Scientiphage
Le journal francophone
d’information scientifique de la faculté des sciences
Numéro 3 volume 1 |
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Le vendredi 5 février 1999 |
Par Claude
Pilon
Depuis longtemps, les physiciens
pensaient que le temps n’avait aucun effet sur les particules. Récemment, cela s’est avéré faux.
L’expérience
CPLEAR prouve que le temps affecte les particules élémentaires : les kaons
et les anti-kaons. L’anti-kaon est
l’équivalent du kaon en antimatière.
L’antimatière est en quelque sorte l’image miroir de la matière,
c’est-à-dire que les particules ont les même masses et les même propriétés
électromagnétiques que la matière sauf que leurs charges sont inversées. Cette expérience met en scène des
particules de laboratoire, les kaons, sommes de deux quarks [les quarks sont
les composantes des baryons, tels les protons et les neutrons], dont le [quark]
‘’s’’ (strange) qui n’existe pas dans la nature.1 Cette expérience consiste à faire
heurter des antiprotons à des atomes d’hydrogène, ce qui produit trois
particules : un kaon chargé, un kaon ou un anti-kaon neutre et un pion
chargé. On détermine si la collision a
produit un kaon neutre ou un anti-kaon neutre, on identifie son état au moment de
la désintégration et on choisit les événements pour lesquels la particule
neutre a changé de nature entre la production et la désintégration. On compare les probabilités de la
transformation d’un kaon en anti-kaon et l’inverse au moment de la collision et
le moment de la désintégration. Nous
avons ainsi montré que les transformations des anti-kaons en kaons sont plus
fréquentes que les transformations inverses, -équivalentes à un renversement du
temps -, des kaons en anti-kaons.
Conclusion, le temps n’est pas symétrique à l’échelle subatomique 2
raconte Marc Déjardin du service des particules du CEA. C’est probablement pour cela que dans notre
galaxie il y beaucoup plus de matière comparativement à l’antimatière.
1 et 2
Parole de Marc Déjardin (Science et
avenir no 623)
Par
Marie-France Rollin
L’espérance de vie chez les femmes
(les mouches femelles, en passant) est inférieure chez celles qui ont eu un
enfant à un âge plus précoce que chez les autres. Elle est d’autant plus réduite si le nombre de rejeton est
important. Chez la gent masculine, ces
facteurs ne semblent pas avoir d’effet sur la longévité.
En vieillissant, les hommes et les
souris(entre autres) perdent 30% de leur masse musculaire. Des chercheurs américains ont toutefois
réussi à restreindre les dommages chez les vieilles souris en introduisant le
gène codant un facteur de croissance (IGF-1) dans les muscles des petits
cobayes. Résultat? Les petits rongeurs
les plus âgés ont presque retrouvé la totalité de leur masse musculaire, alors
que si cette expérience est effectuée chez des souris plus jeunes, celles-ci
subissent un accroissement du nombre de cellules musculaires de l’ordre de 15%.
D’après la nomenclature de la chimie
organique, le vrai nom du DDT (dichlorodiphényltrichloroéthane) serait le 1,1,1-Trichloro-2,2-bis(4-chlorophényl)éthane!
En 1863, Gauss a trouvé une formule
permettant de trouver pi. Calculée par
Felton en 1958, on a réussi à prouver que cette formule était bonne pour les
10021 premières décimales. Rien que ça! Pi=48arctan(1/18)+32arctan(1/57)-20arctan(1/239)
Par Marie-France Rollin
Des
chercheurs du Massachusetts General Hospital ont réussi à isoler un gène, le
A2M, qui serait responsable de cette maladie. Les scientifiques n’ont fait
leurs recherches que chez des familles où au moins deux membres étaient
atteints, ce qui démontrerait le caractère héréditaire de l’Alzheimer. Ce gène défectueux causerait l’accumulation
de la protéine amyloïde-bêta serait immédiatement dégradée. De leur côté, des chercheurs de l’institut
de biophysique de Dusseldorf (en Allemagne) ont découvert un moyen de déceler
la protéine amyloïde-bêta dans le liquide céphalo rachidien, ce qui
faciliterait le diagnostic de la maladie d’Alzheimer. Il reste maintenant à trouver un moyen de prévenir (ou guérir)
l’accumulation de la protéine maléfique.
Par Claude Pilon
Une
équipe de chercheurs en neurosciences de Washington affirme que les fraises
peuvent aider contre le vieillissement du cerveau. Elles aident à le faire en libérant des antioxydants qui
neutralisent des molécules nocives, les radicaux libres, impliquées dans le
vieillissement des tissus.
Par Claude Pilon
Les
fourmis attine, pour s’alimenter, cultivent des champignons. Quand une reine
vierge, de cette espèce, quitte son nid natal, elle emporte dans une cavité de
sa bouche quelques champignons cultivés par les ouvrières de sa mère. Elle s’accouple et ensuite se creuse un nid. C’est dans ce nid qu’elle cultivera ses champignons
avec son fluide anal comme engrais.
Désormais, elle ne s’occupe que de la ponte.
Les
ouvrières, pondues par la reine, vont à la quête de nourriture à l’extérieur du
nid et ramènent des feuilles. Elles les
mastiquent pour former une pâte qu’elles laissent dans le jardin de
champignons. C’est ici que les
champignons prennent toute leur importance, car ils font une enzyme qui rend la
digestion de la cellulose possible pour les fourmis. C’est qui transforme ce jardin en véritable garde-manger.
Par Marie-France Rollin
Pour les amateurs de science-fiction,
le site sur Isaac Asimov saura vous combler, puisqu’il est assez complet.
www.clark.net/pub/edseiler/www/asimov_home_page.html
Après avoir reçu de mauvais résultats scolaires, il est toujours valorisant(ou tout simplement décourageant) d’aller mesurer son quotient intellectuel…
www.queendom.com/cgi-bin/iq_fra.pl
Si vous êtes intéressés par les
méthodes utilisées par les archéologues,
voici un site expliquant la technique pour extirper les crânes du
sol :
www.culture.fr/culture/arcnat/tautavel/francais/index.htm
Un (autre) site sur pi, mais cette
fois-ci en francais, avec une note d’humour et de simplicité :