LA VIE DU SAUMON
Le saumon de l’Atlantique (Salmo Salar) naît dans l’eau douce d’une rivière puis va vivre dans l’eau salée de l’océan avant de revenir dans sa rivière d’origine pour s’y reproduire. (On retrouve aussi des saumons vivant exclusivement dans l’eau douce - la ouananiche). Le saumon a un système nerveux très développé, capable de lui faire ressentir souffrance et douleur. Il peut détecter le mouvement, les bruits, les vibrations, et voit certains objets avec précision et relief. Son sens du goût lui permet de sentir la proximité de la nourriture, les substances chimiques dissoutes dans l’eau ainsi que les femelles nageant quelques dizaines de mètres devant lui pendant la période de reproduction. Il sent avant de goûter. On croit que c’est grâce à son odorat que le saumon adulte en migration reconnaît sa rivière natale grâce à l’odeur particulière que sa rivière dégage. Vers la fin du printemps, après quelques années en rivière, le saumon dévale la rivière avec ses congénères et séjourne quelque temps dans l’estuaire. Il se dirige ensuite vers l’Océan Atlantique où pendant deux à trois ans, il se nourrira de capelans, de harengs ou de crustacés. Certains saumons se rendent sur les grands bancs de Terre- Neuve, d’autres aussi loin que la Côte Ouest du Groënland. Puis, ils décident un jour de retourner vers leur lieu d’origine rencontrer les femelles. Voyageant le jour, ils entreprennent un long parcours jusqu’aux frayères. Ils n’utilisent pas nécessairement la même voie d’entrée dans le Golfe du St-Laurent mais retrouvent presque toujours avec précision leur rivière natale. Avec une énergie et un courage admirables, Salar affronte les courants, les chutes, les cascades et les barrages, bondissant avec puissance pour retourner là où il est né. On émet l’hypothèse qu’il progresse à vue, notamment dans les passages difficiles et qu’il saute et se dresse pour voir l’obstacle devant lui.
Malheureusement, certains saumons peuvent devenir aveugles suite à la transmission de parasites de l’oeil par les truites de mer. Ou ils perdent un oeil ou les deux alors qu’ils sont pris dans les filets des pêcheurs commerciaux ou autochtones (comme ceux des Micmacs de Lustiguj).
Après ce voyage périlleux semé d’embûches et de danger, le saumon doit affronter son prédateur le plus déterminé : le pêcheur. Entre les deux, une bataille sans merci. Pendant parfois jusqu’à 15 minutes, le saumon se débat pour sa vie. Puis, à bout de souffle et d’énergie, fatigué, il capitule. Cette tuerie, pour le pêcheur, s’appelle un sport. Il y a au Québec 117 rivières à saumons et 12,000 tueurs sportifs. Le gouvernement encourage massivement l’ensemencement des rivières pour que plus tard encore plus de saumons soient tués. Les pêcheurs de saumons osent appeller cela une intervention écologique.
À l’Île du Cap-Breton, au printemps 98, une trentaine des plus grands spécialistes du saumon de la planète se sont réunis. Leur constat : le saumon de l’Atlantique est en voie de disparition. Au Québec et à Terre-Neuve, la moitié seulement des saumons remontent les rivières où ils sont nés. Il y a une vingtaine d’années, plus d’un million et demi de saumons nés sur la côte est de l’Amérique survivaient. Aujourd’hui, ce nombre a diminué de moitié, peut-être davantage. Le nombre de prises des pêcheries commerciales a diminué de 80% (mais équivaut néanmoins à plus de 3,000 tonnes par an).
UNE ESPÈCE EN VOIE DE DISPARITION
Certains spécialistes pensent que le refroidissement des eaux de l’Atlantique et le déplacement subséquent de certains courants ont chassé le saumon dans des zones où il ne peut se nourrir correctement. D’autres montrent du doigt l’industrie de la pêche, la pollution ou des maladies répandues par des saumons échappés des fermes d’élevage d’Islande, d’Écosse, de Norvège, du Maine et du Nouveau- Brunswick. On accuse bien sûr les phoques de gloutonnerie pour justifier leur massacre sanglant.
DES EXEMPLE RÉCENTS DE DAUPHINS AYANT SAUVÉ DES HUMAINS
Bangla Desh, mai 1991
Alors que des pluies torrentielles ravagent une bonne partie du pays et que des milliers d’habitants périssent noyés dans les inondations, un petit garçon porté disparu est retrouvé sur une plage, à plusieurs kilomètres de chez-lui. Trempé mais sain et sauf, il explique simplement qu’un gros poisson l’a porté sur son dos jusqu’au rivage. Des témoins ont vu un dauphin.
Kobé, janvier 1995
Le 16 janvier, une équipe de télévision japonaise tourne un reportage au large de Kobé, au sud du Japon. Un groupe d’environ deux cents dauphins encercle alors le bateau. Puis, il se mettent à pousser des cris pendant plusieurs minutes en direction de la ville avant de disparaître, comme s’ils voulaient les prévenir d’un danger imminent.
En pleine nuit, un violent tremblement de terre secoue Kobé et toute la région. On dénombre 5,500 victimes. Tout est détruit, mais les Japonais, quotidiennement préparés à la menace, font preuve d’une solidarité et d’un calme exemplaires. Hasard ou prémonition, cet événement a de quoi troubler, d’autant que la présence de dauphins est rare dans cette zone. Les animaux disposent d’un instinct qui les avertit des modifications de leur environnement. Quelques heures avant le tremblement de terre d’Agadir, des bandes de chiens quittaient la ville. Rien d’étonnant à ce que les dauphins puissent deviner l’imminence d’un séisme qui trouve son origine dans les fonds marins.