Ici, sont rapportées, les rencontres du FLaQ et de ses compagnons de vol.
Ce récit fait référence à un vol qui m'a particulièrement
marqué lors de mon voyage au Mexique(1994). Je négociais
un thermique puissant à 2000 pieds au-dessus du décollage
(La Cumbre situé près de la ville de Colima). Là où l'inversion
et/ou le changement de vent plaquait le thermique et produisait
ce que j'ai appelé le mur, du côté d'où le vent frappait cette
masse d'air ascendante. Ennivré par le vario qui s'emballait juste
aux limites du mur, je l'ai traversé deux fois. De l'autre côté,
le sink était tel que 600 pieds de "drop" était nécessaire
pour virer de 180 degrés et revenir traverser le mur en sens opposé.
À la troisième tentative pour percer l'inversion, tout près du mur et
en virage très serré, j'ai aperçu un urubu qui tournait parfaitement
synchro avec moi, à l'opposé du cercle qu'on formait. Il était là,
sans bouger par rapport à moi, alors que derrière lui le paysage
défilait à vive allure. Après 3 ou 4 tours ensemble, vue la dérive
qui nous emmenaient loin derrière la montagne, je l'ai quitté pour revenir
devant le "ridge" voler parmi la majorité des autres pilotes.
Ce fut une rencontre brève mais d'une intensité marquante. Elle est
survenue à un moment où je me croyais seul dans ma bulle et avait
quelque chose de rassurante. Quand le doute est revenu dans mon esprit,
à savoir si je devais le suivre, la magie s'est arrêtée. Seul un souvenir
de magie éphémère reste gravé dans ma mémoire. Quelques vers d'un poème
reste une tentative modeste pour témoigner l'expérience ressentie.
P.S. Je ne peux vous confirmer si cet urubu arrivait de la terre ou de
l'espace. Mais durant notre court synchronisme, nous étions ni sur l'un
ni dans l'autre.
Éditions Spaciales
Le tissage maya du vautour sacré aurait-il inspiré Leonardo da Vinci
dans ses premiers designs
d'appareil volant?
"L'homme peut voler", disait-il.
"Le grand oiseau va s'envoler et remplir le monde de sa gloire",
disait-il aussi.
Enraciné dans mes souliers,
mes pieds s'apprêtent à décoller
Soulevant mon engin volant,
le vent ne me défend point d'aller de l'avant
Moi qui ai appris avec effroi,
pourquoi je me priverais de cette joie
Le bec de mon aile fonce vers la mecque,
un australopithèque se transforme d'un coup sec
Son flair renifle une masse d'air,
il préfère tourner serré que de ne rien faire
Loin de tous les autres humains,
un Urubu croise son chemin
Réuni dans un mouvement de roulis,
L'euphorie apparaît de nature infini
Il sait que la bête ailée détient la clef,
pour traverser cette inversion bien taillée
Mais la dérive le glace alors de givre,
Vaut mieux vivre que de le suivre
Une autre page dans le livre d'un sage,
Une autre image qui se termine par un atterrissage