Archivées par le
<-Message précédent
Consultation par
date,
auteur ou
sujet
Message suivant->
Date: 26 mars 1999 De: Marc Breton (39) Sujet: Pour amateur de vol voyage (11) |
Le récit de ce vol voyage n'as pas pour but de vous décourager d'en faire,
au contraire, mais plutôt de vous préparer à d'éventuelles surprises. Ça
se passe à la compétition du CVLY de 1996. Ce jour là, les conditions
étaient superbes, et une course au but avait été fixé à Cowansville.
Quelques minutes après mon décollage je croise une bulle qui me monte à
7700' à l'arrière de la montagne. Heureux étais-je déjà, pour avoir
fracassé de quelques centaines de pieds mon record personnel de gain en
altitude à la montagne. Je n'ai jamais été très compétitif en vol libre,
mais bon, j'étais inscrit à la compétition alors pourquoi ne pas essayer du
mieux que je pouvais. Je quitte donc la montagne direction Cowansville, la
barre bien tirée. Je perd à peine 2000' entre la montagne et l'autoroute
10, à la hauteur de St-Alphonse de Granby. Aussitôt après l'autoroute,
j'attrape un de ces thermique à faire rêver. Ça commence à brasser un peu,
ensuite beaucoup, puis BANG!. Mon vario tape dans le fond (1000'/min. et
+). Ça montait vite, très vite mêmes. À quelques centaines de pieds de la
base du nuage, je file la ligne droite, sachant pertinemment que
j'entrerais dans la nuage si je ne le faisais pas. Peine perdue, la barre
au ventre le vario indiquait toujours le maximum. Malgré moi, j'entre dans
le nuage (dites-le pas à personne Ha!Ha!). Quand j'ai recommencé à voir le
paysage, mon altimètre indiquait 8300' et des poussières. Ma barbe et la
moustache figées de glaçons.
Ensuite s'est amorcé ce que j'appellerais la descente en enfer. Aussitôt
que je quitte ce nuage, l'aiguille de mon vario fait un 180 degré. Passant
de +1000'/min. à -1000'/min. Là, ça descendait vite, très vite mêmes.
Imaginez, Lorsque je suis passé près de l'aéroport de Bromont, à 5500', je
voyais le champs ou l'atterrissage avait été fixé. Il ne restait plus
qu'environ 8 km à parcourir et j'ai quand mêmes raté l'attero par 4 ou 5
km. Je choisis un beau grand champ de pâturage, le seul potable dans le
secteur pour un atterrissage en sécurité. Je m'y poses en plein centre du
petit chemin de terre qui le traversait de part en part, ceci dans le but
d'être bien sûr de ne rien endommagé. Un atterrissage parfait. À cet
instant j'étais un peu peiné d'avoir raté le but de si peu, mais tout de
mêmes très heureux de mon vol.
Une fois détaché, je marche avec mon aile et mon équipement, dans le petit
chemin jusqu'à une barrière qui me séparait du chemin. Je laisse mon
équipement à cet endroit, et comme à mon habitude après un vol voyage, vais
informer le propriétaire de ma présence sur ses terres, et faire un appel
pour la récupération. J'aperçois justement un Monsieur qui sortait de sa
maison, qui montait dans sa camionnette. J'ai su un peu plus tard qu'il
s'apprêtait à venir me barrer la sortie de sa terre avec son véhicule. Je
traverse donc, la route et vais à sa rencontre. Il ouvre sa fenêtre, je
me présente et l'informe du pourquoi et du comment de ma présence sur son
terrain. Jusque là tout vas bien. Il sort de sa camionnette sans mots
dires, s'approche de moi de si près que mon espace vital n'était absolument
pas respecté. A environ deux pouce de ma figure, il me lance sans
avertissement "WHAT THE HELL, ARE YOU DOING HERE!!!". Je pense avoir fermé
les yeux tellement il me postillonnait au visage en criant fort.
Laissez-moi vous dire que ça surprend. Jamais de ma vie ne m'étais-je fait
engueuler de la sorte et approché de si près par un inconnu. Je pensais
vraiment rêvé. C'était le début d'une engueulade à sens unique qui a durée
une bonne vingtaine de minutes. Pour faire une histoire courte, voici un
bref résumé des réprimandes qu'il m'a servit tout au long de son discours
quelque peu agressif. Premièrement, j'étais le troisième deltiste à
atterrir sur ses terres. Et d'après ses dires nous (communauté du vol
libre) n'avions aucun respect pour la propriété d'autrui. Nous nous
pensions chez nous partout. Nous n'avions aucunement le droit d'atterrir
chez les gens sans permissions comme nous le faisions. Nous étions très
mal aimé par les cultivateur de la région (au parfum qu'ils étaient des
démêlés que les gens du vol libre du mont Yamaska avaient eu avec la
municipalité de St-Paul). Et bien d'autres, qui ne touchait pas vraiment
le vol libre, que je me garde de vous cité car ça volait un peu bas.
Il a fallu l'intervention de la police (S.Q.) qui, par un heureux hasard
passait par là, justement au moment ou je m'apprêtais à quitter le gentil
monsieur. Seulement vous dire que malgré le fait que je lui ai demandé à
multiple reprises d'appeler ceux-ci pour régler la situation, celui-ci ne
voulait rien savoir. Il n'était absolument pas question que je retourne
sur ses terres pour récupérer mon matériel. "Ça va rester là un mois, deux
mois, je m'en fout, tu ne retourneras jamais sur ma terre" qu'il me criait.
Je n'ai jamais été aussi heureux de ma vie de voir des cerise de police. À
leur vue, j'ai donc effectué une belle dance pour qu'il s'arrête. Il
s'exécute immédiatement. Je m'empresse alors d'expliquer la situation au
policier. Celui-ci trouvant la situation un peu cocasse, me demande si
j'ai fait des bris sur la propriété du Monsieur. Je l'assure que non, et
il me dit immédiatement que le gentil monsieur ne pouvait m'empêcher de
récupérer mon bien. OUF!!!. C'est alors que Monsieur vient à son tour à la
rencontre du policier. Voyant que le policier était de mon bord, le
monsieur se met à engueuler le policier comme du poisson pourri. Je vous
dit, si j'avais eu une ciné-caméra, ça aurait fait un hit à drôle de vidéo.
Le policier, un peu embêté avait l'air de se demander ce qui lui arrivait à
son tour. Pendant qu'il se faisait savonner, je lui demande simplement de
se mettre entre moi et le monsieur, le temps que je récupère mon matériel,
car c'était pour moi tout ce qui comptait. Enfin, après encore quelques
discussions, nous avons finalement réussi à calmer (non sans peine) le
Monsieur. À un moment donné, après lui avoir parler de ses vaches, on a vu
celui-ci se dégonfler comme un ballon. Il a baissé d'un cran son niveau de
tension. À un point tel que, tout en me donnant un tape amicale dans le
dos, il me dit: "OK! tu peux reprendre ton matériel, puis tu viendras chez
moi pour faire ton appel. Mais averti tout tes copains de ne jamais venir
atterrir ici de nouveau.". A ce moment, moi et le policier nous sommes
regardé, embêté tout les deux, on en revenait tout simplement pas. Vous
dire que je n'ai pas laissé le temps au Monsieur de se pomper de nouveau,
je n'ai jamais plié mon aile aussi rapidement. J'ai fait mon appel, un peu
craintif, chez le monsieur, et celui-ci en bon gentlemen, m'a salué comme
un vieux frère. Allez comprendre quelquechose à un tel revirement. Mon
vieux pot Grégoire est venu me récupérer, et ça termine ce récit.
Je savais par expérience, que certains propriétaires de terrain à
l'extérieur de la province s'objectaient à ce que les deltistes ou
parapentiste aille atterrir chez eux. Ceux qui ont volé à Golden(Alberta)
par exemple, savent qu'il y a certain endroit dans la vallée de Golden ou
il ne faut absolument pas atterrir. Lors d'un voyage en Utah et au
Colorado, un copain (Jean-Guy Demers) s'était vu montré la sorti du champ
(à Paradox, Colorado) ou il venait d'atterrir, par le propriétaire qui le
poussait avec sa camionnette sans même que celui-ci aie eu le temps
d'enlever son harnais, pour par la suite se voir barrer la route du seul
chemin d'accès. Il a fallu attendre le Shérif, avec lequel nous avons dû
discuter très longtemps avant de pouvoir partir. Après plus d'une
vingtaine de vol voyage au Québec, jamais il ne m'étais arrivé une telle
expérience ici. J'avais toujours été accueilli à bras ouverts partout ou
j'avais atterri et croyais fermement, que de tel situation ne pouvait se
produire au Québec. J'étais naïf.
J'ai quand même tiré plusieurs leçons de ces expériences. Dans un premier
temps, choisissez toujours un champ ou il n'y a pas de culture. Ça évite
en partant une source de conflit. Sortir l'équipement du terrain,
immédiatement après l'attéro. Annoncez-vous en restant poli et courtois,
même si ce n'est pas évident dans une situation comme celle que j'ai vécu.
Dites-vous que d'autres confrère peuvent passer là après vous. Et si le
précédent à envoyé promener le bonhomme, ou en est venu aux coups avec lui,
ça risque de ne pas être jojo lors de votre passage. Ça m'a permit aussi
d'apprendre que tout aéronef, quel qu'il soit, montgolfière, delta,
planeur, avion et parapente, pouvait atterrir ou bon lui semble, en
situation d'urgence, pour protéger sa vie, et que le propriétaire ne
pouvait rien contre vous. Ceci dit ça ne l'empêche pas de réagir en
sauvage si ça lui plaît. J'ai pris conscience aussi à quel point les
conflits engendrés par nos clubs ou autres (je ne vise aucun club ou
organisme en particulier ici, ça reste général), avec les municipalités ou
propriétaires que nous côtoyons à la montagne, avaient des répercussions
beaucoup plus lointaine que je croyais. J'étais quand même à plus de 35
kilomètres en ligne droite de la montagne, et une grosse partie de la
hargne que le monsieur entretenait envers le vol libre, provenait de
l'interprétation qu'il s'était fait de conflit antérieur, entre le monde du
vol libre et les gens de la montagne avec qui nous avons à vivre au
quotidien. Etre, en tout temps, respectueux de l'environnement, des lois
et règlement municipaux, et des propriétaires de la montagne, est le gage
d'une image amélioré. Voilà!
Sur ce, je souhaite à tous des vols voyages palpitant, et fait le voeu que
vous n'ayez jamais à vivre une situation comme celle que je viens de vous
décrire. Advenant le cas, vous serez préparé psychologiquement.
Merci de m'avoir lu!
Marc Breton
Date: 26 mars 1999 De: Guy Bastarache (90) Sujet: Changement d'adresse (4) |
this format, some or all of this message may not be legible.
------_=_NextPart_001_01BE77C2.70409416
Type: text/plain;
charset="iso-8859-1"
Content-Transfer-Encoding: quoted-printable
Voici mes nouvelles coordonnées:
Guy Bastarache
3590 avenue des Compagnons apt. # 1
Ste-Foy, Québec
G1X 3X6
Téléphone: (418) 651-6631
Email: gbastarache@toptech.qc.ca
------_=_NextPart_001_01BE77C2.70409416
Type: text/html;
charset="iso-8859-1"
Content-Transfer-Encoding: quoted-printable
charset=3Diso-8859-1">
5.5.2232.0">
Changement d'adresse
Voici mes nouvelles =
coordonnées:
Guy Bastarache
3590 avenue des Compagnons =
apt. # 1
Ste-Foy, =
Québec
G1X 3X6
Téléphone: (418) =
651-6631
Email: =
gbastarache@toptech.qc.ca
------_=_NextPart_001_01BE77C2.70409416--
Date: 26 mars 1999 De: Robert Cossette (57) Sujet: Alerte! (2) |
Homme, Femme, Enfant, jeunes et vieux; ca va peter en fin de semaine!
Les prédictions météorologiques sont extraordinaires: il va faire froid la
nuit et 10 à 12 le jour = ascendances sans plafond au dessus de chaque belle
bosse avec presque pas de vent météo. Juste une petite dose de vent d'ouest.
Tous aux armes! Sortez des boules à mites vos Quantums, vos Falcons, vos
A6, vos Zoméga 4, vos antiquitées ou vos bidules raboutés!
On va surrement avoir le plus gros "roto-thermique" jamais rencontré dans ce
pays.
À l'attaque!
P.S. désolé pour Jérôme et les euro-aqvlistes si la météo n'est pas jolie
pour vous ce weekend; on connait ça.
De Robert Cossette, expert conseil, Bureau d'études INNOVEC
from Robert Cossette, R&D Consultant
Innovec, 534 Leroyer, suite 1
St-Lambert, Qc,
J4R 1M6, Canada
tel (450) 465 2818 portable (514) 816 2250 Fax: (450) 465 1257