Malgré ce que le confort des apparences nous pousse à croire, le monde des animaux aquatiques est d'une grande complexité. Les poissons tout comme les êtres humains ou les autres animaux terrestres perçoivent, souffrent, communiquent.
La plupart des poissons produisent des sons (malheureusement seulement audibles grâce à un hydrophone) lorsqu'on les touche, lorsqu'on les tient, lorsqu'on les poursuit.
Leurs sensations, qu'elles soient visuelles, olfactives, gustatives ou tactiles, sont aussi très développées, souvent beaucoup plus que chez la majorité des autres animaux. Leur système nerveux présente les mêmes récepteurs à la douleur que les nôtres.
Ils ressentent aussi la peur: comme chez l'homme, leur fréquence cardiaque augmente, ainsi que leur rythme respiratoire; une décharge d'adrénaline est libérée lorsqu'ils sont traqués par exemple. Il a été démontré que les perches apprennent rapidement à éviter les hameçons en voyant d'autres poissons se faire prendre.
Les poissons ressentent donc la douleur, la peur, la privation de liberté ou le stress dus aux stimuli, sensoriels violents. Les maintenir enfermés en aquarium les prive de leurs besoins fondamentaux, les soumet quotidiennement aux chocs que sont les bruits, la lumière, les polluants domestiques ( fumées, parfums ). Nombre d'entre eux meurent ou sont blessés lors de la capture ( dynamite, bombe de cyanure, anesthésiant, prise au filet ). Ceux qui survivent souffrent d'ennui, de stress, et/ou de trouble divers.
Des milliers de milliards de poissons meurent aussi pour le commerce agroalimentaire, leur mort n'est ni rapide ni indoloe ( l'agonie pouvant durer plusieurs jours ). Dans les filets, les poissons meurent étouffés, écrasés. Lorsqu'on les remonte, les frottements leur mettent les flancs à vif, la décompression fait exploser leur vessie natatoire, sortir les yeux de leurs orbites ou l'oesophage et l'estomac par la bouche. Beaucoup sont congelés ou vidés vivants, on les extrait souvent du filet au moyen d'un crochet. Outre les poissons, de nombreux mammifères, tortues, oiseaux sont pris dans les filets et meurent. La pêche de loisirs, elle, ne tue que les poissons mais par «amour» du sport. La douleur infligée par l'hameçon perforant les chairs provoque de vives manifestations de panique : le poisson se débat, crache, coule. Ensuite, il est jeté à terre. relâcher les poissons parfois avec l'hameçon encore accroché aux branchies ou aux organes intérieurs s'ils l'ont avalé, revient à leur infliger une incapacité temporaire ou permanente à s'alimenter, à se déplacer... voire une agonie interminable. Certains poissons sont mutilés pour servir d'appât afin d'en pêcher d'autres.
Des millions de poissons pêchés chaque année dans les cours d'eau sont issus de la reproduction artificielle et consanguine: dégénérés, si peu craintifs qu'ils ne savent même plus se protéger.
Les poissons, comme beaucoup d'autres animaux, sont assimilés par l'homme à des objets: on peut les empoisonner, assécher leur plan d'eau, on peut les mutiler, les frapper, les éventrer, les capturer, les décapiter... aucune importance, NOTRE INCAPACITÉ À PERCEVOIR LEUR TERREUR ET LEURS SOUFFRANCES NOUS INVITE À PENSER QU'ILS N'EN ÉPROUVENT AUCUNE !
Même si nous ne ressentons généralement que peu de compassion pour les animaux aquatiques, refuser de pêcher, de manger ou de tenir des poissons enfermés dans des aquariums, c'est prendre conscience de leur capacité à éprouver des émotions et des sensations douloureuses.
Nous pouvons tous choisir une alimentation ou des loisirs respectueux des autres êtres sensibles et remettre ainsi en cause nos préjugés qui nous font ignorer la souffrance des animaux non-humains.
«Encore un autre hold-up !»