PITIÉ POUR LES POISSONS

Pour certains, le poisson est bon pour le coeur, le cerveau, ne souffre pas quand on le tue, constituant même un repas-santé. C’est pour plusieurs, la dernière frontière avant de devenir complètement végétarien, une phase transitoire, comme si manger du poisson était moins culpabilisant que de dévorer du boeuf ou du porc. Pourtant, le poisson est sans contredit de la chair animale.

Selon de récentes études, la consommation de poisson ou de fruits de mer (comment peut-on qualifier de fruit un charognard comme le homard ?) ne diminuent en rien l’incidence des maladies cardiaques. N’en déplaise aux vendeurs d’huile de poisson, les fameuses Omega se retrouvent amplement dans les noix, les graines (de lin ou de chanvre) ou les huiles végétales.

Décrire le poisson comme un aliment santé alors qu’il passe toute son existence dans un environnement pollué et toxique est absurde. Les métaux lourds (mercure, arsenic, cuivre, etc.), les pesticides, les éléments radioactifs s’accumulent dans son organisme tout comme dans celui du consommateur de poisson. Le poisson est l’hôte de virus, de bactéries et de parasites.

Une fois pêchés, on soumet les poissons, les crustacés et les coquillages à des séries de traitements chimiques tant sur le chemin du point de vente que sur le point de vente lui-même. Sur les bateaux, le poisson frais est souvent conservé dans la glace pendant deux semaines ou plus ou plongé dans une solution contenant des antibiotiques et des conservateurs chimiques. En route vers le détaillant, le poisson frais bien que réfrigéré, peut être soumis à l’action du nitrate de soude, du peroxyde d’hydrogène et d’autres produits chimiques afin de prévenir sa décomposition.

Poissons, homards, crevettes, huîtres ou palourdes peuvent être reliés à l’hépatite, au choléra, à la salmonellose, au botulisme, à divers cancers, à des problèmes du système nerveux et à des malformations congénitales.

Le poisson est un animal en voie de disparition, les océans étant vidés par la surpêche. Ce hold- up de la mer détruit aussi quantité d’animaux marins, puisque les filets des pêcheurs attrapent et rejettent des millions de prises non-désirées (baleines, dauphins, oiseaux, etc.).

Dans les piscicultures, on fabrique à la chaîne poissons, crevettes ou palourdes. Dans ces endroits fermés et surpeuplés, le stress est source de nombreuses maladies. Diverses épidémies (comme la nécrose pancréatique), les virus et les bactéries doivent être contrôlées par des médicaments chimiques tels les antibiotiques. Les animaux prisonniers reçoivent souvent de la farine de poissons en guise de nourriture. On manipule génétiquement ces machines à produire afin de satisfaire les producteurs et les consommateurs.

Les poissons ne peuvent vocaliser leur souffrance mais plusieurs études démontrent que leur système nerveux et leurs sens sont assez développés pour ressentir la détresse. Pour le biochimiste australien Frank Hird : Il est inconcevable que le poisson n’ait pas de récepteurs de souffrance. Il en a besoin pour survivre. Les poissons ont donc une sensibilité et des recherches faites à l’Université d’Utrecht confirment qu’ils ressentent l’angoisse lorsqu’ils sont entravés dans leur liberté de mouvement ou se sentent menacés.

Pour le poisson, le supplice de l’asphyxie est source de souffrance. Tout comme le fait de mourir entassés sur d’autres poissons dans un filet ou d’avoir le corps ouvert par une lame tranchante. Il est indéniable que le poisson ressent de la douleur lorsqu’il halète en vain dans le vide à la recherche de son souffle et de sa vie.

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