

rencontre du policier. Voyant que le policier était de mon bord, le

monsieur se met à engueuler le policier comme du poisson pourri. Je vous

dit, si j'avais eu une ciné-caméra, ça aurait fait un hit à drôle de vidéo.

Le policier, un peu embêté avait l'air de se demander ce qui lui arrivait à

son tour. Pendant qu'il se faisait savonner, je lui demande simplement de

se mettre entre moi et le monsieur, le temps que je récupère mon matériel,

car c'était pour moi tout ce qui comptait. Enfin, après encore quelques

discussions, nous avons finalement réussi à calmer (non sans peine) le

Monsieur. À un moment donné, après lui avoir parler de ses vaches, on a vu

celui-ci se dégonfler comme un ballon. Il a baissé d'un cran son niveau de

tension. À un point tel que, tout en me donnant un tape amicale dans le

dos, il me dit: "OK! tu peux reprendre ton matériel, puis tu viendras chez

moi pour faire ton appel. Mais averti tout tes copains de ne jamais venir

atterrir ici de nouveau.". A ce moment, moi et le policier nous sommes

regardé, embêté tout les deux, on en revenait tout simplement pas. Vous

dire que je n'ai pas laissé le temps au Monsieur de se pomper de nouveau,

je n'ai jamais plié mon aile aussi rapidement. J'ai fait mon appel, un peu

craintif, chez le monsieur, et celui-ci en bon gentlemen, m'a salué comme

un vieux frère. Allez comprendre quelquechose à un tel revirement. Mon

vieux pot Grégoire est venu me récupérer, et ça termine ce récit.

Je savais par expérience, que certains propriétaires de terrain à

l'extérieur de la province s'objectaient à ce que les deltistes ou

parapentiste aille atterrir chez eux. Ceux qui ont volé à Golden(Alberta)

par exemple, savent qu'il y a certain endroit dans la vallée de Golden ou

il ne faut absolument pas atterrir. Lors d'un voyage en Utah et au

Colorado, un copain (Jean-Guy Demers) s'était vu montré la sorti du champ

(à Paradox, Colorado) ou il venait d'atterrir, par le propriétaire qui le

poussait avec sa camionnette sans même que celui-ci aie eu le temps

d'enlever son harnais, pour par la suite se voir barrer la route du seul

chemin d'accès. Il a fallu attendre le Shérif, avec lequel nous avons dû

discuter très longtemps avant de pouvoir partir. Après plus d'une

vingtaine de vol voyage au Québec, jamais il ne m'étais arrivé une telle

expérience ici. J'avais toujours été accueilli à bras ouverts partout ou

j'avais atterri et croyais fermement, que de tel situation ne pouvait se

produire au Québec. J'étais naïf.

J'ai quand même tiré plusieurs leçons de ces expériences. Dans un premier

temps, choisissez toujours un champ ou il n'y a pas de culture. Ça évite

en partant une source de conflit. Sortir l'équipement du terrain,

immédiatement après l'attéro. Annoncez-vous en restant poli et courtois,

même si ce n'est pas évident dans une situation comme celle que j'ai vécu.

Dites-vous que d'autres confrère peuvent passer là après vous. Et si le

précédent à envoyé promener le bonhomme, ou en est venu aux coups avec lui,

ça risque de ne pas être jojo lors de votre passage. Ça m'a permit aussi

d'apprendre que tout aéronef, quel qu'il soit, montgolfière, delta,

planeur, avion et parapente, pouvait atterrir ou bon lui semble, en

situation d'urgence, pour protéger sa vie, et que le propriétaire ne

pouvait rien contre vous. Ceci dit ça ne l'empêche pas de réagir en

sauvage si ça lui plaît. J'ai pris conscience aussi à quel point les

conflits engendrés par nos clubs ou autres (je ne vise aucun club ou

organisme en particulier ici, ça reste général), avec les municipalités ou

propriétaires que nous côtoyons à la montagne, avaient des répercussions

beaucoup plus lointaine que je croyais. J'étais quand même à plus de 35

kilomètres en ligne droite de la montagne, et une grosse partie de la

hargne que le monsieur entretenait envers le vol libre, provenait de

l'interprétation qu'il s'était fait de conflit antérieur, entre le monde du

vol libre et les gens de la montagne avec qui nous avons à vivre au

quotidien. Etre, en tout temps, respectueux de l'environnement, des lois

et règlement municipaux, et des propriétaires de la montagne, est le gage

d'une image amélioré. Voilà!

Sur ce, je souhaite à tous des vols voyages palpitant, et fait le voeu que

vous n'ayez jamais à vivre une situation comme celle que je viens de vous

décrire. Advenant le cas, vous serez préparé psychologiquement.

Merci de m'avoir lu!

Marc Breton


Date: 26 mars 1999

De: Guy Bastarache (90)

Sujet: Changement d'adresse (4)

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Content-Transfer-Encoding: quoted-printable

Voici mes nouvelles coordonnées:

Guy Bastarache

3590 avenue des Compagnons apt. # 1

Ste-Foy, Québec

G1X 3X6

Téléphone: (418) 651-6631

Email: gbastarache@toptech.qc.ca

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Guy Bastarache

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Date: 26 mars 1999

De: Robert Cossette (57)

Sujet: Alerte! (2)

attention! attention!

Homme, Femme, Enfant, jeunes et vieux; ca va peter en fin de semaine!

Les prédictions météorologiques sont extraordinaires: il va faire froid la

nuit et 10 à 12 le jour = ascendances sans plafond au dessus de chaque belle

bosse avec presque pas de vent météo. Juste une petite dose de vent d'ouest.

Tous aux armes! Sortez des boules à mites vos Quantums, vos Falcons, vos

A6, vos Zoméga 4, vos antiquitées ou vos bidules raboutés!

On va surrement avoir le plus gros "roto-thermique" jamais rencontré dans ce

pays.

À l'attaque!

P.S. désolé pour Jérôme et les euro-aqvlistes si la météo n'est pas jolie

pour vous ce weekend; on connait ça.

De Robert Cossette, expert conseil, Bureau d'études INNOVEC

from Robert Cossette, R&D Consultant

Innovec, 534 Leroyer, suite 1

St-Lambert, Qc,

J4R 1M6, Canada

tel (450) 465 2818 portable (514) 816 2250 Fax: (450) 465 1257


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