Scientiphage
Le
journal francophone d’information scientifique de la faculté des sciences
www.geocities.com/ResearchTriangle/Station/1919/
Numéro 1 volume 2
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Le mercredi 15 septembre 1999
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L'équipe
Cousteau: manque flagrant d'éthique
Par Marie-France Rollin
Les cinéastes de
l'équipe Cousteau, qui filment actuellement des baleines du Saint-Laurent à
bord de l'Alcyone, paieront sûrement cher pour leur manque d'éthique
envers ces cétacés. S'ils n'y laissent pas leur chemise, ils perdront au moins
toute crédibilité. Paraît-il que ce ne serait pas le premier acte reprochable
effectué par l'équipe Cousteau, mais cette fois-ci, ils ont été pris sur le
fait. Et évidemment, l'équipe nie tout...
Tout d'abord, il faut
préciser que pour tourner leur film, les cinéastes ont obtenu un permis pour
filmer «à des fins éducatives» des baleines à moins de 200 mètres avec un
moteur en marche. Évidemment, les normes d'éthique habituelles étaient
applicables. Après une suite de plaintes fondées envoyées au directeur du Parc marin
Saguenay-Saint-Laurent, Michel Boivin, les cinéastes ont été avertis de mieux
respecter l'éthique mercredi dernier. «Apparement, les agissements agressifs
ont continué», raconte M. Boivin. Mercredi après-midi, l'équipe Cousteau s'est
vue confisquer son permis et fait ordonner de cesser ses activités.
Le 8 septembre
dernier, en après-midi (soit le temps exact où les cinéastes auraient dû cesser
d'incommoder les baleines), un touriste français a tourné une bande vidéo qui
en dit long sur les méthodes de filmage de l'Alcyone. A bord du
catamaran Famille Dufour, l'homme qui est au Québec pour un voyage de
noces a réussi à filmer un bateau de type Zodiac qui fonçait droit sur un
groupe de rorquals communs. On voit aussi l'embarcation passer par-dessus une
baleine au moment où celle-ci plonge. L'Alcyone y est clairement
identifiable.
Les règles d'éthique
sont très claires, et l'équipe Cousteau paiera cher pour ne pas s'y être
conformée. Une poursuite sera sûrement intentée, et l'amende sera d'environ 100,000
$ La Cousteau Society de Cheasapeake, qui finance l'expédition, a déclaré jeudi
n'être au courant de rien.
Référence : Cybersciences
Une
chasse à l'antimatière
Par Marie-France Rollin
Capturer
de l'antimatière dans la haute atmosphère à l'aide d'un ballon: réalité ou rêve
scientifique un peu loufoque? D'après les données annoncées le16 août dernier
par le Goddart Space Center du Maryland, cet exploit aurait déjà été réalisé
par la NASA.
Pour ce
faire, la NASA a employé un appareil d'une masse de 2500 kg ayant été porté à
32 km d'altitude à l'aide d'un ballon d'une hauteur équivalente à 60 étages. En
fait, ce fut le plus gros ballon jamais lancé par la NASA: son volume est de
1,17 millions de mètres cubes! Le dit système étant entré en fonction le 11
août 1999, il n'aura fallu que 5 jours avant d'obtenir des résultats et de les
annoncer...
C'est le
chercheur japonais Shuji Orito de l'Université de Tokyo qui est en charge de ce
projet. Étant persuadé que la matière et l'antimatière coexistent encore dans
l'univers, le chercheur a pour objectif de réussir à trouver un peu
d'anti-hélium dans les échantillons pris par la sonde. Si le cas se produisait,
la vision que nous avons de l'univers changerait complètement. Comme il est
presque improbable que de l'anti-hélium se crée spontanément, cela signifierait
que certaines galaxies pourraient être formées de matière, et d'autres,
d'antimatière. En effet, d'après certaines théories, le Big Bang aurait formé
autant de matière que d'antimatière. Nos connaissances actuelles nous
permettent de stipuler que les forces naturelles ont joué en faveur de la
matière lorsque la matière et l'antimatière se sont détruites mutuellement.
D'après la
NASA, l'antimatière recueillie ne contiendrait que des anti-protons. Quoique
très instables, ces particules se produisent en laboratoire et on pense même
qu'elles pourraient se créer naturellement dans l'espace lorsque des atomes
subissent des collisions à haute vitesse. Quoiqu'il en soit, les chances de
trouver de l'anti-hélium sont assez minces: cinq expériences semblebles ont été
menées entre 1993 et 1998 et aucune d'entre elles n'a permis de confirmer cette
hypothèse.
Référence: Cybersciences
Un monde fou!
Par Claude Pilon
Tonte chimique
La
compagnie Biological Wool Harvesting de Sydney, a inventé un nouveau
procédé pour enlever la laine des moutons.
Ce produit, le epidermal growth factor, affaiblit les poils et les fait
tomber. Donc, pour ne pas perdre la
laine, cette compagnie a inventé un manteau pour ramasser la laine et pour
éviter que les moutons aient froid ou qu’ils attrapent des coups de soleil.
Des micro-ondes sur les avions…
Une
autre compagnie a eu l’idée de mettre des micro-ondes sur les ailes des avions
pour les protéger contre le givre. Ils
vont mettre un matériau qui laisse passer les micro-ondes sur les ailes avec
une ligne émettrice à l’intérieur de l’aile.
Extermination des mauvaises odeurs!!!
Mitsubishi a réglé le problème
d'aération et de filtration. Il utilise deux électrodes sous très grande
tension pour transformer l'oxygène en radicaux libres. Ces radicaux vont donc attaquer les
molécules créant les mauvaises odeurs comme le formaldéhyde et plusieurs autres
composés organiques. Ensuite, le tout passe dans un filtre qui à son tour ne
laisse pas passer les molécules qui ont grossi. Ce procédé élimine toutes les odeurs, mais il peut avoir un drôle
d`effet sur la facture d`électricité.
La fertilité diminue-elle la longévité?
Le vers C. elegans peut vivre deux fois plus
longtemps si l’on tue les cellules précurseurs des gamètes. C’est
ce qu’ont découvert deux chercheurs de l’université de Californie à San
Francisco, il explique très bien ce résultat en prenant la perspective
évolutionniste. C’est à dire que si le vers se reproduit, il ne doit pas vivre
trop longtemps pour ne pas faire compétition avec sa descendance.
Du plaisir pour les plantes
Le viagra aurait un effet sur les
plantes. Un petit extrait de ce produit
magique pourrait multiplier la durée de vie des fleurs des fruits et des
légumes. Un seul milligramme en
solution peut prolonger la vie d’une fleur pendant plus d’une semaine. Le
mécanisme : l`oxyde nitrique ralentit la destruction naturelle des GMP
cycliques, qui sont responsables des transferts d`énergie dans la plante.
Des
diamants au firmament
Par Marie-France Rollin
Les
sociétés primitives comparaient les étoiles à des diamants dans le ciel. Et ils
n'avaient pas si tort...
Des
chercheurs français viennent de découvrir la présence de particules qui semblent
être des nanodiamants dans les nébuleuses planétaires, ces immenses halos de
matière rejetés lors de la mort d'une étoile. Louis d'Hendecourt, de l'Institut
d'Astrophysique Spatiale: «Il est possible que 10% de la masse de carbone
située dans les nébuleuses planétaires soit sous forme de nanodiamants.» On
avait déjà décelé des particules de diamants dans des météorites primitives
formées il y a environ 4,5 milliards d'années en analysant la composition
isotopique des gaz rares inclus dans ces particules. Leur existence est
attribuée à l'explosion d'une étoile en supernova et leur origine serait
présolaire. Ces particules de diamants ont quelques particularités: elles ne
comprennent que de 100 à 1000 atomes et possèdent des propriétés spectrales
différentes que les diamants terrestres. L'analyse infrarouge des nanodiamants
provenant de météorites présente notamment une bande d'émission à 21 microns,
tout comme l'analyse spectroscopique des nébuleuses planétaires riches en
carbone. Il semble donc que des nanodiamants se formeraient dans les gaz
ionisés des nébuleuses planétaires.
Rien n'est
totalement prouvé: les échantillons de météorites auraient pu avoir été
contaminés par le sol dans lequel ils ont séjourné si longtemps. Maintenant,
c'est avec des échantillons de comètes que les chercheurs veulent éclaircir
cette question.
Référence: Info Sciences
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