Scientiphage
Numéro 1 volume 1 |
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Le vendredi 7 janvier 1999 |
Scientifage : c’est quoi ?
Ce journal a été créé par et pour des
francophones qui mangent de la science!
Vous devriez voir un feuillet de deux pages à la Common Room à tout les
deux vendredis. Pour vous procurer une
copie, faites vite, le Scientiphage n’est tiré qu’à deux cents
exemplaires. En passant, on a failli
s’appeler : La rotule (pour faire compétition à l ‘autre) et puis
L’orbitale (snif...snif...), le nom était déjà pris par un journal de
l’Université Laval.
L'INTUITION: RÉELLEMENT UN TYPE D'INTELLIGENCE
par Marie-France Rollin
Moins
reconnue que la logique et souvent associée aux femmes, l'intuition est bien
souvent sous-estimée de tous. Par contre, lorsqu'on tombe spontanément sur la bonne réponse dans un examen à choix
multiple ou qu'on résout un problème sans pouvoir expliquer notre démarche,
c'est que notre intuition nous a été utile.
Des
études ont été menées afin de comprendre comment le cerveau trouve la solution
à des problèmes sans suivre les prescriptions de la logique formelle. On a
demandé à des cobayes humains de réagencer un triangle fait de dix pièces de
monnaies en un autre triangle, et ce, en ne déplaçant que trois pièces.
Ensuite, on leur a demandé leur démarche. La plupart ont répondu qu'ils
n'avaient pas la moindre idée du moyen par lequel ils ont élucidé cette énigme.
Les mécanismes intuitifs relèvent donc de l'inconscient, du non-verbal.
En
effet, l'intuition couvre l'immense majorité des comportements intellectuels.
Elle semble étroitement corrélée à l'apprentissage de données
de l'environnement. Tout ce que l'on retient sans en
avoir conscience formerait une vaste réserve d'informations qui nous
serviraient d'exemples pour les
situations auxquelles nous serons par la suite confrontés.
Selon
certains psychologues, l'intuition serait un mécanisme de pensée de dernier
recours que le cerveau aurait développé au cours de l'évolution pour résoudre
les multiples problèmes auxquels nous sommes confrontés.
RUSES
DE PARASITES
par Claude Pilon
Certains parasites
utilisent des ruses pour en arriver à leurs fins, alors que d’autres n’ayant
pas les même capacités profitent des capacités des autres parasites pour pieger
leurs hôtes.
Les parasites emploient parfois des
stratégies sophistiquées. C’est le cas
de Microphallus subdolum, qui qui
profite des ruses d’un autre parasite, Microphallus
papillorobustus. Celui-ci infeste
d’abord un mollusque gastéropode.
Ensuite, à un stade de son développement, il quitte le
mollusque pour attaquer un crustacé, le Gammarus insensibilis. L’hôte définitif de Microphallus papillorobustus étant l’oiseau, le parasite s’enkyste
près du cerveau du crustacé. Ceci a
pour effet de ‘’rendre fou’’ le crustacé et celui-ci a tendance à monter à la
surface et y tournoyer rapidement. Le
crustacé devient facilement repérable par les oiseaux qui s’en nourriront. Microphallus
papillorobustus se retrouve dans son hôte définitive. Par contre, Microphallus subdolum, lui, veut se loger dans ses hôtes qui sont
des oiseaux aquatiques, mais il ne peut modifier le comportement de quiconque
car il s’attaque aux muscles abdominaux.
Tout ce que celui-ci a fait, c’est d’apprendre à nager pour ce loger
dans des ‘’crustacé fou’’ proche de la surface et le tour est joué !
LES PETITES VITES
par Marie-France Rollin
- Si on prend un nombre considérable de décimales du
chiffre pi, tous les chiffres sont en proportions égales.
2% de notre poids sec est composé d'une protéine
appelée annexine.
- La protéine
Fhua, qui est responsable de l'entrée d'un virus dans une bactérie, n'est pas
infaillible. Si on dépose un virus sur un liposome (bulle de graisse), le virus
se trompe et pénètre dans la pseudobactérie. Ceci a été démontré récemment à
l'Institut Curie.
- La première photographie connue représente le
peintre Nicolas Huet et date de 1837.
- Étienne Bacrot, le plus jeune grand maître d'échecs
français (d'ailleurs âgé de 15 ans), a été défait en octobre 1998 par le
logiciel Virtual Chess II.
Le tabac VS la carie ???
par Claude Pilon
Nicotiana tabacum, le plant de tabac
pourrait nous aider à prévenir la carie dentaire. La carie est due aux bactéries, Streptococcus mutans, qui se développent dans la bouche et puis se
collent aux dents à l’aide de la protéine : adhésine. Le principe est simple, il suffit de
produire des anticorps anti-adhésine.
‘’Appliqué sur les dents de volontaires, un tel anticorps de souris a montré
sa capacité à retarder la colonisation de la cavité buccale par les Streptococcus mutans et à prévenir ainsi
les caries’’1 explique Loïc Faye de l’université de Rouen. Grâce aux progrès du génie génétique, des
plants de tabac transgénétiques, dont le patrimoine héréditaire intègre les
gènes des souris responsables de la synthèse des anticorps anti-adhésine, ont
été développés. Bientôt dans nos
dentifrices.
(1 Science et avenir n0 611)
SITES INTÉRESSANTS
Pour avoir le même point de vue que les
abeilles:
cvs.anv.edu.au/andy/beye/beyehome.html
Pour connaître 400 millions de décimales du
chiffre pi:
www.hepl.phys.nagoya-u.ac.jp/~mitsuru/pi-e.html
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